Moins d’un mois avant qu’elle ne débute, la visite officielle que doit effectuer le président américain les 22 et 23 mai en Israël suscite déjà une vive émotion. Cette visite est une preuve de plus, s’il en fallait, du changement radical qui s’est produit dans les relations israélo-américaines avec l’arrivée de Trump à la Maison Blanche. Le programme exact de la visite n’a pas encore été déterminé, mais on sait que le président américain sera accompagné de son épouse Melania, de sa fille et de son gendre juifs Jared et Ivanka Kushner et du secrétaire d’Etat américain, Rex Tillerson.La proximité de cette visite avec la date anniversaire du jubilé de la réunification de Jérusalem (qui sera célébrée en Israël le 24 mai) laisse peut-être sous-entendre que le président Trump pourrait confirmer sa décision de transférer l’ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem. A défaut, il pourrait reconnaître la partie ouest de Jérusalem comme capitale de l’Etat hébreu. La grande inconnue concerne, une fois de plus, le processus de paix avec les Palestiniens. Les américains feraient actuellement pression sur Abbas pour qu’il cesse de verser des salaires aux terroristes palestiniens détenus en Israël, et ce en échange de l’engagement israélien de ne pas construire la moindre implantation au-delà de la ligne de construction.
A Jérusalem, de nombreux israéliens ont exprimé leur satisfaction de voir le Président américain vouloir s’engager pleinement dans un dossier proche-oriental sur lequel tous les présidents américains se sont cassé les dents. Et l’on rappelle qu’il a fallu attendre plus de 4 années pour que Barack Obama daigne effectuer une visite officielle en Israël, alors qu’il s’était précipité six mois après son investiture au Caire, pour y prononcer son fameux discours. D.H.