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11 Nisan 5784‎ | 19 avril 2024

La leçon d’un colporteur

Yonathan Bendennoune

 
Nous savons que l’une des fautes principales entraînant la lèpre est la médisance. À ce sujet, nos Sages rapportent dans deux textes différents des récits relativement similaires, mais dont les légères nuances s’avèrent fort significatives…

 
Le premier de ces récits apparaît dans le Talmud (Avoda Zara 19b) : « Rabbi Alexandri proclamait : “Qui veut la vie ? Qui veut la vie ?” Les gens se rassemblaient autour de lui et lui disaient : “Donne-nous la vie !” Il leur répondait : “Quel est l’ homme qui souhaite la vie ? (…) Préserve ta langue du mal…”(Téhilim 34, 13-14). »
Le second récit, très similaire, est rapporté dans le Midrach (Vayikra Rabba 16, 2) : « Un colporteur déambulait de ville en ville, dans la région de Tsipori, et clamait : “Qui souhaite acheter un élixir de vie ?” Les gens l’ observaient [en s’interrogeant]. Rabbi Yanaï, étudiant dans sa demeure, entendit son annonce et lui fit dire : “Monte chez moi et vends-moi de cet élixir !” Le colporteur lui fit répondre : “Toi et tes semblables n’ en avez pas besoin.” Rabbi Yanaï insista jusqu’ à ce que l’ homme montât chez lui. Il ouvrit un livre de Téhilim et lui montra le verset : “Quel est l’ homme qui souhaite la vie ?” Il ajouta : “Qu’ est-il donc écrit ensuite ? Préserve ta langue du mal… Éloigne-toi du mal et fais le bien.” »
Pourquoi, dans ce second récit, le Midrach s’attache à préciser qu’il s’agissait d’un colporteur ? Et pourquoi est-il indiqué qu’il déambulait dans la région de Tsipori ? En outre, contrairement à Rabbi Alexandri, ce colporteur proposait un « élixir » de vie, et il invitait la population à « l’acheter ». Seraient-ce deux versions de la même histoire ? Selon le Kli Yakar, il s’agit bel et bien de deux récits différents, et ces nuances nous apprennent que chacun d’eux nous délivre un message particulier.

 
Un mal irréparable
Selon cet auteur, l’explication apparaît dans une discussion que cite le Talmud : « Rabbi ‘ Hama bar ‘ Hanina enseigne : “Comment un homme ayant médit peut-il réparer son tort ? S’ il est érudit, qu’ il étudie la Torah, comme il est écrit : “L’ arbre de vie est un remède contre la langue” (Michlé 15, 4)… Et s’ il est un ignorant, qu’ il fasse preuve d’ humilité !” Rabbi Aba bar ‘ Hanina rétorqua : “S’ il a déjà proféré de la médisance, il n’ a aucun moyen de réparer son tort, car dans ses prophéties, David l’ a déjà condamné au retranchement, comme il est écrit : “Que D.ieu retranche toute langue mielleuse”(Téhilim 12, 4). En vérité, la question qui se pose est : Comment un homme peut-il se préserver de la médisance ?” » De prime abord, l’opinion de Rabbi Aba semble attestée : après qu’une personne a médit de son prochain, qu’elle l’a discrédité et que ses calomnies se sont propagées dans le monde entier, comment pourrait-elle réparer le tort commis ? En effet, insiste le Kli Yakar, « même si elle offrait en sacrifice tous les béliers de la région de Névayiot, elle n’ a aucun moyen de démentir ses paroles. Pourrait-elle se rendre d’ un bout à l’ autre du monde pour proclamer : “J’ ai menti” ?! Tel est en effet l’ usage à notre époque : si un médisant profère des diffamations sur un homme respectable, ses paroles se répandent en un rien de temps de l’ Orient jusqu’ à l’ Occident, sans qu’ il puisse aucunement réparer le mal commis… » C’est pourquoi il semblerait bien qu’il n’existe aucun recours permettant d’annuler une médisance déjà proférée : le calomniateur – et surtout sa victime – sont condamnés à voir ces paroles continuer de se propager, le mal commis étant irréparable.

 
Un remède pour un mal
Cependant, Rabbi ‘Hama envisage les choses sous un autre angle. En effet, le verset qu’il cite, tiré des Proverbes, affirme que la Torah est un « remède » contre les propos médisants. D’après lui, le choix de ce mot signifie que le mal est déjà présent, et qu’il existe bel et bien un moyen de le « guérir ». Certes, les torts occasionnés à la victime demeureront vivaces, et celle-ci devra toujours faire face aux calomnies qui courent à son sujet. Néanmoins, la guérison est envisageable à une autre échelle, puisque la médisance affecte également celui qui la profère, ses propos délétères ayant comme souillé sa bouche. Pour Rabbi ‘Hama, c’est à ce niveau-là qu’il est possible de remédier au mal déjà commis, par l’étude de la Torah ou par l’humilité.
Voilà qui explique la différence entre les récits rapportés dans le Talmud et le Midrach. En annonçant : « Qui veut la vie ? », Rabbi Alexandri ne s’adressait nullement aux calomniateurs, mais aux personnes désireuses de se protéger de ce grave manquement. C’est la raison pour laquelle il n’a pas proposé d’« élixir de vie », puisque pour lui, il n’était pas envisageable de « guérir » une médisance déjà proférée : le seul recours que nous ayons contre la médisance étant uniquement de s’en tenir à l’écart.
C’est dans le prolongement de cette idée que nous devons envisager le récit du Midrach. De fait, le marchand ambulant de cette histoire n’était pas un commerçant ordinaire : c’était un « colporteur », au sens propre comme au figuré (rokhel ayant également ces deux significations en hébreu). C’est-à-dire qu’il avait lui-même été un médisant invétéré, et qu’en dépit du mal qu’il avait semé sur son chemin, il avait cherché à s’amender. Il s’était alors aperçu que les conseils de Rabbi Alexandri avaient porté ses fruits également après coup, même une fois le mal commis. Riche de sa propre expérience, il a voulu en faire profiter ses congénères. Il s’est donc rendu dans la région de Tsipori – ville dont le nom évoque le tsipor, l’oiseau dont parle la Torah dans notre paracha. Comme Rachi l’indique, cet animal était choisi pour la purification du lépreux car il piaille constamment, à l’image de ces mauvaises langues qui médisent de leurs semblables.
C’est la raison pour laquelle ce colporteur ne proposait pas simplement la « vie », mais un « élixir de vie », c’est-à-dire un remède capable de panser les plaies causées par ce genre de pratiques. Aussi, lorsque Rabbi Yanaï l’a fait convoquer, cet homme lui a rétorqué : « Toi et tes semblables n’ en avez pas besoin ! » En effet, son élixir était requis uniquement pour ceux qui portaient cette tare dans leur chair, et qui avaient besoin de blanchir leur âme de leurs médisances. Mais des hommes tels que Rabbi Yanaï n’avaient certainement pas un tel fardeau sur leur conscience, et ils pouvaient bien se passer des conseils de ce colporteur. Le Kli Yakar conclut son explication par ces mots : « Si je me suis étendu sur ce sujet plus que de coutume, c’ est parce que j’ ai vu que notre génération a une grande propension à s’ adonner à cette faute : c’ est une lèpre récurrente, qui ne cesse de s’ accroître sans connaître de remède… »

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