L’accueil chaleureux du président américain à l’aéroport Ben Gourion. Il a été marqué par une longue série de poignées de main –au départ non programmées par les responsables du protocole américain – de Trump avec les ministres et dignitaires israéliens alignés devant lui. Deux moments marquants : le mot du ministre de l’Education, Naftali Bennet, qui a demandé à Trump de « réparer une anomalie de l’Histoire en reconnaissant Jérusalem comme la capitale d’Israël » ; puis le député Likoud Oren Hazan a eu le sans-gêne de saisir par le coude le président américain pour prendre illico presto un surprenant selfi avec son téléphone.
La première visite au Kotel d’un président américain en exercice. Même si elle ne fut que « privée et familiale », la venue du Trump devant le Mur occidental de la Vieille Ville – à 48 heures des célébrations du 50eanniversaire de la réunification de la capitale d’Israël –fut très symbolique à plus d’un titre : elle concrétisa la chaleur des relations Israël-USA après huit années de glacis et d’ostracisme sous Obama ; elle a permis à la famille Trump d’entendre un rapide exposé historico-religieux (croquis à l’appui) sur les deux Temples de Jérusalem ; elle fut marquée par la délicatesse des époux Trump à se rapprocher séparément du Mur, et aussi à la fille du président, Ivanka, de verser une larme authentique lors de sa prière devant les pierres millénaires.
Le discours de Trump au Musée d’Israël. Prononcée après une rapide visite au Musée du Livre– où sont exposés les fameux manuscrits bibliques trouvés voilà quelques décennies sur le rivage de la mer Morte – cette allocution a permis au président de dresser un « bilan-perspective » de sa visite dans la région, qui passa donc par Ryad (capitale de la foi sunnite), puis par Jérusalem (capitale du judaïsme). Et ce, avant qu’il ne s’envole en milieu d’après-midi vers Rome et le Vatican (capitale du catholicisme), où il devait rencontrer le pape François.
Richard Darmon