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18 Adar II 5784‎ | 28 mars 2024

A Souccot, faut-il payer 1500 shékels pour un étrog de Calabre ?

Il y a 50 ans, les dirigeants du mouvement Habad confièrent à Rav Moché Lazar, alors rabbin à Milan, la mission de surveiller la production des étroguim de Calabre, et de veiller à leur exportation. Plusieurs fois par an, depuis 50 ans, il se rend ainsi dans l’extrême sud-ouest de la péninsule italienne avec une équipe de vérificateurs, là où poussent les étroguim nécessaires à la célébration de la fête de Souccot. Leur travail consiste à s’assurer que toutes les règles de la casherout ont été respectées durant leur croissance par les paysans italiens qui les produisent, et notamment qu’ils n’ont pas été greffés pour obtenir davantage de fruits – une technique qui disqualifie la casherout de l’étrog.

De nos jours, les cultivateurs greffent les cédratiers avec différents arbres à agrumes, comme le bigaradier (qui produit l’orange amère), pour les renforcer et accroître leur productivité. On trouve souvent dans les vergers les deux sortes d’étroguim, les purs et les greffés, ce qui rend obligatoire l’inspection de chaque arbre. Un rabbin qualifié doit donc ramper sous les haies de cédratiers – qui est un arbre bas – pour s’assurer que l’arbre est bien un cédratier non greffé.

Cette année, Rav Moché Lazar, maintenant âgé de 83 ans, est particulièrement vigilant. L’hiver dernier, un froid tenace s’est abattu sur la région, détruisant 90 % de la récolte. De ce fait, l’extrême rareté des étroguim de Calabre pourrait, en ce début d’année 5778, faire exploser leurs prix au détail. Les années normales, il est fréquent que les plus beaux étroguim de la variété calabraise se négocient à 200 dollars pièce, notamment dans la communauté Loubavitch, connue pour exiger cette espèce lors des fêtes de Souccot. La faible quantité d’étroguim de Calabre disponibles pourrait également encourager des paysans peu scrupuleux à mettre sur le marché des étroguim greffés, et donc impropres.

Des contrôles très vigilants

Rav Moché Lazar a dû donc multiplier les contrôles pour s’assurer qu’aucun des étroguim n’a poussé sur un arbre greffé. Après 50 années dans le métier, il sait déjouer toutes les ruses des producteurs, qui utilisent parfois de la colle pour insérer une branche de cédrat dans une variété d’agrumes, ce qui rend le fruit plus solide, mais absolument non casher. En dépit du respect mutuel qui règne entre la centaine de producteurs locaux et les petites équipes de vérificateurs, Rav Moché Lazar regrette que l’atmosphère amicale n’ait pas débouché sur une relation de confiance. Il explique que l’importance des profits engrangés par les cultivateurs a même attiré des mafiosi locaux, qui font pression sur les producteurs pour produire des étroguim contrefaits.

Cette année, Rav Moché Lazar n’aura pas le choix : les étroguim qu’il aura sélectionnés pour être exportés n’auraient pas trouvé grâce à ses yeux les années précédentes. Même en se rabattant sur des fruits d’une qualité moindre, il n’y aura pas assez d’étroguim de Calabre pour répondre à la demande de la communauté Habad.

En dépit de cette situation, certains fidèles, particulièrement exigeants, ont multiplié les précautions pour obtenir un étrog de Calabre. C’est le cas de la communauté de Rav Avraham Wolff, dans la ville d’Odessa (Ukraine), qui n’a pas hésité à déposer une offre d’achat de 500 dollars (1750 shékels !) par le biais d’un site américain de Judaica de vente en ligne. Il explique que plusieurs membres influents de cette communauté ont ouvert un fonds pour récolter le montant nécessaire à l’acquisition d’un étrog de Calabre. Les autres années, dans cette communauté, les fidèles pouvaient se procurer des étroguim pour 50 dollars pièce en moyenne. Mais le fils de Rav Moché Lazar, Berel Lazar (le grand rabbin en Russie), affirme que les premiers prix des producteurs ne se situeront pas en dessous de 350 dollars. Chaque année, il se rend en Calabre pour s’approvisionner en étroguim qu’il distribue ensuite dans différentes communautés de l’ancienne Union soviétique.

Cette année, à la différence des années « normales » − où la production d’étroguim de Calabre peut atteindre plusieurs dizaines de milliers de cédrats − Berel Lazar n’envisage pas d’exporter plus de 500 étroguim vers les communautés Habad de Russie. Il explique qu’il faut aussi satisfaire la demande des autres communautés de ce mouvement, présent en France, aux Etats-Unis et en Israël. Il rappelle que la tradition hassidique véhicule nombre d’histoires où les Juifs russes ont dû faire face à des difficultés insurmontables pour se procurer un étrog : « Eh bien cette année, cette tradition sera de retour ! » Mais il ajoute qu’il est certain que les cédratiers de Calabre n’auront besoin que d’une ou deux années pour se remettre de la vague de froid de l’hiver passé. David jortner

 

Un étrog très particulier

Si la botanique identifie douze souches de cédrats pouvant être aptes à être utilisés pendant la fête de Souccot, depuis les années 1950, une directive du rabbi de Loubavitch Rabbi Mena’hem Mendel Schneerson stipule pour les membres du mouvement Habad que seul l’étrog provenant de Calabre est digne d’être utilisé. La connexion entre Loubavitch et Calabre remonte à la fondation du mouvement, au 18e siècle, quand le rav Chnéour Zalman de Lyadi (1745-1812), s’appuyant sur divers Midrachim, enseigna que lorsque Moché reçut la mitsva de prendre un étrog pour la fête de Souccot, il envoya des messagers qui se réunirent… en Calabre. Pour appuyer cette affirmation, l’Admour de Lyadi cite la Torah qui rapporte qu’Essav, le fils aîné de Yaakov, s’est vu attribuer par le Créateur une région dont il est dit (Genèse 27,39) : « Une grasse contrée sera ton héritage. » De plus, une tradition orale rapporte que lorsque naquit Essav, deux roseaux surgirent de la Méditerranée autour desquels s’agglutina de la terre qui devait former plus tard l’Italie. Précisions qui expliquent pourquoi les cédrats qui y poussent surpassent tous les autres. Et de fait, la variété calabraise est nettement identifiable par sa couleur (moins jaune que les autres espèces), sa taille (plus petite), et son aspect à la fois fragile et délicat.

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