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11 Nisan 5784‎ | 19 avril 2024

Élor Azaria, coupable et victime à la fois

Le verdict du tribunal militaire de Yaffo reconnaissant le sergent Élor Azaria coupable d’homicide et de conduite inadéquate, n’est certainement pas le point final de cette affaire qui empoisonne depuis neuf mois la société israélienne et fait ressurgir des démons que l’on aurait préféré conserver enfouis dans la mémoire collective du pays.  Le véritable temps fort de ce procès devrait être, en effet, la publication, dans moins d’un mois, de la sentence à laquelle la justice militaire israélienne condamnera le jeune soldat. Selon la loi, Azaria est passible d’une peine maximale de 20 années de détention. S’il semble d’emblée évident qu’il n’écopera pas d’une telle peine, personne ne sait si la Cour le sanctionnera durement, en lui infligeant par exemple entre 7 et 10 années de réclusion, ou bien si elle saura se montrer plus clémente et se contentera d’une peine n’excédant pas les 4 ou 5 ans de prison. Ce n’est que lorsque la sentence sera prononcée que l’on pourra envisager une démarche d’amnistie souhaitée, selon les sondages, par environ 3 Israéliens sur 4. Dans le passé, plusieurs soldats qui s’étaient retrouvés dans la situation d’Azaria ont été condamnés à 3 ou 4 années de détention et avaient ensuite bénéficié d’une réduction de peine. Mais il est vrai qu’aucun de ces procès n’avait eu le retentissement du procès Azaria dans la société israélienne.  Toutefois, avant même de connaître la sentence, force est de reconnaître que l’énoncé du verdict a été accablant pour le sergent de la brigade Kfir. La Cour, sous la présidence de la colonelle Maya Heller, a systématiquement rejeté tout l’argumentaire avancé par les avocats du soldat. Elle a déclaré non crédibles les versions fournies par Élor Azaria lors de ses interrogatoires et a repoussé le témoignage du Professeur Yéhouda Is, ancien et mythique directeur de l’institut médico-légal d’Abou Kabir qui avait affirmé à la barre que la balle tirée par Azaria n’avait pas entraîné la mort du terroriste, en mars dernier à Hébron. Par contre, elle a validé, sans la moindre équivoque, les conclusions du médecin légiste militaire qui avait stipulé après examen du corps du terroriste que c’était bel et bien le tir d’Azaria quil’avait tué. Le tribunal militaire n’a tenu compte que d’une seule et unique affirmation lancée par Azaria à un caporal israélien, affirmation selon laquelle le « terroriste devait mourir ». C’est ce qui a conduit le Tribunal à conclure qu’Azaria avait agi avec un désir de vengeance après que l’un de ses camarades eut été blessé par le terroriste.   Mais il faut surtout admettre que ce dossier renfermait de multiples composantes particulièrement explosives : Hébron, théâtre du tir controversé, avec sa tension permanente entre Juifs et Arabes, Israéliens et Palestiniens ; l’ONG B’Tselem qui a filmé la scène au cœur du débat ; les prises de position de l’ex-ministre de la Défense Moché Yaalon qui a donné le sentiment d’avoir jugé et condamné Azaria, avant même que l’enquête ne débute. En agissant de la sorte, Yaalon a contribué à politiser une affaire qui n’aurait jamais dû l’être.D’autres hommes politiques, comme Binyamin Nétanyaou et Avigdor Lieberman l’ont malheureusement suivi dans cette voie accentuant cette tendance. Ainsi au lieu de laisser à la police militaire le soin d’enquêter et à la justice militaire celui de déterminer lesresponsabilités, l’échelon politique s’est emparé de cette affaire et l’a monté en épingle au détriment d’un seul homme : Élor Azaria lui-même.    Et puis il y a une image qui a marqué plus que toute autre la société israélienne au début de cette affaire : celle du sergent menotté alors qu’il était conduit devant un juge qui l’a suspecté de « meurtre ». C’est cette image qui a révolté des dizaines de milliers de parents

de soldats qui envoient leurs enfants assurer la protection de l’État d’Israël. C’est cette image qui a exacerbé la colère et enflammé les passions.  N’en déplaise à certains, Élor Azaria n’est pas héros. Ce n’est pas non plus un criminel. C’est un soldat qui a outrepassé les ordres en tirant sur un terroriste à terre. Et il est probable que si d’emblée il avait reconnu sa faute, son nom aurait déjà disparu depuis longtemps des Journaux télévisés. Voilà pourquoi Élor Azaria est aussi et certains diront avant tout, unevictime, victime de circonstances qui l’ont placé au cœur d’un profond débat idéologique secouant l’armée. Une armée dont au moins une partie de l’état-major craint qu’elle ne soit le reflet fidèle de cet irrésistible glissement de la société civile israélienne vers la droite nationaliste, ce qui selon ces généraux tels que Yaïr Golan qui avait mis en garde contre des risques de « nazification » de Tsahal en plein Yom Hashoah, pourrait remettre en cause la morale et l’éthique « humaniste » de Tsahal. Il est bien regrettable que tous, politiciens et officiers supérieurs aient laissé peser le poids redoutable d’un tel débat sur les frêles épaules d’un simple sergent de Tsahal.  Daniel Haïk

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