Le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA) a chargé son avocat, Charles Baccouche, de déposer plainte contre le groupe JCDecaux, spécialisé dans la publicité urbaine, et contre sa succursale anglaise pour avoir vendu plusieurs espaces situés dans des lieux publics britanniques très fréquentés à une organisation hostile à Israël (« Campaign Against Arms Trade »), qui appelle au boycott de l’Etat juif.
Sur l’une des affiches de cette campagne haineuse exigeant l’annulation du festival « Tel-Aviv in London », on peut lire : « Londres est contre l’apartheid ».
Le BNVCA rappelle que le boycott est un délit prévu et réprimé par le législateur de ce côté-ci de la Manche. « Nous considérons donc que la société française JCDecaux a enfreint la loi », affirme dans un communiqué l’association présidée par Sammy Ghozlan.
Elle a saisi par courrier l’ambassadeur du Royaume-Uni à Paris pour lui demander de relayer son indignation auprès du gouvernement qu’il représente, soulignant que l’incitation à la haine d’Israël est devenue la cause essentielle du « passage à l’acte » antijuif. Un indispensable appel à la fermeté alors que l’islamisme et son corollaire, la terreur, gagnent du terrain dans l’agglomération londonienne, touchée de nouveau le 15 septembre par un attentat à l’explosif (dans le métro). On a dénombré au total cinq attaques djihadistes dans le pays au cours des six derniers mois.