Le rav Ben Gal zal assassiné en se rendant à une Brit Mila !
Le rav Itamar Ben Gal n’avait que 29 ans mais il était déjà considéré comme un enseignant doué, adulé par ses élèves. Comme le rav Raziel Sheva’h zal, assassiné le mois dernier à ‘Havat Guilad, c’était un homme de Torah entièrement dévoué à son prochain. Deux rabbanim disparus, deux veuves courageuses, 10 jeunes orphelins. Et une profonde admiration pour ces familles juives emplies de Emouna et de détermination.
Moins d’un mois après l’assassinat du rav Raziel Sheva’h zal à l’entrée de ‘Havat Guilad, le terrorisme palestinien a à nouveau frappé. Et, une fois de plus, il a frappé un homme de Torah dans la fleur de l’âge, un homme connu pour sa sagesse, son dynamisme et sa douceur. Le rav Itamar Ben Gal, 29 ans à peine, se rendait à la Brit Mila de son neveu, lorsqu’un terroriste, un arabe israélien de Yaffo, a surgi sournoisement dans son dos, au carrefour d’Ariel en Samarie, et l’a frappé avec une haine incroyable d’un seul coup de couteau fatal. Le rav Ben Gal a réussi à échapper à son agresseur en courant, comme le montre le film vidéo diffusé sur les réseaux sociaux peu après l’agression. Mais quelques dizaines de mètres plus tard, le rav s’est effondré, mortellement touché. Sa veuve, Myriam Ben Gal, a déclaré avant même les obsèques que son mari « avait été assassiné parce qu’il était juif ». Des milliers de personnes ont assisté aux funérailles du rav Ben Gal dans la localité de Har Brakha où il vivait avec sa femme et ses 4 enfants dont le dernier, un garçon, a à peine un an.
L’assassinat du rav Ben Gal quelques semaines après celui du rav Raziel Sheva’h a provoqué une très forte onde de choc en Israël. Les photos montrant le rav, extrêmement souriant en compagnie de sa femme et de ses enfants, ont été diffusées par l’ensemble des médias israéliens et par les réseaux sociaux.
Et ce nouvel attentat nous conduit à rendre un hommage appuyé à ces Israéliens qui, comme le rav Raziel Sheva’h zal et comme le rav Itamar Ben Gal zal, ont choisi de vivre sur la terre historique de Samarie, l’un des berceaux du peuple juif et qui se sont tellement habitués à y vivre normalement qu’ils en ont presque oublié qu’a côté d’eux, qu’au milieu d’eux, se trouvaient des êtres autant gonflés de haine et d’incitation que leur main n’a pas tremblé ne serait-ce qu’une seconde lorsqu’elle a appuyé sur la gâchette, comme ce fut le cas lors de l’attentat contre le rav Sheva’h ou lorsqu’elle a frappé à l’arme blanche le rav Ben Gal. Même s’il est parfois difficile de s’identifier à l’insouciance apparente avec laquelle ces habitants juifs circulent sur les routes de Samarie ; même si, pour beaucoup d’entre nous, il est plus rassurant et moins stressant d’habiter à Raanana ou même à Jérusalem, on ne peut qu’être admiratif face au courage et à la Emouna de ces hommes, de ces femmes, de ces enfants qui ont compris une réalité triviale, à savoir qu’en Samarie, ils sont chez eux et que lorsque l’on se sent réellement chez soi, on retrouve ses véritables repères physiques et spirituels qui contribuent à faire disparaître une peur logique.
Il y a un mois, la mère courage de l’implantation juive en Samarie s’appelait Yaël Sheva’h. Lundi soir, c’est Myriam Ben Gal, l’épouse du rav assassiné qui a pris ce tragique relai et a expliqué pourquoi elle avait décidé d’inhumer son mari à Har Brakha, dans la localité où ils avaient vécu heureux pendant plusieurs années. Dans un geste, Yaël Sheva’h a trouvé hier la force d’écrire à Myriam Ben Gal : « Je n’aurais jamais cru que j’aurais une nouvelle sœur du jour au lendemain. Mais tu es cette nouvelle sœur, une sœur de sang. Ensemble nous ferons face », a écrit Yaël à Myriam. En début de semaine, Binyamin Nétanyaou avait déclaré en annonçant la légalisation de ‘Havat Guilad, que « si nos ennemis pensaient pouvoir nous faire fléchir en nous frappant, ils se trompent : ils ne font que nous renforcer. ». Et cette force, c’est au travers d’êtres d’exception comme le rav Raziel Sheva’h et comme le rav Itamar Ben Gal mais aussi à travers la détermination de leurs épouses respectives devenues leurs veuves, qu’elle s’exprime dans toute sa dignité. Yehi Zikhram Baroukh.
Daniel Haïk