
C’est en véritable ami d’Israël que le nouveau conseiller spécial du président Trump pour le Proche-Orient Jason Greenblatt est arrivé en Israël, lundi 13 mars pour une première prise de contact avec ses interlocuteurs israéliens et palestiniens. Au cours d’une rencontre qui a duré 5 heures, lundi soir, à la présidence du Conseil à Jérusalem, Greenblatt et Binyamin Nétanyaou ont tenté de trouver une solution de compromis à propos du statut des implantations. En effet, alors que le Premier ministre a promis, il y a plus d’un mois, aux habitants évacués d’Amona qu’il allait construire à leur intention une nouvelle implantation, la première depuis un quart de siècle, l’administration Trump a appelé les Israéliens à plus de retenue dans la construction au-delà de la Ligne Verte. Ce qui a créé une très légère tension entre Jérusalem et Washington. Greenblatt est donc venu dans la région pour tenter de trouver un compromis sur ce dossier délicat. Il a également fait savoir qu’il était venu en Israël avant tout pour écouter et mieux comprendre les positionnements respectifs des Israéliens et des Palestiniens. Par contre, il a indiqué qu’il ne possédait pas dans ses bagages de plan de paix et que son objectif était de favoriser la relance du processus de paix entre les deux parties. Il se pourrait que l’administration Trump fasse dans les prochaines semaines la promotion d’une conférence régionale qui serait parrainée par l’Egypte, la Jordanie et peut-être d’autres pays sunnites « modérés » ou encore que le président américain parvienne à concocter un plan de règlement du conflit accepté par les Israéliens et les Palestiniens. Mardi, Greenblatt s’est rendu à Ramallah pour y rencontrer Mahmoud Abbas et ce, quelques jours donc après la première conversation téléphonique entre le raïs palestinien et Donald Trump. Dans certains milieux palestiniens on affirme que les Américains pourraient présenter à Abbas une proposition assez séduisante qui inclurait l’arrêt du développement des implantations, et le renoncement du projet de transfert de l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem, en échange d’un retour d’Abbas à la table des négociations. Daniel Haïk