A l’occasion de Journée Internationale pour la Mémoire de la Shoah, un débat important s’est tenu à la Knesset la semaine dernière en présence de plusieurs rescapés de la Shoah etde responsables d’organismes divers ayant pour centre d’intérêt la Shoah. Parmi les différentes interventions, on a remarqué celle du député Shas Mikhaël Malkieli. Celui-ci a rappelé « limportance de la transmission du flambeau juif » et a évoqué avec émotion la force de l’âme juive animée d’une Foi sincère et authentique qui vibrait chez de nombreux Juifs durant cette sombre période. Et pour illustrer cette foi, il a rappelé le courage hors-pair du Admour de Kloyzenburg, auteur du « Chéfa Haïm », qui se trouvait interné à Auschwitz en ce Simhat Torah de l’année 1943 : « L’Admour avait précieusement conservé quelques pages de Michnayot, et le jour de Sim’hat Torah, il se rendit dans un coin retiré du camp pour danser avec ces pages de Michna tout en chantant avec enthousiasme « Tu nous as choisis parmi toutes les nations, Tu nous as aimés et Tu nous as désirés… » » Puis, soudain, il fut attrapé par un commandant nazi qui le mit à terre et le frappa violemment. Témoin de lagression brutale quavait subie l’Admour, lun de ses compagnons lui demanda : après avoir tant souffert, pourrais-tu encore chanter « Ata béhartanou… »? Et le Admour de répondre : oui, car je suis heureux dêtre membre du peuple juif, de faire partie de ceux qui se font frapper et de ne pas faire partie, à D.ieu ne plaise, de ce peuple de meurtriers allemands ! » Mikhaël Malkieli a conclu son allocution en rappelant que près de 160 000 survivants de la Shoah étaient encore parmi nous. Certains d’entre eux vivent dans la précarité et il incombe au gouvernement israélien de leur offrir des conditions de vie honorables pour qu’ils puissent subvenir à leurs besoins, assumer leurs soins médicaux et vivre en toute dignité. Yocheved Levy