Le président de la République a annoncé, devant l’assemblée générale annuelle des ambassadeurs de France réunis à l’Elysée le 29 août qu’il se rendra en Israël au printemps prochain. Il a précisé que Paris devait « continuer à peser » au Proche-Orient. « Nous poursuivrons nos efforts conjoints avec l’ONU pour une solution à deux Etats vivant en sécurité et dans des frontières reconnues par la communauté internationale », a-t-il dit, rappelant qu’à ses yeux, Jérusalem devait être la capitale partagée d’Israël et de la future Palestine.
Le président français se rendra, au cours du même voyage, à Ramallah, Beyrouth et Amman.
Dans son message au corps diplomatique, Emmanuel Macron a encore affirmé que la lutte contre le terrorisme devait être « la première priorité » du Quai d’Orsay. « Daesh est notre ennemi. L’angélisme n’est pas de mise, pas davantage qu’une peur de l’islam qui confondrait islamiste et islamique, a-t-il martelé. La sécurité de nos concitoyens est pour moi une exigence viscérale. Nous devons y répondre sans faiblir ». Il a également estimé que l’éradication du djihadisme passait par « l’assèchement de son financement » et annoncé l’organisation d’une conférence internationale sur ce thème. Elle aura lieu à Paris début 2018.
Concernant l’évolution des rapports de forces dans la région, le président Macron a souligné qu’il était nécessaire à ses yeux de ne pas « choisir son camp » entre l’Arabie saoudite et l’Iran. « Certains l’ont fait, c’est une erreur, a-t-il jugé, faisant allusion à la proximité de Donald Trump avec Ryad. La force de notre diplomatie est de parler à tous ». A ce sujet, il a réitéré son attachement à l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, susceptible d’être remis en cause du fait de la détérioration des relations entre Washington et Téhéran. Il n’y aurait selon lui « aucune alternative à cet accord ».
Enfin, il a défendu l’idée d’un groupe de contact « associant les principaux acteurs engagés en Syrie » sous l’égide de la France, espérant reprendre l’initiative dans un dossier où l’influence du Quai d’Orsay n’a cessé de décliner depuis le début de la guerre.