Malgré les tentatives du BDS pour boycotter et isoler l’État d’Israël , ce dernier est de facto l’une des nations les plus courtisées de la planète. Plusieurs pays très influents tels que la Chine, l’Inde le Japon, la Russie ainsi que l’Afrique occidentale et l’Océanie recherchent la proximité de la start-up nation. A cela se rajoute, le début encourageant de l’ère Trump aux Etats-unis et le changement de ton à l’ONU. Autant de raisons d’envisager l’avenir avec optimisme. Tour d’horizon encourageant. Texte N°1 Les grandes ouvertures diplomatiques et commerciales d’Israël en Asie Les récentes visites de Binyamin Nétanyaou à Singapour, en Australie puis en Chine attestent de l’intensification des relations économiques et géopolitiques d’Israël avec les pays asiatiques. Et ce, à l’heure où l’on annonce aussi la signature de nouveaux accords technologiques et de Défense avec l’Inde dont le Premier ministre, Neranda Modi,sera cet été pour la 1ère fois en visite en Israël. « On assiste actuellement à un changement très significatif dans l’attitude du monde à l’égard d’Israël, a fait remarquer Binyamin Nétanyaou, en commentant le 28 mars dernier, la reprise des relations diplomatiques avec le Nicaragua interrompues après l’affaire du Marmara. C’est que les représentants des autres pays considèrent Israël comme un puissant centre économique, technologique et militaire auquel ils veulent être liés. Voilà pourquoi ils se rendent fréquemment en visite ici, pour nous faire part de leur volonté de renforcer leurs relations
avec nous ! ». Et de mentionner sa récente visite en Chine, à Singapour et en Australie, et celle du président de l’État, Reuven Rivlin, au Vietnam. Alors qu’une bonne partie du sud de l’Asie regorge de foyers d’agitation du radicalisme islamiste, la première double visite historique de Nétanyaou à Singapour et en Australie, en février dernier, a revêtu une véritable importance économique, stratégique et géopolitique. D’autant qu’elle a été suivie, à peine un mois plus tard, d’une visite encore plus significative du Premier ministre israélien en Chine pour commémorer le 25e anniversaire des relations bilatérales et aussi signer de nouveaux accords commerciaux, technologiques et éducatifs. L’Asie, un pôle géopolitique et économique en pleine développementEn fait, plusieurs facteurs expliquent cet intérêt d’Israël pour le continent asiatique et pour le développement de liens avec la Chine, l’Inde, mais aussi avec la Thaïlande, Singapour, le Vietnam, les Philippines et même l’Indonésie. C’est d’abord une évidence que, dans les prochaines décennies, le centre de gravité des affaires mondiales se déplacera de la zone atlantique vers les pays du Pacifique, au point même de qualifier le XXIesiècle de « Siècle du Pacifique ». On assistera donc au développement exponentiel des économies des grands « dragons asiatiques » comme la Chine et l’Inde, dotées de marchés immenses et d’une force de travail inégalable face à des pays occidentaux en net déclin productif et financier…Si le double pôle dominant de la géopolitique mondiale va être centré sur l’est et le sud-est asiatiques, ces régions pourront initier des liens d’un tout autre genre et fondés sur de nouveaux rapports de force avec les USA et l’Europe entrés quant à eux en crise socio-économique endémique. On comprend quels intérêts politico-économiques pourrait en tirer Israël , s’il réussissait à se lier avec les forces motrices de ce pôle asiatique en pleine expansion. C’est que, considéré comme « une nation start-up » fascinante pour les décideurs et businessmen asiatiques, l’État hébreu excelle dans des domaines décisifs pour eux comme le traitement de l’eau, le dessalement, les techniques d’irrigation, l’agriculture en zone aride, la médecine de terrain, les télécoms et le high-tech. Il sera plus facile d’améliorer « l’image » d’Israël en Asie
Autre facteur qui pousse Israël à se rapprocher du continent asiatique : les pays qui le composent pourraient être bien plus réceptifs que d’autres à une contre-offensive israélienne contre la délégitimation forcenée de l’Etat hébreu ayant cours aujourd’hui en Occident. En effet, bien que beaucoup de pays d’Asie s’associent encore par solidarité aux votes et aux majorités automatiques anti-israéliennes des pays dits « non-alignés » à l’ONU dominés par les Etats islamiques, cela pourrait changer si Israël déployait des efforts bien orchestrés d’information pour expliquer ses positions dans le conflit avec les Palestiniens en décryptant les contre-vérités et les déformations grotesques de la propagande arabo-palestinienne. Dans ce cas, nombre de pays asiatiques qui cultivent souvent lesattributs de leur propre souveraineté étatique et qui sont très conscients de la nécessité de renforcer leur sécurité nationale face au terrorisme mondial ou à leurs propres extrémistes locaux (souvent musulmans intégristes) pourraient entendre d’une autre oreille les arguments d’Israël sur sa sécurité et sa souveraineté, sans cesse menacées par l’extrémisme islamique. Une évolution déjà perceptible en Inde… qui s’est abstenue plusieurs fois depuis deux ans lors de votes anti-israéliens à l’ONU. Richard Darmon