Les ministres de la Santé et des Finances, Yaakov Litzman et Moshé Kahlon, ont présenté il y a quelques jours leur nouveau grand plan d’aide aux personnes âgées, concernant les soins infirmiers effectués à domicile, estimant qu’après son adoption par le gouvernement dans le cadre du programme économique pour 2018, il entrerait en vigueur en 2019.
Ce plan a pour but d’alléger les processus bureaucratiques, d’élargir le champ des services proposés aux personnes âgées nécessitant des soins à domicile ou dans les institutions, et d’augmenter leur revenu mensuel.
Parmi les mesures proposées : les personnes âgées verront le nombre d’heures de présence à domicile ou de soins auxquelles elles ont droit, augmenter de 40%, leur revenu mensuel passera de 3.432 à 5.000 shekels par mois, et leurs soins dentaires seront inclus dans le « panier de santé » et pris en charge par l’Etat. En outre, les Koupot ‘Holim seront plus présentes au domicile des personnes âgées en envoyant des équipes sur place, et les médecins et dentistes se rendront au domicile ou dans les institutions pour les malades de plus de 75 ans. Enfin, il n’y aura plus d’examen du niveau de revenu des enfants pour décider si l’Etat participe ou non aux frais d’hospitalisation.
Le ministre de la Santé, Yaakov Litzman, a souligné : « Il s’agit d’une nouvelle d’envergure nationale pour la population âgée de notre pays. C’est pour nous l’occasion de réparer une anomalie sociale pour tous ceux qui ont besoin de soins particuliers ».
« Après des années de négligence, nous arrivons enfin à un plan dans lequel l’Etat met généreusement la main à la poche, et qui ne laissera plus une seule personne âgée sans aide infirmière », a pour sa part déclaré Moshé Kahlon lors de la conférence de presse, au cours de laquelle le ministre des Finances a souligné que la crise dans le domaine des soins infirmiers fut l’un des plus grands défis qu’il ait eu à relever.
Le président de la Histadrout, syndicat des travailleurs israéliens, Avi Nisenkorn, également présent à la conférence, a estimé que ce programme allait changer le visage du pays dans le domaine des soins infirmiers. « On assiste à un véritable changement. L’augmentation du salaire minimum et moyen, suivie par celle du revenu des handicapés, aboutit aujourd’hui à l’amélioration des conditions de vie de la population nécessitant des soins infirmiers. »
Côté opposition, difficile de trouver des députés critiques envers ce programme, qui fait quelque peu taire ceux qui qualifient le gouvernement Nétanyaou d’antisocial. Ce qui n’a pas empêché certains députés d’indiquer que le plan ne va pas assez loin, même s’ils reconnaissent qu’il va dans la bonne direction.
Neïla Ifrah