Le réseau scolaire Ozar Hatorah se lance résolument dans une politique d’ouverture au monde. Sans rien renier de ses exigences pédagogiques en matière de kodech, sa direction a conscience de l’importance des langues vivantes et de la capacité des élèves à se fondre dans la globalisation pour trouver un emploi de qualité. Elle a donc pris le taureau par les cornes : dans les six lycées du groupe, les classes dites « internationales » seront généralisées à la rentrée prochaine. Elles existent déjà depuis janvier dans l’établissement de la rue des Cordelières – Paris 13e -, où étudient trois cent cinquante garçons. Six classes de seconde, première et terminale bénéficient d’un oulpan renforcé, axé sur la conversation orale et la terminologie économique, de cours en anglais… On y prépare à la fois le test Toefl, reconnu par les universités anglo-saxonnes, qui permet d’intégrer un campus américain ou britannique après le bac, mais aussi et surtout le fameux examen psychométrique et le test d’hébreu Yaël propres aux facultés israéliennes : deux sésames pour réussir son alya, rêve de nombreux adolescents inscrits à Ozar Hatorah.
Albert Zenou, qui dirige l’établissement du 13e depuis la rentrée 2016, constate que les parents sont « ravis ». Les collégiens (l’école démarre dès la 6e) ont hâte de passer en seconde pour entrer dans l’univers prometteur en termes culturel, scientifique et d’employabilité de la mondialisation, à condition bien sûr d’être formé pour y faire face.
Nissim Isvy, responsable des lycées sarcellois du réseau (un bâtiment pour garçons, un autre réservé aux filles), est tout aussi enthousiaste. « L’engouement est déjà là, nous dit-il, quel que soit le projet de chacun. Car si cette innovation favorisera les olim et les candidats à l’expatriation, les familles comprennent qu’elle est également nécessaire pour ceux qui resteront en France et aspirent à un travail intéressant et rémunérateur ».
Axel Gantz