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12 Nisan 5784‎ | 20 avril 2024

Oswaldo Aranha, le diplomate brésilien qui a favorisé le vote historique du 29 novembre 47

Son nom est totalement inconnu. Et pourtant, sans lui, l’Etat d’Israël n’aurait peut-être jamais vu le jour. Voilà pourquoi, à l’occasion du 70ème anniversaire du vote historique marquant le partage de la Palestine en deux états, l’un juif, l’autre arabe, Haguesher a décidé de rendre hommage à un véritable Juste des Nations, le diplomate brésilien Oswaldo Aranha.

Oswaldo Euclides de Sousa Aranha naît le 15 février 1894 à Alegrete, dans l’état de Rio Grande au Brésil. Après des études de droit, il devient, à 31 ans, maire de sa ville natale. En 1930, il devient l’un des chefs du parti libéral brésilien et joue un rôle déterminant dans le coup d’état qui va porter au pouvoir son ami Getulio Vargas. Celui-ci le nommera ministre de la Justice et de l’Intérieur. En 1938, Aranha est nommé chef de la diplomatie brésilienne. Très proche du président américain Franklin Roosevelt, il sera l’un des partisans farouches d’une rupture totale avec les pays de l’Axe, alliés de l’Allemagne nazie. En tant que chef de la diplomatie brésilienne durant la Shoah, Aranha donnera à l’ambassadeur du Brésil à Paris, Luis Martin de Souza Dantas, un feu vert général pour délivrer des centaines de visas à des Juifs français afin qu’ils puissent échapper aux griffes des Nazis. De telle sorte que des centaines de Juifs vivant alors en France, ont eu la vie sauve grâce à Souza Dantas, qui sera d’ailleurs nommé Juste des Nations en 2003, et indirectement à Oswaldo Aranha. Mais ce ne sera pas le seul grand service que le chef de la diplomatie  brésilienne va rendre au peuple juif durant sa brillante carrière. C’est, au passage,  lui qui instaurera une tradition qui existe encore de nos jours à l’ONU, selon laquelle le premier intervenant durant l’Assemblée générale, qui se tient chaque année en septembre, est toujours brésilien ! Mais à la fin du mois de novembre 1947, c’est Oswaldo Aranha qui est désigné pour présider la séance historique de vote sur le plan de partage de la Palestine. Un rappel historique s’impose ici : les dirigeants de l’Agence Juive, Ben Gourion en tête, à Tel Aviv et Aba Eban, et Moshé Sharett (Shertok) à l’ONU, se sont lancés dans une campagne massive  auprès des pays membres des nations unies afin de les persuader de soutenir ce plan de partage. C’est une véritable course contre la montre. La séance consacrée à ce vote débute le mercredi 26 novembre. Le début n’est pas prometteur : l’ambassadeur des Philippines à l’ONU, qui avait promis de voter pour le plan de partage, se rétracte et annonce devant Eban et Sharett, bouche bée, qu’il s’y opposera. Ce changement est d’autant plus dramatique qu’il sous-entend que les Américains ne s’efforcent pas de mobiliser leurs alliés en faveur du partage de la Palestine. Et effectivement, alors que la séance se poursuit, les délégués du Yishouv comprennent que plusieurs pays qui les soutenaient ont changé d’avis et, dans le meilleur des cas, s’abstiendront. Ce sera le cas, par exemple, du représentant d’Haïti. La situation est dramatique, car la direction de l’ONU a décidé que le vote devait intervenir avant le lendemain matin, jeudi 27 novembre, jour de la fête de Thanksgiving, afin de permettre aux diplomates de célébrer cette journée avec leurs familles. Moshé Sharett, alors chef du département diplomatique de l’Agence Juive, s’entretient dans les couloirs de l’ONU, qui est installé à Flushing Meadows, avec Nahum Goldman, le président du Congrès Juif Mondial et Aba Hillel Silver, qui est alors le président de l’Agence Juive à New York. Ils doivent absolument gagner du temps. Ils décident alors de faire traîner les débats. C’est là qu’Oswaldo Aranha jouera un rôle déterminant. En tant que président de séance, il peut obliger les intervenants à terminer leur discours ou bien les laisser s’exprimer sans limites. Alerté par les délégués juifs et « israéliens », il va exprimer implicitement son soutien à la cause sioniste, en faisant durer la séance toute la nuit. Ce prolongement entraînera la suspension de séance pour cause de Thanksgiving. Grâce à Oswaldo Aranha, le mouvement sioniste va donc gagner 24 précieuses heures qu’il va mettre à profit pour retourner la tendance. Lorsque le vote intervient finalement le samedi soir 29 novembre, la majorité nécessaire en faveur de la création d’un état juif est atteinte. Oswaldo Aranha a bien mérité du peuple juif et du futur Etat juif. Un Etat juif qui lui a été reconnaissant : aujourd’hui, les rues de plusieurs grandes villes d’Israël comme Tel Aviv et Ramat Gan, portent son nom. Il en est de même pour une petite place au cœur de Jérusalem et pour un bâtiment du prestigieux Institut Weitzman à Réhovot. Oswaldo Aranha s’éteindra en 1960 à l’âge de 66 ans.

 

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Les hésitations de la France en 47 envers la création d’un Etat juif

Parmi les pays qui ont eu un positionnement hésitant, pour ne pas dire ambivalent, en novembre 1947, la France se distingue. A cette époque, Paris ne sait pas vraiment sur quel pied danser : le Quai d’Orsay se positionne en faveur des nationalistes arabes, tandis que le gouvernement de l’époque (en novembre 47), tout comme le précédent, conduit par Léon Blum (jusqu’en janvier 47), ne cache pas sa sympathie pour la cause sioniste. Nous sommes à l’époque de l’Exodus, qui est parti de Sète en juillet 47 avec, à son bord, des rescapés de la Shoah, et l’épopée de ce rafiot sensibilise la population française et aura un rôle déterminant dans le vote final de la France en faveur du plan de partage. En marge, René Neuville, qui est en 47 le consul général de France à Jérusalem, véhicule ces hésitations vers la création d’un état binational « judéo-arabe », comme cela avait été proposé dans un premier temps par les membres de l’UNSCOP, la commission chargée de trouver une solution au problème de la Palestine, après que les Britanniques aient confié ce dossier à l’ONU. Par la suite, Neuville adhérera à la position pro-sioniste. Finalement, lors de la session de l’Assemblée générale de l’ONU, les responsables de l’Agence Juive parviendront à persuader la délégation française à voter pour le plan de partage, après que celle-ci fut à deux doigts de s’abstenir. Et preuve de cette ambivalence, la France attendra ensuite un an, jusqu’en mai 1949, avant de reconnaître officiellement l’Etat d’Israël.

Daniel Haïk

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