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19 Adar II 5784‎ | 29 mars 2024

Procès Merah – Après la déception, l’attente d’un second procès…

Samuel Sandler (2ndL), father and grandfather of three victims of gunman Islamist militant Mohammed Merah, who killed 7 people in 2012, arrives with his lawyers Elie-Steve Korchia (2ndR) and Ariel Goldmann (R), for the verdict in the trial of Abdelkader Merah, brother of Mohammed Merah, who stands accused of complicity in the series of shootings committed by his brother, at the courthouse in Paris, France, November 2, 2017. REUTERS/Gonzalo Fuentes - RC1268332A60

Procès Merah 

Après la déception, l’attente d’un second procès…

 

Les termes de la condamnation d’Abdelkader Merah à vingt ans de prison, n’ont pas satisfait les parties civiles. Mais l’appel du parquet a redonné espoir, dans la communauté juive.

 

Il y aura donc un second procès Merah : le parquet a annoncé, le 3 novembre, qu’il interjetait appel du verdict rendu la veille par la cour d’assises spéciale de Paris, qui a condamné Abdelkader Merah à vingt ans de prison pour association de malfaiteurs dans un cadre terroriste, sans le juger complice des assassinats perpétrés par son frère Mohamed.

Le tueur « n’était pas un loup solitaire ayant agi sans aide, en l’occurrence celle de son frère. L’appel offre une possibilité supplémentaire d’établir cette complicité, voire d’autres, a immédiatement réagi le président du Consistoire. C’est une bonne nouvelle pour les familles des victimes à qui l’on doit faire justice », a affirmé le président du Consistoire Joël Mergui en réaction au verdict.

Confrontés à la souffrance des endeuillés et à la lourde symbolique de ce premier procès du djihadisme en France, les magistrats ont trouvé un compromis légal, ne pouvant satisfaire les attentes contradictoires du parquet et des parties civiles qui réclamaient la perpétuité, et de la défense, qui espérait l’acquittement pur et simple. Les sentiments étaient donc mitigés et emprunts d’amertume avant l’annonce de l’appel.

« On est trop naïfs dans ce pays. Il faut qu’on se réveille pour protéger les nôtres », a lancé Latifa Ibn Ziaten, mère du premier soldat abattu par Mohamed Merah.

« C’est mieux que rien mais nos enfants, eux, ont pris perpétuité (…). Notre peine à nous, notre malheur est éternel », a renchéri Samuel Sandler, père du rav Yonathan Sandler et grand-père d’Arié et Gabriel Sandler zal.

Pour le CRIF, « ce procès très attendu a pu se tenir dans le respect de notre système judiciaire (…). Mais Abdelkader Merah reste totalement coupable au regard de la douleur des familles et de l’horreur des crimes commis par son frère, qu’il avait radicalisé et instrumentalisé en bras armé de son idéologie mortifère, a affirmé le président de l’organisation  représentative de la communauté juive, Francis Kalifat. Je regrette que la justice n’ait pas été au bout, alors que les éléments du dossier le justifiaient, et je crains que les terroristes islamistes voient là un signe de faiblesse ».

Joël Mergui s’est déclaré « déçu » après la décision de la cour d’assises. Il a néanmoins remarqué que les audiences avaient « permis d’entrer dans le mécanisme de la haine antisémite, lentement mais implacablement distillée au sein du milieu familial. Pour l’ami que je suis des Sandler et Monsonégo, proche de Madame Ibn Ziaten et surtout en tant que président du Consistoire, je souhaite que l’on tire enfin la leçon des conséquences de la haine intériorisée au cœur de la vie privée. Il est essentiel pour l’avenir que soit mesuré son impact dans la sphère publique ».

Et de conclure : « Quelles garanties aurons-nous demain, que d’autres foyers ne couvent pas de nouveaux tueurs protégés par la mauvaise conscience politique et sociale de nos démocraties, laquelle voudrait que des pseudo-damnés de l’Occident aient le droit de haïr, par pure rancœur ? (…) Il n’y a pas de tolérance possible avec nos ennemis (…) et l’indifférence est le meilleur vecteur de diffusion de la haine ».

 

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Rav Sadin : « Le verdict reflète la désinvolture de la France »

 

Le rav Raphaël Sadin est un francophone qui dirige, entre autres activités, le kollel Lisha du quartier de Bayit Vegan, à Jérusalem. Il juge sévèrement des magistrats qui auraient choisi… de ne pas choisir face à une menace destructrice pour la société.

 

– Haguesher : Comment interpréter le verdict du 2 novembre ?

