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15 Nisan 5784‎ | 23 avril 2024

« Le rav Nissim Karelitz zatsal était un modèle d’humilité et de recherche permanente du Emet »

Le rav Yossef Meyer a bien connu le rav Nissim Karelitz zatsal qui est décédé peu après la fin de Sim’hat Torah à l’âge de 94 ans. Et pour cause ! Il étudie depuis 48 ans (!) dans le collel ‘Hazon Ich dirigé depuis plusieurs décennies par le rav Karelitz à Bné Brak. Il a accepté de nous brosser un portrait de cet immense Décisionnaire avant de résumer la nature de son enseignement et de sa psika.

Haguesher : Rav Yossef Meyer, avant d’évoquer l’enseignement spécifique du rav Nissim Karelitz et de nous pencher sur sa psika en tant que président et fondateur du grand Beth Din Tsedek de Bné Brak, je voudrais vous demander d’évoquer la personnalité hors normes du rav que vous avez côtoyé pendant près d’un demi-siècle…

Rav Yossef Meyer : J’ai effectivement eu le privilège d’être proche de Rav Nissim Karélitz zatsal. Comme cela a été mentionné durant la lévaya du rav, il était doté de midot, de qualités exceptionnelles. La plus impressionnante de ces qualités était la modestie, une modestie dans le sens que Rachi donne lorsqu’il parle de l’humilité de Moché Rabbénou à savoir qu’il était endurant/ savlane. Sa patience était exceptionnelle, ce qui est un atout lorsque l’on siège à la tête d’un Beth Din et que l’on écoute les positions opposées des deux parties. L’une des autres qualités principales était sa proximité avec tous les Avrekhim de son Collel. Sa porte, d’ailleurs, était toujours ouverte à tous et à toutes ! Il répondait aux questions de tous et ne faisait aucune distinction entre personne. Parmi les Avrekhim francophones formés au Collel ‘Hazon Ich, on peut citer, entre autres, les regrettés Rav Philippe Kohn de Marseille et Rav Haïm Rosenberg zatsal ainsi que Rav Mordekhaï Seckbach, Rav Eliahou Abitbol, Rav Yehochoua Barkats, Rav Yossef Wizman chlita etc. Aujourd’hui encore, on y compte plus d’une vingtaine d’Avrekhim francophones. Un jour, je l’ai entendu dire dans une circonstance particulière : nous sommes tous Français ! En effet, historiquement, tous les Juifs de l’Est venaient de France et d’Allemagne. Il n’est pas exagéré d’affirmer que Rav Nissim était dévoué à la communauté française comme il l’était à l’ensemble du Klal Israël.

Haguesher : Comment expliquez-vous cette attirance d’élèves francophones comme vous pour le Collel ‘Hazon Ich et pour le rav Karelitz zatsal ?

Rav Yossef Meyer : Deux raisons peuvent l’expliquer : d’abord parce que Rav Hajkin roch yéchiva d’Aix les Bains était issu de la même ville que le ‘Hazon Ich et que le rav Nissim, la ville de Kossov. Le rav Hajkin nous avait dit qu’il avait même assisté au mariage des parents de rav Nissim. Seconde raison : lorsque j’étais élève à Aix les Bains, il y avait à la yéchiva le rav Its’hak Wasserman qui enseignait aux ba’hourim qui étudiaient Koulo Kodech. Or, le beau-frère du rav Wasserman, le rav Chemaryahou Greineman dirigeait après la guerre le collel ‘Hazon Ich, et c’est pourquoi, beaucoup d’élèves de Rav Wasserman, finissaient par entrer dans ce prestigieux Collel, après avoir étudié dans les différentes yechivot en Israël.

Haguesher : Comment expliquez-vous cette attirance d’élèves francophones comme vous pour le Collel ‘Hazon Ich et pour le rav Karelitz zatsal ?

Rav Yossef Meyer : Deux raisons peuvent l’expliquer : d’abord parce que Rav Hajkin roch yéchiva d’Aix les Bains était issu de la même ville que le ‘Hazon Ich et que le rav Nissim, la ville de Kossov. Le rav Hajkin nous avait dit qu’il avait même assisté au mariage des parents de rav Nissim. Seconde raison : lorsque j’étais élève à Aix les Bains, il y avait à la yéchiva le rav Its’hak Wasserman qui enseignait aux ba’hourim qui étudiaient Koulo Kodech. Or, le beau-frère du rav Wasserman, le rav Chemaryahou Greineman dirigeait après la guerre le collel ‘Hazon Ich, et c’est pourquoi, beaucoup d’élèves de Rav Wasserman, finissaient par entrer dans ce prestigieux Collel, après avoir étudié dans les différentes yechivot en Israël.

