La découverte d’un « dolmen » par le Pr Gonen Sharon, à proximité du kibboutz Shamir, en Haute-Galilée, pourrait bientôt stimuler letourisme intérieur. Pour l’heure, elle intrigue surtout les archéologues et la communauté scientifique israélienne qui ne savent trop comment expliquer la présence d’une table de pierre de 50 tonnes, reposant sur plusieurs piliers rocheux d’un poids total de 400 tonnes. D’autant que d’étranges gravures ornent les flancs de ces monstrueux blocs de basalte. Des constructions de ce type, mais de dimensions beaucoup plus modestes, se rencontrent également sur le Golan, au Liban, en Jordanie et en Syrie. Certaines semblent avoir été utilisées comme sépultures. Quant à leur datation, les chercheurs les font remonter à 5000 ans avant l’ère commune, soit à la fin de l’âge dit « de bronze ». Mais on ignore tout de ceux qui les ont érigées. Et nul ne parvient à expliquer comment des blocs de pierre si lourds auraient pu être déplacés, eu égard aux technologies disponibles à l’époque. L’actualité archéologique israélienne ne s’arrête pas là : à proximité de Beth Chemech, entre les pierres qui pavent la « voie de l’Empereur » (près de la route 375), lors de fouilles organisées par le service des Antiquités, de très anciennes pièces de monnaie remontant à l’époque de l’occupation romaine ont été découvertes. Pour mieux contrôler la province qu’ils voulaient soumettre et faciliter le transport de leurs troupes, les Romains avaient construit plusieurs axes routiers. La circulation de marchandises (principalement : blé, vin, huile) s’en trouva améliorée et de nombreux marchands les empruntèrent, d’où la provenance de pièces de monnaie. DAVID JORTNER