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18 Adar II 5784‎ | 28 mars 2024

Pourim – quand le passé et le présent se confondent…

La toute première information que nous livre la Méguila au sujet d’Esther est qu’elle n’avait « plus de père ni de mère » (Esther 2, 7). Or, c’est justement cette jeune orpheline qui sera élevée à la plus haute dignité du Royaume perse…

 

Nos Sages (Méguila 13a) décèlent dans les versets de la Méguila plus de détails quant aux circonstances du décès des parents d’Esther : son père est décédé alors que sa mère était enceinte d’elle, et au moment de sa naissance, sa mère est morte en couche. Une vie qui commence de manière bien tragique…

Mais au demeurant, pourquoi était-il important de nous informer de ces événements dramatiques ? Ne pouvions-nous pas en faire l’économie ? En quoi ceux-ci sont-ils significatifs pour les événements de la Méguila ?

La force d’Essav

Selon Rabbi Yonathan Eibeschütz, cette information est effectivement cruciale pour la compréhension de l’épopée d’Esther. En effet, la confrontation qui oppose ici Haman à Mordékhaï prend racine bien des siècles plus tôt, à l’époque des pères de leurs nations respectives. L’ancêtre du premier était en effet Essav, dont on connaît les desseins meurtriers à l’égard de son propre frère Yaacov. Le second est quant à lui un descendant de Binyamin, lequel fut le seul enfant de Yaacov à ne s’être jamais prosterné devant Essav. L’affrontement entre ces deux hommes était donc en quelque sorte un retour de l’histoire, la reprise d’un combat ancestral qui ne s’était toujours pas achevé.

Or, nous savons que la force particulière d’Essav – son atout majeur par rapport à Yaacov – tenait au grand respect et aux honneurs remarquables qu’il avait témoignés à ses parents durant son existence. Son cadet, quant à lui, avait été absent de la maison paternelle pendant une longue période de sa vie (entre 21 et 35 ans), raison pour laquelle il n’avait pas pu techniquement accomplir son devoir envers ses parents. En termes d’acquis spirituels, c’était donc là que toute la bataille se livrait : certes, Yaacov était l’homme des tentes, se vouant à l’étude de la Torah. Mais Essav était pour sa part l’homme qui avait nourri ses parents pendant de nombreuses années, et qui méritait à ce titre une récompense adéquate.

Pour pouvoir contrer Essav, il fallait donc une personne qui puisse rivaliser avec lui précisément dans le domaine qui faisait sa force. Or, qui peut prétendre être à la hauteur du dévouement dont il avait fait preuve envers ses parents ?

Quand l’intention équivaut à un acte

Pour offrir la délivrance à Son peuple, le Saint béni soit-Il a donc mis en œuvre une situation qui, prise séparément, fut fort tragique, mais qui permit pourtant de précipiter la chute d’Haman, l’héritier de Essav. Nous savons en effet que lorsqu’une personne désire ardemment accomplir une mitsva, mais qu’en dépit de tous ses efforts, elle n’y parvient pas, contrainte par une force majeure, on considère dans le Ciel que c’est comme si elle avait réalisé ce précepte. Or, lorsque cet acte de volition est profond et sincère, on lui attribue la valeur d’une action exceptionnelle, proportionnellement à la ferveur placée dans ce désir de bien faire.

Voilà donc pourquoi le Maître du monde a fait en sorte que la future protectrice du peuple juif fût précisément une orpheline, n’ayant de surcroît jamais connu ses parents. En effet, compte tenu de cette triste situation, Esther éprouvait naturellement un désir ardent de connaître ses parents et de leur manifester les plus grands honneurs. Qui plus qu’une orpheline, n’ayant jamais connu ses parents, désire pouvoir profiter de leur présence serait-ce seulement pendant quelques instants, pour pouvoir leur témoigner son amour et son respect ?!

Ces sentiments étaient si intenses dans le cœur d’Esther, qu’ils équivalaient à l’accomplissement le plus parfait qui soit, largement supérieur à celui qu’avait pu réaliser Essav durant son existence. C’est la raison pour laquelle, dans la trame de la Méguila, les circonstances de la mort des parents d’Esther sont cruciales, et méritaient d’être soulignées par nos Sages.

Un secret inviolable…

Dans le même ordre d’idées, on peut encore envisager une autre approche pour résoudre ce problème. Lorsqu’on examine attentivement l’intrigue de la Méguila, on s’aperçoit que la mort prématurée des parents d’Esther a permis au miracle de se produire. En effet, pour mener à bien son projet meurtrier, Haman s’est efforcé de se rapprocher du trône et de développer des relations étroites avec le roi et son épouse. Ainsi, lorsqu’il a pris part à deux reprises aux festins organisés par Esther, ces invitations étaient pour lui le summum de sa carrière, la preuve la plus évidente de sa réussite.

Or, c’est précisément cette « amitié » qui a permis à Esther d’entraîner sa chute, mettant à profit la soudaine colère du roi pour faire condamner à mort le descendant d’Amalek. Pour que cette soi-disant sympathie puisse naître entre eux, il ne fallait absolument pas que Haman connaisse les origines juives d’Esther. D’ailleurs, Mordékhaï lui-même avait clairement eu conscience de l’importance de cette carte pour mener à bien sa stratégie : « Esther n’avait fait connaître ni son peuple, ni ses origines, car Mordékhaï lui avait ordonné de ne rien dire… » (Esther 2, 10).

Pour que les origines d’Esther restent secrètes, il fallait donc impérativement que l’identité de ses parents ne fût pas connue. Or, si ceux-ci avaient été vivants, les fonctionnaires du roi n’auraient pas manqué de découvrir qui ils étaient. Le cas échéant, Haman aurait bien pris soin de se tenir éloigné de la reine, et celle-ci n’aurait pas eu l’opportunité de précipiter sa chute comme elle l’a finalement fait. Voilà pourquoi, là encore, il était absolument nécessaire que la reine juive qui accéda au trône perse fût précisément une orpheline, afin d’assurer la survie du peuple juif…

La « carte de l’histoire »

Que l’on suive l’une ou l’autre de ces explications, il apparaît clairement que le malheur de l’enfance d’Esther – le fait d’avoir été adoptée par son oncle, sans jamais avoir connu ses propres parents – constitua un élément clé pour la rédemption du peuple juif. Évidemment, l’un ne justifie pas l’autre, et la mort de ses parents a été causée pour des raisons qui nous échappent. Néanmoins, le lien de cause à effet que l’on décèle entre les deux événements force l’admiration : c’est bien « grâce » au premier malheur qu’une immense délivrance a pu être suscitée.

Cette idée fait écho à un principe fondamental développé par le Ram’hal dans Daat Tevounot (§ 170) : « Au jour du grand Jugement, le Maître du monde déroulera, aux yeux de toutes les créatures, la “carte” de toute l’histoire, depuis le jour où Il a créé l’homme sur terre et jusqu’à ce moment-là. On découvrira alors la justesse de Son jugement pour tous les événements, aussi bien grandioses que mineurs… » En ce jour où éclatera la Vérité, on comprendra combien chaque apparent « malheur » avait sa place et sa raison d’être dans le plan divin, nécessaire pour conduire l’humanité vers son ultime bonheur…

 

Yonathan Bendennoune

 

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