Le 14 mars, Tova Karero, une infirmière d’un dispensaire de Holon est morte après avoir été agressée par un patient de 78 ans, connu pour présenter des troubles mentaux. En réaction à cet incident, tous les services de santé d’Israël ont décidé le lendemain de refuser l’accueil du public de 8h à 10h. L’Association des médecins de famille a exprimé sa stupéfaction face à ce premier meurtre d’un membre du corps médical en révélant qu’« aucune journée ne se passe sans que des actes de violence soient rapportés, surtout dans les salles d’urgence ». Pendant des années, les autorités gouvernementales ont refusé de prendre en compte le nombre croissant d’événements violents intervenus dans le secteur de la santé : de 2014 à 2016, 3000 cas de violence verbale ou physique ont été relevés dans les hôpitaux et les cliniques. Ce phénomène, constaté également aux Etats-Unis, profite de l’indifférence des responsables qui pensent que « la violence fait partie du travail ». Pour l’ancienne députée (Kadima) et gynécologue Rachel Adatta, qui fut aussi l’adjointe du directeur de l’hôpital Shaaré Tzédek, il faut « signaler tous les événements violents et définir une législation plus stricte ».
DAVID JORTNER