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18 Adar II 5784‎ | 28 mars 2024

La Méguila de Ruth

Le jour de Chavouot, nous lisons la Méguila de Ruth. Ses dernières phrases citent la généalogie du roi David depuis Yéhouda, en passant par Pérets, Boaz, etc. Elle relate comment le peuple et les sages ont béni l’union de Boaz et de Ruth : « Que D.ieu aide à réaliser une puissance à Éphrat… Que ta maison soit comme celle de Pérets, qu’avait enfanté Tamar à Yéhouda » (Ruth 4, 11-12).

Cette bénédiction suscite plusieurs questions : Quelle « puissance » devait-on y réaliser ? Pourquoi Pérets  et sa naissance sont cités, alors  que ses  parents  l’ont conçu dans  des  circonstances  contestables ? Par ailleurs, lors  de cet accouchement, le  jumeau  de Pérets a d’abord  sorti sa  main  du  ventre  de  leur mère, puis celui-ci l’a bousculé et est sorti le premier. La sage-femme s’est exclamée : « “Avec quelle brutalité tu t’ouvres une brèche !” Elle le nomma alors Pérets [brèche] » (Béréchit 38, 39). Pourquoi la Torah relate-t-elle de telles banalités ?

La nécessaire coriacité du roi

Le  Temple  n’a  pu  être  construit  qu’à  partir  du  moment  où  les  juifs  vivaient  tranquillement sur  leur terre : « Il  vous  donnera  la  tranquillité  après  vous  avoir  délivrés  de  tous  vos  ennemis  qui  vous entourent,  et  vous  vous  établirez  en  sécurité.  Alors,  D.ieu  choisira  un  lieu  pour  y  faire  résider  Son Nom  »  (Dévarim  12, 10-11). Pour parvenir  à  cette situation  de  quiétude, il  leur a fallu  maîtriser tous les peuples du Proche-Orient, sans concession. Or, une telle besogne ne tolère pas l’indulgence. Ainsi, quand  le  roi  Chaoul,  dans  sa  magnanimité,  refusa  d’éliminer  le  peuple  d’Amalek  dans  sa  totalité,  le prophète Chmouel lui retira la royauté et la donna à une personne doté de plus de coriacité (David) : « D.ieu a déchiré aujourd’hui, d’au-dessus de toi, la royauté d’Israël, et Il la donne à un autre, qui est meilleur que toi » (Chmouel I 15, 28).

Cependant,  le  peuple  juif  fut,  en  Egypte,  entièrement  conçu  par  des  unions  légitimes,  comme  en  témoigne la Torah (Bamidbar 26, 5 ; voir Rachi), et il a ainsi hérité la douceur des Patriarches (Yébamot79/a). A contrario,ce sont les  conceptions  souillées  qui favorisent une progéniture incivile (Nédarim20/b ; Kidouchin  49/b). Comment  donc  trouver  un  roi  si  coriace  parmi  les  enfants  d’Israël ?  Pour  ce faire, D.ieu a « manœuvré » (Sota 10/b ; Rachi Beréchit 38, 26) de sorte que Tamar et Yéhouda conçoivent Pérets, l’ancêtre de David, de façon « disgracieuse ». De fait, dès sa naissance, Pérets fit preuve d’indélicatesse, si bien que la sage-femme l’a appelé Pérets – brèche.

Or,  telle  est  justement  la  prérogative  du  roi : « Le  roi  fait  une  brèche  pour  se  frayer  un  chemin  et personne  ne  peut  l’en  empêcher »  (Michna  Sanhédrin  20/b).  David  lui-même  était  conscient  de  ses origines imparfaites : « Voici, je suis né dans l’iniquité, et ma mère m’a conçu dans le péché » (Téhilim51, 7). C’est pourquoi, lors du mariage de Ruth et de Boaz, le peuple et les sages ont mentionné à juste titre  la  conception  rustique  de  Pérets.  En  effet,  c’est  grâce à  elle  que  son  descendant,  David,  sera comblé de hardiesse, par laquelle « D.ieu aidera à réaliser une puissance à Éphrat… »

