C’est un véritable ultimatum que le ministre de la Santé Rav Yaakov Litzman vient d’adresser au gouvernement. Si celui-ci ne vient pas régulariser les 300 millions de dettes qui plombent le budget de ce grand hôpital de Galilée occidentale, ses responsables ne pourront plus soigner bénévolement les victimes civiles (hommes, femmes, enfants) de la guerre en Syrie qui leur sont régulièrement envoyés. Depuis 2012, début des hostilités, environ 1500 civils Syriens ont été soignés dans cette institution située à une dizaine de kilomètres de la frontière libanaise. Selon le management de l’hôpital, pour chaque victime syrienne le coût moyen par journée d’hospitalisation s’est élevé à 10 321 shékels. Or il faut savoir que l’aide reçue du gouvernement est seulement de 1 300 shékels par jour. La Commission des affaires financières de la Knesset s’est penchée sur ce problème. Elle a découvert qu’il avait été convenu que le coût de cette action humanitaire devait être partagé à égalité entre la Santé, les Finances et la Défense. Et d’après leurs conclusions, ces deux derniers ministères accuseraient un « retard de paiement ». En l’absence du directeur de l’hôpital (le Dr Masad Barthoom, en voyage à l’étranger) son porte-parole a déclaré : « Nous avons relevé le défi que ces hospitalisations représentaient. Et nous avons acquis une expertise supplémentaire à soigner ces malheureux frappés à la tête, à la poitrine, aux jambes. Et celle-ci bénéficiera à tout Israël. Nous ne demandons qu’à pouvoir continuer. » DAVID JORTNER