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10 Nisan 5784‎ | 18 avril 2024

Dans le Val-d’Oise, le judaïsme résiste vaille que vaille

Le dîner de l’Union des collectivités juives du département (UCJ-95), le 6 décembre, a réuni plus de quatre cents convives. L’occasion de se pencher sur la communauté de Sarcelles et d’autres à la démographie stable. Triste exception : Garges-lès-Gonesse.

 

L’UCJ-95, fondée en 2012, est l’Union des collectivités juives du Val-d’Oise que préside René Taïeb, gestionnaire de patrimoine et responsable de la synagogue de Montmagny. « A la différence des CCJ, explique-t-il, autrement dit des Conseils de communautés juives départementaux qui rassemblent, en Ile-de-France, les lieux de culte consistoriaux, l’UCJ-95 a pour vocation de fédérer tout ce qui fait vivre le judaïsme : écoles, commerces casher… et l’ensemble des synagogues, quelles que soient leurs obédiences. Notre ambition est donc plus large. Les communautés consistoriales du Val-d’Oise adhèrent à notre association, mais aussi les Loubavitch et des représentants de mouvances orthodoxes indépendantes, comme le rav Yehiel Brand chlita, qui dirige le Beth Hamidrach de Sarcelles, ou Max Bensoussan, président de la choule Beth El, située elle aussi à Sarcelles ».

L’UCJ-95 a organisé un premier dîner, en 2013, avec deux cents invités. Pour le deuxième, quatre ans plus tard, on en comptait quatre cent vingt. C’était le 6 décembre dernier, dans la salle de réception Pergola Nova d’Enghien-les-Bains, à quelques mètres du casino. Dans l’intervalle, René Taïeb a tenté de sensibiliser et mobiliser les acteurs concernés par la sécurité et l’épanouissement de nos coreligionnaires de la grande banlieue nord : dirigeants juifs, rabbanim, élus locaux, responsables préfectoraux et de police…

Tentative plutôt réussie, puisqu’ils étaient nombreux le 6 décembre à ses côtés, à commencer par le maire Les Républicains d’Enghien, Philippe Sueur, des parlementaires, des représentants de la société civile et des différents cultes, et bien entendu, les cadres du judaïsme départemental. Les quatre principaux chefs de file de notre communauté au niveau national étaient également présents : le grand rabbin de France, Haïm Korsia, les présidents du Consistoire, du CRIF et du FSJU, Joël Mergui, Francis Kalifat et Ariel Goldmann.

Tous ont insisté sur la nécessité de préserver, autant que possible, la concorde et l’unité entre Juifs, et un climat apaisé avec les autres populations dans un contexte difficile.

Difficile mais stable. Au moins sur le plan démographique. Tandis que le sauve-qui-peut se généralise en Seine-Saint-Denis, gangrenée par l’antisémitisme, ce n’est pas le cas ici. Seule Garges-lès-Gonesse connaît de sérieux problèmes interconfessionnels      avec des bandes de jeunes issus de milieux musulmans très agressifs. Il reste environ sept cents Juifs dans la ville, mais ils étaient un millier il y a cinq ans. Beaucoup ont migré vers Sarcelles pour échapper à la violence et aux incivilités, aidés parfois par l’UCJ-95 qui fait de son mieux pour que les foyers en détresse trouvent rapidement un logement social aux Flanades ou dans l’axe Albert Camus/Paul Valéry, des quartiers de « la petite Jérusalem » francilienne où l’on peut aisément arborer la kippa dans l’espace public.

Ailleurs, à Enghien, Saint-Brice-sous-Forêt ou Montmorency, il est courant de vivre sa judéité tout aussi tranquillement. Et les prix des maisons et appartements sont si attractifs que des familles (mal) installées dans le 19ème arrondissement ont déménagé ici et continuent de le faire, alors que l’alya en provenance du « 95 » se poursuit.

Globalement, il y aurait donc autant de Juifs dans le Val-d’Oise qu’au milieu des années 2000 : trente-cinq à quarante mille dont quinze à dix-huit mille à Sarcelles. Au demeurant, on sait à quel point cette commune regorge de services cultuels, magasins casher et écoles privées. René Taïeb regrette d’ailleurs un manque de coordination pédagogique, auquel il voudrait mettre fin : il existe une offre importante pour telle ou telle tranche d’âge, et peu ou pas du tout dans d’autres secteurs éducatifs, comme l’enseignement du numérique.

Sur le plan sécuritaire, il y a la réalité et le matzav roua’h, comme disent les Israéliens. Traduction : l’état d’esprit des Juifs sarcellois. La réalité, c’est une vidéosurveillance et des mesures de protection renforcées, et un nombre insignifiant d’agressions depuis plus de deux ans. Mais la manifestation antisémite du 20 juillet 2014, pendant la guerre contre le Hamas, a traumatisé durablement la population. « Nous, Juifs, pensions que cela n’arriverait jamais ici, indique René Taïeb, et pourtant, c’est arrivé. Malgré le raffermissement des liens avec la communauté musulmane et tous les efforts de la mairie en notre faveur, et malgré ce calme persistant, le doute est là : chacun a le sentiment que la violence pourrait revenir, surtout en ce moment marqué par une actualité diplomatique particulièrement chaude, après le discours de Trump sur Jérusalem… La blessure ne sera jamais cicatrisée ».

 

Axel Gantz

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