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19 Adar II 5784‎ | 29 mars 2024

La paracha au féminin

La « First Lady » que vous ne connaissiez pas

Portrait non exhaustif d’une Première Dame qui a bien mérité son titre.

De toute évidence, Brigitte Macron a la cote dans l’Hexagone. Et ce n’est pas le facteur de l’Élysée qui vous prouvera le contraire. Saviez-vous en effet que l’épouse du Président de la République française reçoit environ 200 lettres et courriers électroniques par jour ? À titre de comparaison, cela fait cinq fois plus d’enveloppes à décacheter que la précédente occupante du 55, rue du Faubourg Saint-Honoré !

Pourtant, lorsqu’il s’agit de mettre la main à la poche – autrement dit de lui accorder un salaire et un budget en bonne et due forme – les Français font la fine bouche. La preuve ? Ils ont été 319 618 à signer la pétition publiée sur la plateforme change.org contre la création d’un statut officiel pour la Première Dame de France.

Derrière chaque grand homme…

Or au pays de la Grogne, quand on râle, ça finit toujours par… rouler. Du coup, l’Élysée n’a eu d’autre choix que de s’aligner. N’en déplaise au Président qui en avait pourtant fait l’un de ses chevaux de bataille électorale, Madame Macron devra se suffire d’une « Charte de transparence relative au statut du conjoint du Chef de l’État ». Une transparence du reste plutôt superflue puisque l’épouse de chef de l’État n’aura pas droit ni à une coquette fiche de paie, ni encore moins à un budget propre.

Elle devra donc se contenter, je cite le communiqué officiel publié sur le site internet de la Présidence de la République, « d’un rôle de représentation, de patronage, et d’accompagnement du Chef de l’État dans ses missions ». Ce qui, reformulé plus crûment signifie : sourire de ses dents les plus blanches lors de sommets et réunions internationales auxquels elle l’accompagne. Lancer des petits gestes de la main discrets à l’attention des fans venus les épier à la sortie de leur résidence secondaire du Touquet. Et, à ses heures perdues, baptiser le bébé panda prêté par la Chine au zoo de Beauval et dont elle est la co-marraine avec son homologue Peng Liyuan… (Véridique : elle a choisi l’adorable prénom Yuan Meng)

Après tout, le vieil adage ne dit-il pas : « Derrière chaque grand homme se cache une femme » ? Et quand il est question de celle du chef de l’État, les Français semblent bien décidés à ce qu’elle ne sorte pas trop de l’ombre…

La « First Lady » version biblique

Comme vous pouvez vous l’imaginer, le judaïsme n’a pas attendu le mandat présidentiel d’Emmanuel Macron pour se prononcer sur la question. Dans la section que nous lirons cette semaine, celle d’Yitro, la Torah a, depuis bien longtemps, dessiné les contours du statut de la toute première « First Lady » d’Israël. Cette dernière porte le prénom de Tsipora et elle est l’épouse de Moché Rabbénou, le dirigeant par excellence.

Mais la comparaison avec les milliers d’autres épouses de dirigeants qui jalonneront l’histoire s’arrête là. Car si Tsipora se démarque par sa discrétion, en œuvrant silencieusement dans les coulisses de notre Paracha, elle est bien loin d’épouser le rôle de figurante purement passif qui échoira à la plupart de ses « homologues ».

« Guéoula-boeing »

La Torah nous raconte que lorsque Yitro, désormais convaincu de la force de l’Eternel, rejoignit le peuple juif, il vint en compagnie de sa fille Tsipora et de ses deux petits-fils Guerchom et Eliézer. Une escorte qui ne manque pas de susciter l’étonnement de Rachi. Car que faisait donc Tsipora chez son père jusqu’à ce moment ? Pourquoi ne se trouvait-elle pas plutôt aux côtés de Moché Rabbénou qui vivait, quoique malgré lui, son heure de gloire ?

Citant le Midrach, le maître de Troyes nous rappelle que lorsque le Saint béni soit-Il avait ordonné à Moché de quitter Midiane pour retourner en Égypte, celui-ci avait naturellement emmené sa femme et ses deux fils avec lui. Mais lorsqu’Aharon, venu à sa rencontre, avait aperçu ces derniers, il avait fait comprendre à son frère que leur présence en Égypte était clairement déplacée pour le moment. Et de s’exclamer : « Nous sommes déjà préoccupés par le sort des premiers, de ceux qui sont déjà ici, et toi, tu voudrais ajouter encore ceux-là ! » Moché avait alors prié son épouse de retourner temporairement chez son père. Celle-ci avait pris ses deux fils et était retourné à Midiane (Rachi Chémot 18, 2). À présent que tout danger était écarté, que les Hébreux s’étaient enfin affranchis du joug égyptien, Yitro raisonne que le moment est venu pour son gendre Moché d’être de nouveau réuni avec sa petite famille.