– Rav Raphaël Sadin : Il est sans queue ni tête. Car de deux choses l’une : ou Abdelkader Merah est complice et il méritait la perpétuité. En effet, nous avons affaire dans ce cas à une volonté claire de détruire le peuple juif et, au-delà, l’humanité entière. Le danger est maximal. Ou bien, le prévenu s’est contenté d’envisager des passages à l’acte, sans rien élaborer. La jurisprudence recommande alors une peine de trois ou quatre ans. Mais pourquoi vingt ans s’il est innocent des crimes perpétrés par son frère ? C’est trop et c’est absurde.

 

– Les magistrats auraient-ils joué sur deux tableaux à la fois ?

– Oui. Pour moi, ils ont manqué de courage et fait preuve d’hypocrisie. Devant une difficulté légale pour retenir la complicité avérée, ils ont rendu un verdict mi chèvre, mi chou qui mécontente tout le monde. Il fallait choisir car c’est leur rôle.

 

– Quelles conclusions en tirez-vous ?

– Cela reflète les hésitations et faiblesses de la société française, face à une certaine jeunesse qui souhaite son anéantissement, celui de l’Occident, d’Israël et des Juifs en général. La cour d’assises a prononcé un jugement de droit commun, comme si Abdelkader Merah était un accusé ordinaire. Elle n’a pas pris la mesure de son véritable profil, extérieur à la normalité judiciaire. Son projet est, au fond, génocidaire et ce pays reste dans le déni, il n’est pas prêt à admettre ce qui se trame sous ses yeux.

 

– Comment l’expliquez-vous ?

– Je l’explique par l’impossibilité métaphysique et politique pour les Etats développés européens, la France au premier chef, d’envisager une doctrine qui rejette catégoriquement les valeurs de désinvolture morale sur lesquelles ils sont construits et qui permettent la croissance économique, l’abondance et le règne du divertissement. La remise en cause radicale de la laïcité dont l’islamisme est porteur, crée un profond malaise qui n’est pas pensé. On lui oppose encore plus de désinvolture, de « tolérance » et d’hypocrisie, comme dans ce verdict ! La vérité est cachée.

 

– Quelle est cette vérité ?

– Elle tient en peu de mots : le fondamentalisme musulman répond à ladite désinvolture par la haine et la mort, autant dire par… rien de crédible. Nous, Juifs, critiquons aussi avec force l’envahissement de la laïcité absolue et du consumérisme. Mais nous le faisons pacifiquement et en créant au lieu de détruire. Malheureusement, cette alternative n’intéresse pas la société.

 

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Ariel Goldmann : « Une condamnation douce-amère pour les familles »

 

Le président du FSJU et fils de l’ancien grand rabbin de Paris Alain Goldmann, a été l’avocat des parties civile dont Samuel Sandler. Les deux familles sont proches depuis trois générations.

 

– Haguesher : Comment votre client a-t-il reçu le verdict puis l’annonce du second procès ?

– Ariel Goldmann : Il est prêt à se battre à nouveau mais cette première condamnation en demi-teinte est douce et amère à la fois pour les familles. Pour nous aussi, avocats, ce sera une deuxième épreuve. Je le dirais même à titre personnel : je suis intimement lié aux Sandler. Je n’en parle pas habituellement, mais je fais une exception pour Haguesher : les parents de Samuel étaient déjà amis avec mon grand-père, le rav et grand rabbin Henri Schilli zatsal. J’ai été garçon d’honneur au mariage de Samuel… Je l’ai rencontré bien des années après, en février 2012, peu avant le massacre de Toulouse. Il faisait ses courses comme moi à Méa Shéarim, à Jérusalem. A son bras, Arié, son petit-fils qu’il m’a présenté fièrement. Vous connaissez la suite. D’où ma passion dans le prétoire.

 

– Comment comprenez-vous le verdict ?

– Dans ses motivations, il est indiqué clairement que les éléments trouvés dans le matériel informatique d’Abdelkader, notamment les vidéos de propagande djihadiste, participaient de l’association de malfaiteurs entérinée par la cour. Mais ces mêmes pièces énoncent, de façon précise, le mécanisme meurtrier qui fut celui de Mohamed Merah. Il y a donc une certaine contradiction. En appel, il faudra aller au bout de la logique du 2 novembre, qui devrait conduire à la reconnaissance de la complicité. Il n’empêche que le jugement est historique, puisque la peine de vingt ans était la plus forte possible, faute de preuve retenue sur cette complicité.

 

– On a parlé de pressions de la communauté juive, et l’avocat d’Abdelkader Merah, Eric Dupont-Moretti, s’est plaint d’agressions…
– Il a décidé de défendre bénévolement ce client particulier dès 2012, et a pris ses responsabilités. Nous avons condamné ces menaces. Pour le reste, le complotisme fonctionne à plein régime, évidemment. Une seule remarque : les avocats des victimes musulmanes ont été tout aussi pugnaces que nous. Pourtant, ils n’appartiennent pas au prétendu « lobby juif », que je sache.

 

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