Haguesher : Quelle était la nature ou la spécificité de l’enseignement que le rav Karelitz délivrait dans son collel ?

Rav Yossef Meyer : Pour le rav Karelitz il était indispensable dans le Limoud de faire le lien entre l’étude de la guemara et la halakha. Lorsque je l’interrogeais sur une halakha, il me disait : amène d’abord la guemara. Consulte le Tossefot, les autres richonim et le Beth Yossef et ce n’est qu’ensuite que l’on pourra en comprendre la halakha. Rav Nissim nous a appris qu’il n’y avait pas deux mondes distincts, celui de la Guemara et celui de la Halakha mais que les deux étaient imbriqués et que la clarté de la guemara provoquait la clarté de la psika des décisionnaires. Rav Nissim avait également un esprit très droit et un bon sens particulièrement aigu.

Haguesher : Avait-il une trame qui le guidait dans l’exercice de ses fonctions de possek de décisionnaires et à laquelle on pouvait l’identifier ?

Rav Yossef Meyer : Dans ses décisions il n’était mû ni par la volonté d’être plus rigoureux (Ma’hmir) ni par celle d’être plus « permissif ». La seule et unique chose qui le guidait était le Emet, la Vérité. Il s’interrogeait sur ce qu’Hachem veut de nous, ce qu’Il attendait de nous et finalement expliquait comment la Halakha doit être tranchée… Comment expliquer le succès de son célèbre Beth Din Tsedek à Bné Brak ? Au début, à Bné Brak, il n’y avait que des « Baté Oraa » : des forums de rabbanim qui répondaient en permanence aux questions de halakha du public dans les domaines de Ora’h ‘Haïm et Yoré Déa : par exemple, tefilin casher, questions sur chabbat, casherout et pureté familiale. Par la suite, il y a un peu plus de quarante ans, Rav Nissim Karélits s’est rendu compte que dans le domaine du ‘Hochen Michpat, c’est-à-dire du droit pénal, le seul Beth Din ‘harédi indépendant était celui, à Jérusalem, de la Eda ‘Harédit. Ainsi, lorsqu’il y avait par exemple controverse d’argent entre voisins, employés-employeurs, beaucoup malheureusement se tournaient vers le tribunal civil, ce qui est strictement interdit selon la halakha. Rav Nissim fut donc le précurseur du premier Beth Din de ce genre à Bné Brak et quelques mois plus tard, Rav Landau et Rav Wozner ont aussi fondé leur Baté Dinim. La notoriété de son Beth Din s’est rapidement propagée et le gendre de Rav Nissim, Rav Sariel Rosenberg, était en contact étroit avec le mythique Dayan du Beth Din de Paris, Rav Nissim Rebibo zatsal. Le succès du Beth Din du rav Karelitz peut s’expliquer d’une part par le besoin pressant que ressentait le public de se doter d’une telle structure mais aussi considérablement par la personnalité si particulière du rav Nissim qui s’inscrivait dans la droite continuité de celle de son oncle, le ‘Hazon Ich. On faisait appel à ses psakim dans le monde entier.

Haguesher : Quel est le souvenir dominant sur le plan humain que vous conservez du rav Nissim Karelitz ?

Rav Yossef Meyer : Je pense à un point bien particulier qui reflète, entre autre, sa personnalité. Rav Nissim faisait des Brakhot individuellement, avec tout son cœur. Un jour qu’il était très fatigué, il accepta de répondre aux questions de halakha mais il se sentait incapable de donner une brakha à une personne que le sollicitait, tant cela lui demandait d’effort ! Il considérait que la brakha à son prochain doit toujours être faite dans le plus grand sérieux et avec un sentiment profond de s’identifier avec autrui. Un autre souvenir que je conserve aussi se rapporte à une requête de mon beaupère rav Guershon Cahen d’Aix les Bains. Il était venu pour vingt-quatre heures en Israël pour poser une cheéla très importante à Rav Nissim et m’a donc demandé d’arranger un rendez-vous avec lui. Le rav m’a dit : «je ne peux pas fixer de rendez-vous car je ne suis pas maître de mon temps. Mon temps appartient au Klal mais il peut, bien sûr, venir quand il veut». Ce dévouement absolu, c’est ce que je garde du rav Nissim Karelitz.

Propos recueillis par Daniel Haïk

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