« L’anémie est une maladie fréquente en Israël, comparativement à de nombreux autres pays, et il est donc important d’en déceler les principales causes », affirme le Pr Yona Amitaï, ancien directeur du département « maternité et petite enfance » au ministère de la Santé. Le milieu orthodoxe en est le plus touché, et ce constat ne date pas d’aujourd’hui !
Qu’est-ce que votre enfant mange à la crèche ou au Gan ? Si cette question ne constitue pas l’une de vos préoccupations majeures, il n’en reste pas moins que le menu du jour demeure l’un des facteurs déterminants de risque d’anémie. En effet, selon les résultats d’une enquête menée par des chercheurs de l’Université de Bar-Ilan, le taux d’anémie est 6 fois plus important chez les jeunes enfants qui mangent un repas composé de produits végétaux, que chez ceux qui consomment un repas carné, « bassari ». En moyenne, 10,8% des jeunes enfants israéliens âgés d’un à deux ans sont anémiés. Or, parmi les enfants qui ont droit à un plat « basssari » le midi, seuls 2,9% sont atteints d’anémie contre 18,8% chez ceux qui prennent un repas « parvé ». Si pour des raisons de Cacherout, d’ordre financier ou tout simplement d’ordre pratique, certaines crèches ou maternelles n’offrent pas de repas « bassari », le repas de midi représente sans conteste, un paramètre important pour assurer un bon équilibre alimentaire. Les parents doivent en être informés afin de combler le manque à la maison.
Dans le même ordre d’idées, selon une enquête menée en 2013 auprès de 250 enfants, ceux qui consommaient de la viande de bœuf à raison de deux fois par semaine, étaient quatre fois moins nombreux à être anémiés que ceux qui n’en consommaient qu’à de rares occasions.
Pour rappel, le blanc de poulet (largement consommé en Israël) contient trois fois moins de fer que la viande de bœuf. Si pour d’autres raisons médicales, la viande rouge n’est pas forcément recommandée, le Pr Amitaï tient à préciser qu’il est tout de même important que les jeunes enfants en consomment. Il conseille donc aux familles de ne pas se limiter au poulet mais de varier les menus en proposant également, une fois par semaine, aussi bien de la viande de bœuf que de la dinde.
En outre, selon les recommandations du ministère de la Santé, il est important de donner à tous les bébés, à partir de quatre mois, un supplément journalier de fer, et ce jusqu’à 18 mois, quel que soit leur régime alimentaire. Pour information, il existe certains milieux au sein de la population israélienne où 50% des jeunes enfants âgés d’un an présentent une déficience en fer.
Enfin, si votre enfant vous paraît fatigué, affaibli, pâle ou s’il est plus sensible au froid qu’à l’accoutumée, il se peut qu’il souffre d’anémie, et il convient d’effectuer un bilan sanguin.
« ‘Horef Bari » et bonne santé à tous !