Quel parent ne souhaiterait pas que son enfant soit équilibré, épanoui et disposé à affronter les nombreux défis que sa vie d’adulte lui réserve ? Pour nous orienter dans la bonne voie, Ménou’ha Fuks – écrivain et scénariste réputée dans le milieu religieux israélien ayant rédigé près de 300 ouvrages (dont certains ont été traduits en Français) pour enfants, adolescents ainsi que des livres d’éducation pour adultes – nous révèle quelques conseils utiles.
1.Tout d’abord, il convient de prendre conscience d’un principe élémentaire : pour que l’enfant ait confiance en lui, il faut, avant tout, que le parent ait confiance en lui en réalisant que son petit est capable de remplir certaines tâches, et ce, dès son plus jeune âge. Il peut, par exemple, aider à dresser la table, même si le résultat ne sera pas forcément parfait… mais si l’opportunité ne lui est pas offerte, comment pourrait-il croire qu’il en est capable ?
2.Se retenir de formuler des réflexions ou des critiques en permanence. Avant d’émettre une remarque, il faut s’assurer qu’elle ait des chances de porter ses fruits. Si nous ne limitons pas le nombre de reproches adressées aux enfants, cela les incitera à éviter de prendre de responsabilités quelconques. 3.Encourager l’enfant pour les efforts qu’il a fournis sans mettre l’accent sur le résultat de son action. Ainsi, s’il a tenté de jeter les déchets à la poubelle et qu’il n’a pas réussi à y mettre tout le contenu… cela suffit pour le féliciter, il réussira mieux sa tâche la fois suivante. En revanche, si on éveille son attention sur le fait qu’il en a fait tomber sur le sol…il est fort probable qu’il refusera de remplir cette tâche à une prochaine occasion.
4.Ne pas viser l’excellence : nos attentes doivent être conformes aux capacités propres de l’enfant et à son niveau. Par conséquent, notre appréciation de ses résultats scolaires ne doit pas être déterminée en fonction des notes obtenues par ses camarades. Etablir ce type de comparaisons ne représente généralement pas d’intérêt.
5.Laisser à l’enfant le soin de faire ce qu’il est capable de réaliser seul. Par exemple, à partir du moment où il sait préparer son cartable et vérifier qu’il ne lui manque rien pour le lendemain, cette responsabilité lui incombe et nous ne lui rendrons pas service en faisant le travail à sa place.
6.Combler l’enfant d’une affection inconditionnée en lui donnant le sentiment que nous l’aimons tel qu’il est, et en toutes circonstances, indépendamment de ses échecs ou de ses réussites. N’hésitons pas à le lui formuler clairement… ceci ne risque pas de lui porter préjudice !
7.Veiller à juger la situation ou l’action sans donner d’étiquette à l’enfant lui-même. Ainsi, s’il s’est mal comporté, c’est sa mauvaise attitude qui est à blâmer et non pas sa propre personne, cela ne justifierait donc pas de le considérer comme un mauvais enfant. Si l’enfant n’a pas réussi son contrôle, il ne faut pas en déduire qu’il manque d’intelligence mais analyser les raisons pour lesquelles il a échoué : s’est-ilpréparé convenablement ? A-t-il compris les consignes ? En d’autres termes, il faut étudier la situation au cas par cas sans établir de généralités à partir de faits ponctuels.
8.Il ne sera jamais superflu d’expliquer à son enfant et d’insister sur le fait que chacun est doté de ses propres aptitudes, qualités et traits de caractère. Nous n’attendons
pas de lui qu’il ressemble à son voisin ou à son cousin… C’est notre propre enfant que nous aimons plus que n’importe quel autre, c’est de son bien-être que nous nous soucions en permanence et il est irremplaçable !
Ainsi, l’enfant qui grandira en ayant conscience de ses capacités, en étant convaincu quenous lui faisons confiance et qu’il est le plus cher aux yeux de ses parents… ne sera pas envahi par la peur de l’échec et il sera confiant pour affronter, avec courage, les différentes situations qui se présenteront à lui ! Qu’Hachem nous aide à éduquer nos enfants dans le droit chemin et à remplir au mieux notre rôle de parents !
Yokheved Levy