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17 Nisan 5784‎ | 25 avril 2024

Supplément Torani : Yona et la colombe

Rav Yé’hiel Brand

Après de longs mois passés dans l’arche, Noa’h envoya un corbeau puis une yona – une colombe, pour examiner la régression du déluge. Lorsque la yona, après plusieurs tentatives, disparut, Noa’h sut que son calvaire prenait fin. Le prophète Yona, lui aussi, traversa une tempête sur un bateau. Lui aussi disparut sous les yeux des marins, après avoir été mis plusieurs fois à l’eau, et le capitaine constata alors que la tempête cessa… Ces curieuses analogies ne sont sans doute pas fortuites : essayons donc de comprendre ce qui lie les deux « Yona »

Un refus de prophétiser

Tout d’abord, examinons le motif de la fuite du prophète Yona devant D.ieu : « D.ieu vit qu’ils [les habitants de Ninive]… revenaient de leur mauvaise voie, et D.ieu décida de ne pas apporter le mal qu’Il avait résolu de leur faire… Yona fut très irrité et dit à D.ieu : “N’est-ce pas ce que je disais quand j’étais encore dans mon pays, et pour cela je fuyais à Tarses ? Car je savais que Tu es un D.ieu compatissant et miséricordieux… et que Tu changes d’avis quant à faire le mal. Maintenant D.ieu, prends-moi donc la vie, car la mort m’est préférable à la vie !” » (Yona 3, 10 – 4, 3). Yona redoute en fait que ses sermons provoquent le repentir des gens de Ninive. Ayant prêché aux juifs sans grand succès, il craint que le Satan ne compare les deux populations. Le repentir des gens de Ninive risquerait alors de susciter le malheur des juifs, et Yona refuse d’en apporter sa contribution. Aspirant au repentir des juifs, il avait pour cela oint Yéhou ben Nimchi comme roi, afin que celui-ci supprime la famille de l’impie A’hav (Mélakhim II 9, 1-10). Il espérait encore que les succès militaires du roi Yéroboam – qu’il avait prédits (Mélakhim II 14, 25) – inciteraient les juifs au repentir. Sa crainte de voir les gens de de Ninive, la capitale du royaume d’Achour, se repentir s’explique particulièrement par le fait que D.ieu souhaitait qu’ils le fissent, pour leur donner un mérite et qu’ils puissent ainsi dominer les juifs (Abarbanel). En effet, ils exileraient finalement dix tribus juives. Yona s’opposait à ce destin, et bien qu’un prophète qui refuse d’accomplir sa mission s’expose à la mort (Sanhedrin 89/a), Yona aimait tant le peuple juif qu’il fut prêt à mourir pour ne pas lui causer du tort (Mékhilta Chemot 12, 4). Il dit d’ailleurs : « La mort m’est préférable à la vie ! » – puisqu’il est préférable de mourir que de livrer un coreligionnaire innocent à la mort (Téroumot 8, 12). Sur le bateau, Yona dit au capitaine : « Je crains D.ieu qui a créé la mer et la terre sèche » (Yona, 1, 9). De quelle mer et de quelle terre sèche s’agit-il ? Lors de la noyade des Égyptiens dans la mer des Joncs, Pharaon avait survécu. Mais craignant de retourner en Égypte, il s’exila à Ninive. Il rapporta alors à ses habitants le désastre qu’il avait vécu, puis il fut nommé roi de la ville. Redoutant les paroles du Pharaon, les habitants prirent la ferme décision qu’en entendant les avertissements d’un prophète, ils se repentiraient aussitôt. Puis ils léguèrent cet engagement à leurs descendants (Pirké deRabbi Eliezer 43). Or, avant l’ouverture de la mer des Joncs, le tribunal céleste jugea tout autant les juifs que les Égyptiens. Une bande de « terre sèche » s’ouvrit alors devant les juifs uniquement du fait que les Égyptiens avaient été jugés pires qu’eux (Midrach). Yona redoutait donc que le repentir des habitants de Ninive donne l’illusion que Pharaon avait mieux réussi à discipliner ce peuple, que Moché avec les juifs. Fort de cette « preuve », le Satan pourrait remettre en question le droit de passage des juifs sur la terre sèche… Yona dit alors : « Je crains D.ieu qui a créé la mer et la terre sèche… »

Le symbole de la tempête

Pourquoi Yona se sauva-t-il précisément par la mer, et non à cheval ou à dos de chameau ? En fait, les prophètes exécutaient des actions qui symbolisaient le peuple tout entier (cf. Yéchaya 20, 3 ; Ye’hezkel, 4 ; 37 ; Mélakhim II 13, 15-19). Il se peut que Yona cherchât à faire un test qui lui indiquerait l’intention de D.ieu à l’égard du peuple juif. Il monta alors sur un navire pour voir s’il s’exposait à la noyade : si seul son bateau serait agité par une tempête, il saurait que le peuple encourait un danger. De fait, son bateau, et aucun autre (Pirké deRabbi Eliezer 10), est pris dans une tempête. Voyant ainsi sa crainte justifiée, il se couche dans la cale et s’endort profondément, espérant mourir dans les flots. Réveillé par le capitaine et lancé par-dessus bord, une baleine mâle – dag – l’aspire dans ses évents. Il y reste trois jours et trois nuits sans prier, résolu à mourir pour protéger les juifs. Mais lorsqu’une autre baleine, une femelle en gestation – daga – l’avale, il souffre du manque de place et change d’avis, il se repent en priant D.ieu et s’ouvre alors un nouveau chapitre de sa vie… Avant sa fuite, Yona médita sans doute la signification de son nom. Celui-ci lui fut attribué soit par son père Amitaï, soit par le prophète Eliyahou. En effet, une veuve et son fils offraient une poignée de leur dernier gâteau pour préserver le prophète Eliyahou de la faim, puis le fils mourut et Eliyahou le ressuscita (Mélakhim I 17, 8-24). Cet enfant sera le futur prophète Yona (Pirké deRabbi Eliezer 33). Son nom Yona lui inspire sans doute l’idée qu’il partagera le destin de la yona de Noa’h, qui traversa une tempête et dont le renvoi du bateau signifia l’arrêt de la tempête.

Le corbeau et la colombe…

Dès lors, le rapprochement entre l’histoire de l’arche et celle du prophète Yona s’éclaircit. La famine qui sévit à l’époque du roi A’hav fut décrétée par Eliyahou, afin d’inciter les juifs au repentir. Pour nourrir le prophète, D.ieu lui envoya des corbeaux (Mélakhim I 17, 1-7), une espèce d’oiseau cruel (Erouvin 22/a). Elle correspond – si l’on peut dire – au geste d’Eliyahou, qui chercha l’honneur de D.ieu au détriment de celui du peuple, quitte à infliger à ce dernier des souffrances (Mékhilta Chemot 12, 4). Pour vérifier l’apaisement du déluge, Noa’h envoya un corbeau. Il subit un échec, car la mission de cet oiseau n’était prévue que pour l’époque d’Eliyahou (Midrach, cité par Rachi sur Beréchit 8, 7). Yona en revanche ne cherche que le bien des juifs, aux dépends de l’honneur de D.ieu (Mékhilta Chemot 12, 4), et refuse d’appliquer Son ordre de prêcher à Ninive. C’est donc la douce yona, la colombe, qui annonça son salut à Noa’h, et c’est encore le prophète Yona et sa mère qui, après les corbeaux, sauveront le prophète Elyiahou de la faim.

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