Deux descendantes de Moav

Dans le même ordre d’idées, Elimélékh a curieusement choisi deux belles-filles issues du peuple de Moav, alors que leur ancêtre avait été le fruit d’un inceste, entre Loth et sa fille ! En fait, Elimélékh aainsi été appelé car son nom peut se lire : Elaï Mélékh [vers moi le roi], comme annonce que la royauté lui échoirait. Si Elimélékh a fait entrer dans sa famille deux filles de Moav, c’est justement parce que ce peuple est doté d’une extrême dureté. C’est d’ailleurs à cause de cette tendance que les hommes de ce peuple, même convertis, n’ont pas le droit de se marier avec des femmes juives : « Un Moavie ne rentrera pas dans la communauté juive, puisqu’ils ne vous ont pas reçu avec du pain et de l’eau…et parce qu’ils ont fait venir contre toi… Bil’am… pour qu’il te maudisse » (Dévarim 23, 5).

Leur dureté est due au fait que leurs ancêtres furent élevées à Sedom, la ville pécheresse, et que Moav fut justement conçu par un inceste. David lui-même suggéra qu’il avait été élu pour battre les ennemis précisément  du  fait  de  ses  origines  sédomites : « J’ai  trouvé [matsati]  David,  Mon  serviteur…J’écraserai devant lui ses adversaires » (Téhilim 89, 21-24), et le Midrach commente : « Cette trouvaille[métsia] s’est trouvée à  Sedom, comme disait l’ange  qui pressa Loth : “Prend  tes  deux filles  qui s’y trouvent [hanimtsaot]” (Béréchit 19, 15), car dans la fille de Loth, se trouve [l’âme de] David » (Beréchit Rabba 50, 10).

La consommation du sang

Permettons-nous  une  réflexion : étant  donné  que  les  juifs  sont,  comme  nous  l’avons  vu,  dotés  d’une douceur naturelle, d’où la génération qui entra en terre de Canaan puisa-t-elle la dureté nécessaire pour mener ces combats ?

En  réalité,  la  consommation  de  sang  rend  l’individu  cruel  (Ramban Vayikra  17,  11)  et  la  Thora  la prohibe avec insistance (Vayikra 17, 10-14 ; Dévarim 12, 23-25). À cet  égard, Rabbi Yéhouda déduit que les juifs en Egypte étaient obsédés par sa consommation (Sifri ; Rachi Dévarim 12, 23 ; Ramban), et ils y mangèrent toutes sortes de nourritures non cacher qui avilissent l’homme. C’est ainsi qu’est née leur coriacité, qui leur permit de combattre les peuples canaanites.

A  la  lumière  de  cette  explication,  comment  comprendre  que la  génération  qui  sortit  d’Egypte  put atteindre le niveau prophétique ? Ne repose-t-elle pas  uniquement sur les personnes pures, débarrassées de toute bassesse (Rambam Yessodé Hathora 7, 1) ? Comment peut-elle s’appeler « Dor Déa » –  la Génération Intelligente (Midrach RabbaVayikra 9, 1)?

En  vérité,  bien  que  cette  génération  ne  l’ait  pas  méritée,  la  prophétie  lui  fut  donnée  en  présent.  En effet,  D.ieu  ne  voulait  pas  Se  révéler  uniquement  à  quelques  élus,  mais  au  peuple  entier.  Il  a  alors neutralisé  leur  dureté  en  les  nourrissant  de  la  Manne,  dont  les  anges  s’alimentent  (Yoma  75/b).  En entrant dans  leur pays, la prophétie leur fut retirée, et ils retrouvèrent alors l’effet fatal du sang et des autres souillures. C’est pour cette raison que, jusqu’à Eli, le peuple ne fut quasiment plus gracié par la venue  de  nouveaux  prophètes.  Eli  s’est  manifesté  seulement  après  que  le  peuple  avait  pratiqué  la Torah pendant trois siècles, et après s’être abstenu de consommer de la nourriture non casher. Dans l’intervalle, la Torah ne fut transmise que par des sages qui n’étaient pas prophètes : « Moché a reçu la Torah  au  Sinaï  et  l’a  transmise  à  Yéhochoua ;  Yéhochoua  l’a  transmise  aux  sages ;  les  sages  l’ont transmise aux prophètes… » (Avot 1, 1). Bien que ces sages aient éventuellement pu mériter la prophétie,  les  carences  de  leur  génération  les  empêchèrent  d’accéder  à  ce  niveau,  comme  ce  fut  le  cas  du temps de Hillel (Sanhedrin 11/a).

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