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9 Adar II 5784‎ | 19 mars 2024

Le monde orthodoxe et la Déclaration Balfour

A l’occasion du centenaire de la Déclaration Balfour, Haguesher revient sur le positionnement du monde orthodoxe européen face à ce développement, considéré comme déterminant dans l’histoire du retour du Peuple juif sur la Terre d’Israël.

Il y a cent ans, le 2 novembre 1917, le chef de la diplomatie britannique de l’époque, Lord Arthur James Balfour, adresse une lettre au Lord Lionel Walter Rothschild dans laquelle il exprime très brièvement (voir encadré) mais aussi très clairement, le soutien du gouvernement britannique au projet de création d’un Foyer Juif en Eretz Israël. Cette déclaration est considérée, à l’époque, comme le premier véritable succès diplomatique du mouvement sioniste et elle suscite, en Eretz Israël et dans l’ensemble du monde juif, un souffle d’espoir « messianique ». D’autant plus que le Yichouv juif  n’en a réellement connaissance, dans toute sa dimension, que quelques semaines plus tard, à Hanoucca 1917, lorsque pour la première fois, le général Allenby entre en conquérant dans la vieille ville de Jérusalem, marquant ainsi solennellement la fin de l’occupation turque et le début du Mandat britannique. Ainsi, pour la première fois depuis 2000 ans, l’un des plus puissants empires de la planète, nouveau maitre d’Eretz Israël, reconnaissait au peuple juif le droit d’y retourner, de s’y installer et d’y fonder un « Foyer juif ». Pour beaucoup de Juifs à travers le monde, cette déclaration suscite une émotion considérable. Certains n’hésitent pas à la comparer à la proclamation de Cyrus (Korech), l’empereur de Perse qui, il y a 2500 ans, avait autorisé et même encouragé les juifs, alors en exil babylonien, à rentrer à Jérusalem pour y reconstruire le Second Beth Hamikdach. Le rav Avraham Itzhak Hacohen Kook zatsal, qui se trouve au moment de la déclaration Balfour à Londres, la perçoit comme « une preuve certaine du début du processus de Délivrance messianique, et du fait que la main de D.ieu guide l’Histoire pour conduire ce processus vers son aboutissement ».

Mais le monde orthodoxe, lui, se montre d’emblée nettement plus mitigé. L’Agoudat Israël, qui vient d’être créée comme mouvement idéologique orthodoxe visant à contrer le mouvement sioniste laïc, exprime une prudente hostilité face à cette démarche. La branche allemande de l’Agouda s’y oppose formellement, et certains observateurs affirment même que, si l’Allemagne et la Grande Bretagne n’avaient pas été alors en guerre, les dirigeants allemands de l’Agoudat Israël se seraient rendus à Londres pour tenter de dissuader Lord Balfour de publier sa Déclaration. A défaut, certains responsables politiques de l’Agoudat Israël vont se réunir à Vienne, pour tenter de torpiller l’initiative britannique. La teneur du message qu’ils entendent adresser, par communiqué, aux Britanniques est claire : « Nous n’avons pas besoin de vos services. Nous sommes opposés au sionisme et à la Déclaration Balfour ». Mais selon des témoins, le rav Yossef Inguel zatsal, Roch Yéchivat Varba en Pologne, qui avait été invité par les responsables politiques, refuse de ratifier un tel message affirmant même publiquement que « la main qui signera ce document sera coupée ». Il s’avère donc que pour certaines sommités rabbiniques affiliées à l’Agoudat Israël, la Déclaration Balfour a bel et bien une portée religieuse, puisqu’elle permet, pour la première fois depuis la destruction du Temple, d’affirmer que la création d’une entité juive en Eretz Israël n’était pas perçue comme une « révolte contre les Nations », l’un des trois serments que D.ieu a fait jurer au peuple d’Israël de ne pas transgresser. De facto, la Déclaration Balfour accorde le feu vert des Nations du monde à un retour du peuple juif sur sa terre. La nuance entre l’approche bienveillante du rav Kook, et celle, plus hostile, de l’Agoudat Israël, était que cette dernière se démarque du mouvement sioniste connu pour sa laïcité et son éloignement de toute pratique religieuse. Dans un article paru dans le journal ‘harédi Nééman en 1930, le rav Yaacov Rosenheim, le premier  président de l’Agoudat Israël, écrit : « L’Agoudat Israël n’a jamais considéré que c’est à travers la création par des mains humaines d’un Foyer National, que viendra la Délivrance. Notre différence avec eux (le mouvement sioniste), est que nous  voulons de tout notre cœur pratiquer les mitsvot d’Eretz Israël, et que nous considérons la Terre Sainte non pas comme une affaire politique mais comme une affaire religieuse ». Et dans une lettre adressée au rav Moché Blauï, qui est alors le chef de file de la branche de Jérusalem de l’Agoudat Israël, le même rav Rosenheim avance un argument plus pragmatique pour nuancer une opposition radicale de l’Agouda à la Déclaration Balfour : « Si nous étions sortis frontalement contre les projets de création d’un Foyer Juif en Eretz Israël, nous aurions alors fait le jeu des Sionistes qui auraient alors pu prétendre, en cas d’échec de ce projet, qu’il avait été torpillé par une conspiration orthodoxe de l’Agouda, et cela n’aurait pas été très intelligent ».

Quant à la Eda ‘Harédit, elle se démarquera plus encore de la Déclaration Balfour. Mais pour une raison plus pragmatique : en effet, pour le leader incontesté de la Eda à Jérusalem, à cette époque le rav Yossef ‘Haïm Zonenfeld zatsal, la déclaration Balfour est avant tout destinée à servir les intérêts de l’Empire Britannique. En la publiant, les Britanniques poursuivent un objectif majeur : encourager les juifs du monde entier à venir s’installer en Terre d’Israël pour la développer et la faire fructifier, mais attention, pas du tout dans le but d’y créer un état juif, mais plutôt dans celui de pouvoir en faire une région prospère que l’empire Britannique pourrait plus facilement contrôler. C’est le petit fils de rav ‘Haïm, le rav Shlomo Zalman Zonenfeld, qui a fourni cette explication dans un article publié par le Yated Nééman. Selon lui, le mouvement sioniste, lui, a toujours considéré l’occupation britannique comme une transition historique devant lui permettre ensuite de prendre le contrôle de la Terre d’Israël. Or, lorsque les Britanniques ont compris que les intentions du mouvement sioniste étaient diamétralement opposées aux leurs, ils se sont rétractés et ont placé la Déclaration Balfour en sourdine.

 

 

L’intégralité de la Déclaration Balfour

« Cher Lord Rothschild,
J’ai le grand plaisir de vous adresser, de la part du Gouvernement de Sa Majesté, la déclaration suivante, sympathisant avec les aspirations juives sionistes, déclaration qui, soumise au cabinet, a été approuvée par lui.
Le Gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l’établissement en Palestine d’un Foyer National pour le peuple juif, et emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif, étant clairement entendu que rien ne sera fait qui puisse porter atteinte soit aux droits civils et religieux des collectivités non juives existant en Palestine, soit aux droits et au statut politiques dont les Juifs disposent dans tout autre pays.
Je vous serais obligé de porter cette déclaration à la connaissance de la Fédération sioniste »

— Arthur James Balfour1.

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