Tout se passe comme si la nomination du nouveau président français avait redonné confiance aux opérateurs du marché des devises. En quelques jours, la monnaie européenne – qui avait atteint son niveau le plus bas à 3,82 shekels le 1er mars 2017 – a franchi la barre des 4 shekels. Si on est loin de la cotation des années 2007, où l’euro avoisina les 5,9 shekels, il reste à savoir si la monnaie européenne pourra rattraper les 4,30 shekels qu’elle affichait juste avant le référendum du Brexit, en Grande-Bretagne. Jean-Pierre Patat, ancien directeur des relations internationales à la Banque de France, explique que « la valeur d’une monnaie repose sur la confiance que l’on accorde à un pays, sur l’importance de sa richesse, sa stabilité, sa croissance économique et sa puissance stratégique. Si un pays a, par exemple, de forts déficits commerciaux,cela pèse sur la valeur de sa monnaie, qui, normalement, se déprécie. » Dans le cas présent, la hausse de l’euro s’expliquerait donc par des anticipations positives quant à l’avenir de la zone euro.
DAVID JORTNER