L’État d’Israël ne compte pas beaucoup d’amis sincères au sein de la classe politique française. N’en déplaise à certains pourfendeurs systématiques de l’État hébreu qui ne cessent l’écorcher, Christian Estrosi est l’un d’eux. Et il ne s’en cache pas. Au cours d’une visite de trois jours, le président de la région PACA a parcouru le pays et il n’a pas manqué de se solidariser avec la démocratie israélienne, peu après que la France ait voté en faveur de la résolution 2334 du Conseil de Sécurité l’ONU. Lors d’une rencontre avec Binyamin Nétanyaou qui a clôturé ce séjour, et s’est tenue en présence du député (UDI) Meyer Habib, Christian Estrosi a exprimé son soutien au Premier ministre et à l’État d’Israël après ce vote. Il lui a affirmé qu’il partageait son approche internationale et qu’il était scandalisé par l’absence de représentants d’Israël à la Conférence de Paris du 15 janvier : « Avec Mr Nétanyaou, nous avons évoqué plusieurs dossiers tels que la lutte contre le terrorisme en Europe et les moyens de contenir les flux migratoires », a précisé Christian Estrosi. D’ailleurs à propos de lutte anti-terroriste, Christian Estrosi a eu le rare privilège de déjeuner avec le chef du Shin-Beth israélien Yoram Cohen qui est considéré comme l’un des meilleurs experts au monde dans ce domaine. Le président de PACA a également rencontré les maires de Jérusalem Nir Barkat et de Tel-Aviv Ron Houldaï et il s’est entretenu avec la nouvelle ambassadrice de France en Israël, Hélène le Gal. Mr Estrosi a également eu un geste de solidarité très fort en annonçant que la région PACA avait décidé de verser un don de 50 000 euros au KKL afin de reboiser les forêts durement endommagées lors des derniers incendies qui ont touché Israël à la fin du mois de novembre. Cette somme permettra la plantation de quelque 5 000 arbres et à la demande spéciale du président de la région PACA, 86 arbres de cette forêt seront plantés à la mémoire des 86 victimes du massacre de la Promenade des Anglais le 14 juillet dernier. D’ailleurs, l’ancien maire de Nice s’est empressé de repousser les critiques suscitées par ce geste en particulier de la part d’élus locaux et régionaux français et il en a profité pour souligner qu’il était accompagné dans son déplacement par deux conseillers départementaux, Philippe Soussi et Martine Ouaknine. D.H.