Lundi soir, Binyamin Nétanyaou s’est entretenu au téléphone avec le président élu Emmanuel Macron et il a félicité ce dernier pour son élection. Les deux leaders ont débattu de la poursuite de la coopération entre la France et Israël, en particulier en matière de lutte anti-terroriste et de développement scientifique et commercial. Ils ont convenu de se rencontrer très prochainement. Dès dimanche soir le Premier ministre israélien a publié un communiqué chaleureux dans lequel il a émis l’espoir de pouvoir travailler avec le nouveau président « afin de relever les défis communs à nos deux démocraties ».Selon Mr Nétanyaou, « le terrorisme islamiste est l’une des grandes menaces pour le monde entier qu’il attaque à Paris Londres et Jérusalem. La France et Israël sont des alliées de longue date et je suis convaincu que nos relations iront en se renforçant », dixit le Premier ministre. On sait que durant sa campagne présidentielle, Emmanuel Macron n’a pas multiplié les déclarations liées à l’embarrassant conflit israélo-palestinien. Et pour cause, le candidat, devenu dimanche président, a eu, au cours des derniers mois, bien d’autres priorités que celle de s’impliquer dans un dossier complexe et qui est de moins en moins populaire. Et pourtant, dans la dernière ligne droite, moins de deux jours avant l’ouverture des bureaux de vote, Emmanuel Macron a surpris en affirmant qu’il s’opposait à une reconnaissance unilatérale par la France d’un futur Etat palestinien : « Reconnaître la Palestine aujourd’hui, de manière unilatérale, et dans ce contexte, c’est faire le choix d’un camp. Et c’est complètement se couper de l’autre », a déclaré Emmanuel Macron au site d’information Médiapart.
Daniel Haïk