Renoncer aux « bains de foule »

À la lecture de ce passage, on pourrait être tenté de se focaliser sur l’abnégation de Moché Rabbénou qui fut tenu de se séparer des êtres qui lui sont le plus chers pour servir la cause de ses frères. Ce qu’on oublie de relever, c’est peut-être le sacrifice tout aussi douloureux que Tsipora dut faire pour permettre à son mari de remplir la mission sacrée qui lui a été confiée. Car quelle épouse de « candidat à la présidence » renoncerait-elle si facilement à un glorieux bain de foule aux côtés de ce dernier ? Quelle femme de « chef d’État » se priverait-elle du sentiment grisant de chaperonner son homme à l’heure où celui-ci va enfin se trouver sous les feux de la rampe ? Quelle « Première Dame » accepterait de se retirer dans les coulisses au moment précis où son époux va accueillir la Parole Divine dans sa propre gorge ?

Mais Tsipora ne cherche nullement à soigner son image de marque. Elle ne cherche pas à tirer ne serait-ce que le moindre parti de la position dirigeante de son mari. Voilà pourquoi elle accepte, sans la moindre hésitation, de descendre du podium. De donner à son époux tout le loisir et toute la liberté d’accomplir sa mission. Et par la même occasion de s’accomplir.

Discrète, non pas passive

Attention, ne nous méprenons pas. La discrétion de Tsipora n’est en rien synonyme de passivité. Elle est le résultat d’une démarche mûrement réfléchie. D’ailleurs, quand il s’agit de monter au créneau, la « First Lady » biblique répond présente.

Le Midrach nous raconte qu’alors que Moché quitte le pays de Midiane pour délivrer les Hébreux en Egypte, un ange déguisé en serpent avale Moché de la tête jusqu’aux hanches. (Béréchit Rabba 5, 8) D’autres se seraient évanouies sur place à la vision d’un tel spectacle. Avec la vivacité d’un oiseau, qui lui a d’ailleurs donné son nom, Tsipora prend les choses en main. Elle déchiffre le reproche silencieux que D.ieu adresse à son époux à travers cette attaque ; le fait qu’il ait tardé à accomplir la brit mila de Guerchom. Se saisissant d’une pierre aiguë, elle circoncit immédiatement son nouveau-né. Et sauve ainsi la vie de son mari. (Rachi Traité Nédarim p.31/b)

L’équation Tsipora = Pour Moché

Tsipora n’a donc rien d’une femme effacée. C’est une femme qui est fermement résolue à épauler son mari. Et qui est parfaitement consciente des implications fluctuantes d’un tel rôle : tantôt elle doit se mettre à l’écart pour permettre au berger d’Israël de se réaliser pleinement ; tantôt elle doit au contraire descendre dans l’arène pour voler, telle un oiseau, au secours de son mari.

Chez Tsipora, ces deux démarches apparemment contradictoires ne le sont pas. Elles cohabitent en parfaite harmonie. Car l’épouse du dirigeant d’Israël n’est nullement intéressée par le prestige et l’honneur communément associés au rôle de la Première Dame. Son seul et unique objectif est de permettre à Moché de mener à bien la mission sacrée qui lui a été confiée.

Rien d’étonnant d’ailleurs à ce que la valeur numérique de son prénom corresponde à celle du mot Lémoché. Car Tsipora vit pour Moché et pour personne d’autre.

Et le plus beau, c’est qu’elle est la première à en bénéficier. Et comme l’indique l’étymologie de son prénom, c’est précisément à travers cette attitude qu’elle met en exergue (tsaf : flotter) la lumière (ora) qu’elle abrite en elle.

En voilà une Première Dame qui a bien mérité son titre…

 

Ora Marhely

Inspiré en partie d’une réflexion de la Rabbanite Mindy Bodner-Lankry (Parsha in Pink) et de la Rabbanite Chana Bracha Siegelbaum (B’erot Bat Ayin)

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