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12 Nisan 5784‎ | 20 avril 2024

Le grand rabbin de Tunisie chaleureusement reçu à Paris

 Le rav Haïm Bittan, un Djerbien non francophone, a passé quelques jours dans la capitale à l’occasion d’une « semaine tunisienne » organisée par la synagogue consistoriale de Neuilly. Il a rencontré les dirigeants communautaires nationaux.

 

Le rav Haïm Bittan, grand rabbin de Tunisie, a passé quelques jours en région parisienne, du 1er au 6 février, à l’occasion de la semaine dédiée à la culture juive de son pays dans le cadre de la communauté consistoriale de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Son président est Philippe Besnainou et son leader spirituel le rav Michaël Azoulay, mais c’est le vice-président Jean-Marcel Nataf qui a organisé les festivités et l’ensemble de la visite. Il a conduit le rav Bittan au Séminaire de la rue Vauquelin (dans le 5e arrondissement), aux synagogues Buffault et de la Victoire, au Consistoire où il a rencontré les dirigeants juifs nationaux, dont le numéro un de l’institution cultuelle, Joël Mergui… Sa présence à la choule de Gaston Sayada, rue Julien Lacroix (20e), a été marquée par une forte émotion puisqu’ici le rite tunisien est pieusement conservé depuis des décennies.

Le rav Bittan est un Djerbien qui fut le disciple de l’un de ses prédécesseurs au grand rabbinat, Rabbi Bouguid Saadoun zatsal, qui officia dans l’île mais aussi à la synagogue de la rue Riquet (19e).

A Neuilly, l’invité d’honneur de Jean-Marcel Nataf a participé à une table ronde dans la soirée du 5 février, avec de fins connaisseurs de l’histoire de sa communauté, mais il a surtout animé le « Chabbat tunisien » des 2 et 3 février. Cinq cents personnes au moins se sont pressées aux offices, une soixantaine à la séouda collective du vendredi soir et plus de cent cinquante à celle du lendemain midi. La grande majorité d’entre elles étaient d’ascendance tunisienne. « Notre kahal est varié, explique Jean-Marcel Nataf. C’est pourquoi nos semaines thématiques permettant de découvrir les traditions des différentes régions de la gola nous tiennent particulièrement à cœur. Mais il faut reconnaître que les ‘Tunes’ sont de plus en plus nombreux à Neuilly ! » Le public était aux anges en écoutant le ‘hazan djerbien de la synagogue, Avraham Kohen, et son ami Amos Haddad, un autre ‘hazan de la même origine venu l’épauler pour interpréter des chants liturgiques qui ont fait frissonner l’assistance de nostalgie.

Pendant le melavé malka, le grand rabbin de France, Haïm Korsia, s’est félicité de l’apport du judaïsme tunisien à notre communauté, qu’il a résumé en évoquant sa « sim’ha », autrement dit sa joie. Le rav Bittan, lui, a noté avec plaisir et une dose d’incrédulité que les coutumes qui lui sont chères étaient encore vivaces dans l’Hexagone. Ce n’est pas un habitué des voyages : il demeure essentiellement à Djerba et ne s’exprime qu’en arabe ou en hébreu. C’est le rav Raphaël Kohen, frère du ‘hazan, qui a assuré la traduction pendant ce Chabbat particulier.

 

 

Rav Haïm Bittan : « Nos relations de voisinage avec les musulmans restent excellentes »

 

Le grand rabbin de Tunisie a profité de sa visite en France pour accorder une interview à Haguesher et faire le point sur les évolutions en cours dans l’île dont il est issu et où il vit toujours, Djerba.

 

Haguesher : Quelle est la situation sécuritaire pour les Juifs de Djerba ?

Rav Haïm Bittan : Les protections ont été renforcées. Des policiers en civil patrouillent un peu partout et chaque porte d’entrée dans l’île et les zones où nous résidons sont surveillées. Il y a désormais des caméras sur le site de la Ghriba et dans certaines rues considérées comme sensibles. Le judaïsme français y a contribué à travers des dons. J’ajoute qu’une garde rapprochée m’a été proposée par le gouvernement. J’ai refusé d’être ainsi accompagné vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Cela aurait entravé ma liberté d’action et de mouvement. Et je me serais fait remarquer constamment. Il me semble donc que la mesure aurait été contre-productive, paradoxalement, sur le plan sécuritaire.

 

– L’atmosphère a-t-elle beaucoup changé depuis la fin du règne de Ben Ali ?

– Oui et non. Avec la démocratisation, la parole s’est libérée et l’on entend des discours islamistes et antisémites dans les manifestations, tel ou tel média… Mais cela n’a aucun impact sérieux sur notre vie quotidienne pour deux raisons. D’abord, les autorités n’ont pas varié dans leur volonté de protéger la communauté juive (mille cinq cents personnes environ, dont mille cent à Djerba et les autres très majoritairement installées à Tunis). Exemple tiré de l’actualité : l’homme qui a lancé il y a quelques semaines des cocktails Molotov sur deux synagogues de notre île a été rapidement identifié grâce à la vidéosurveillance, interpellé et condamné en comparution immédiate à dix ans de prison. La fermeté est totale. S’agissant des relations de voisinage, je dirai qu’elles restent excellentes ! Nos amis musulmans, ceux que nous côtoyons tous les jours, le demeurent et ne paraissent guère influencés par la propagande des extrémistes. C’est pourquoi notre communauté est démographiquement stable : nous enregistrons des départs, notamment pour Israël, mais ils sont relativement peu nombreux et compensés par la natalité.

 

– Les Juifs djerbiens sont très différents des tunisois francophones. La plupart ne parlaient qu’arabe jusqu’à une période récente…
– C’est encore vrai, pour partie, mais les choses évoluent dans la mesure où un enfant juif de l’île sur deux fréquente une école publique pour apprendre le français. Les mentalités ont donc changé mais je précise que cette fréquentation s’étale sur quelques heures par semaine seulement. Pour ces petits, le reste de la scolarité s’effectue dans nos établissements axés sur le kodech. La pratique des mitsvot est généralisée chez nous, et le fait de se familiariser avec votre langue n’empêche pas de suivre les recommandations de nos rabbanim depuis des siècles consistant à éviter toute forme d’assimilation. Les garçons vont à la yéchiva jeunes et y restent longtemps.

– Et les filles ?

– Jusqu’au début des années 2010, rien n’était prévu pour elles après l’âge de quatorze/quinze ans. Nous avons pallié ce manque en leur faisant suivre un programme spécifique mêlant matières profanes et spirituelles leur permettant d’obtenir au final le bac israélien dans sa version religieuse. Les cours se déroulent un peu partout dans des locaux de fortune. Mais au printemps prochain, à l’occasion du pèlerinage de la Ghriba, nous inaugurerons un nouveau bâtiment dédié à cet enseignement secondaire pour filles. Elles seront mieux encadrées dans un environnement strictement conforme à la Halakha et aux attentes des familles.
Propos recueillis par Axel Gantz

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