C’est désormais officiel: dans un arrêt rendu le 12 Novembre 2019, la Cour de justice de l’Union Européenne a imposé l’étiquetage des produits alimentaires en provenance des territoires « occupés par l’Etat d’Israël » à savoir la Judée-Samarie et le Golan. Ainsi, ces produits devront, désormais, porter la mention de leur territoire d’origine « accompagnée, si c’est le cas, de la mention de la provenance d’une colonie israélienne dans ce territoire. » La décision a provoquée le très vif mécontentement d’Israël. Le chef de la diplomatie israélienne Israël Katz l’a qualifiée d’ « inacceptable moralement » avant d’affirmer qu’il se battra pour que cette décision ne soit pas mise en application. Mais, avant même, d’annoncer leur reconnaissance des implantations juives le 18 novembre, les Etats-Unis s’étaient dit « profondément préoccupés » par cette décision de justice et avaient apporté leur soutien à l’Etat d’Israël. « Les circonstances entourant les critères de labellisation dans les faits précis présentés à la Cour suggèrent un parti pris anti-israélien et encourage le BDS, a déploré, dans un communiqué, Morgan Ortagus, porte-parole du département d’état américain. L’Amérique est aux côtés d’Israël contre les efforts visant à lui imposer une pression économique, à l’isoler ou à la délégitimer. » On sait que la France est à l’origine de cette décision controversée et maintes fois qualifiée, entre autres par le CRIF, de discriminatoire. A ce propos, le député Meyer Habib avait rappelé qu’il existe d’autres types de conflits territoriaux dans le monde, comme par exemple entre la Chine et le Tibet, mais qu’Israël était le seul pays à qui l’on imposait un double étiquetage. Toutefois, l’impact économique de cette décision est à relativiser puisque les importations en provenance des « colonies » ne représentent qu’1 % des importations totales d’Israël vers l’Union Européenne.
Isabelle azrIel