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3 Tishri 5785‎ | 5 octobre 2024

Chabbat Ki Tavo : La valeur des choses

Yonathan Bendennoune

Après avoir énuméré une série d’imprécations déclarées par les Hébreux aux abords des monts Guerizim et Eval, la Torah conclut : « Maudit soit celui qui ne maintiendrait pas les préceptes de cette Torah pour les accomplir ! » (Dévarim 27, 26).

Dans cette annonce, dernière d’une longue liste, la Torah semble englober l’intégralité des commandements divins. Telle est effectivement l’explication de Rachi : « Il inclut ici la Torah tout entière, que [les enfants d’Israël] ont ainsi accepté sous le poids d’une malédiction et d’un serment. »

Dans la liste des imprécations précédentes, la Torah a mentionné notamment celui qui égarerait un aveugle en chemin, celui qui falsifierait le jugement d’une veuve ou d’un orphelin, ou encore celui qui frapperait son prochain secrètement. Or, si le Texte conclut de toute manière par une annonce générale, englobant l’intégralité des préceptes divins, à quoi bon détailler ces vices spécifiques ?

Pourquoi ne s’est-il pas borné à énoncer ce dernier verset, qui « inclut la Torah tout entière » ? C’est visiblement à cause de cette question que les commentateurs ont proposé différentes autres approches.

Reconnaître et accomplir

Selon ces commentateurs, il convient tout d’abord de comprendre ce que signifie ici l’expression : « celui qui ne maintiendrait (yakim) pas… ». De fait, la Torah ne fait pas simplement référence à celui qui « n’accomplit pas » et ne respecte pas ses préceptes, mais elle spécifie qu’il s’agit de l’individu qui « ne maintient pas » les mitsvot pour ne pas les « accomplir ». Le Ramban et le Sforno en concluent que le verbe yakim signifie ici « reconnaître », comme dans le fameux verset de la Méguilat Esther (9, 27) : « Les juifs reconnurent (kiyemou) et acceptèrent pour eux et leurs descendants… » En clair, notre verset ne vise pas simplement celui qui ne respecterait pas les préceptes divins – lequel ne mérite pas forcément de subir une telle malédiction – mais bel et bien l’individu qui nierait l’impératif de ces commandements, ou qui les considérerait caducs.

Dès lors, il ne s’agit nullement d’un énoncé générique, qui engloberait toutes les mitsvot de la Torah, auquel cas la répétition ne serait pas justifiée. Cette annonce vise en vérité une manière bien particulière de transgresser ces commandements : non pas par faiblesse ou pour des motifs pratiques, mais par idéologie, en niant leur authenticité ou leur validité. Dans cet ordre d’idée, le Ktav Sofer cite le verset : « La personne qui agirait avec “un bras étendu” […] elle outrage D.ieu ! » (Bamidbar 15, 30). Dans son Guide des Égarés (III chap. 41), Maïmonide explique que dans ce contexte, « agir avec un bras étendu » signifie commettre un acte de défi, avec l’intention de manifester son désaccord comme pour braver l’Autorité divine. Or, lorsqu’une telle idéologie soustend une transgression, la gravité de l’acte importe finalement peu : même l’action la plus bénigne devient une manière d’« outrager D.ieu », et implique un reniement de la valeur des mitsvot.

Cette mise en perspective offre une lecture désormais plus claire de notre verset : « Maudit soit celui qui ne maintiendrait pas… » – c’est-à-dire qui ne reconnaîtrait pas la valeur – « …des préceptes de cette Torah… » – et en conséquence de son reniement, il refuserait – « …de les accomplir » ! Il s’ensuit qu’effectivement, cette annonce se rapporte à l’intégralité des commandements divins – comme le soutient Rachi – mais ce problème est ici traité spécifiquement à l’échelle idéologique.

Faire le bien parce que c’est le bien

Dans la suite de cette explication, on pourrait envisager les choses selon la même approche, mais dans un angle réciproque. Le Talmud (Sota 32/a cité par Rachi v. 12) explique que pour chacune de ces bénédictions, les c ohanim ont également déclaré la bénédiction réciproque. Ainsi, vis-à-vis de l’imprécation : « Maudit soit l’homme qui ferait une image ou une idole… » (v. 15), ils ont proclamé : « Béni soit l’homme qui ne fera pas d’image ni d’idole… » Par conséquent, la bénédiction correspondant à notre verset fut énoncée en ces termes : « Béni soit celui qui maintiendra les préceptes de cette Torah pour les accomplir ! » Or, d’après l’explication précitée, il apparaît que cette annonce signifie qu’il faut « maintenir les préceptes… » – c’est-à-dire adhérer à leur valeur idéologique – « …pour les accomplir ». En d’autres termes, les commandements doivent être exécutés précisément dans l’optique de souscrire au principe idéal qui en est à l’origine.

Ainsi, lorsque la Torah exige de faire preuve de générosité envers l’indigent ou d’agir selon ce qui est juste et droit, ce sont ces valeurs elles-mêmes qui doivent motiver l’observance de ces mitsvot, et nullement quelque calcul intéressé. Lorsqu’on contribue financièrement à une œuvre de charité, notre geste ne doit en aucun cas être animé par les éventuelles bénédictions que l’on pourrait en retirer, ou encore par l’espoir d’obtenir un verdict favorable à Roch Hachana. Le cas échéant, on se bornerait à réaliser un type de « transaction », où l’on investit un certain effort dans l’espoir d’en dégager des dividendes plus importants… Pour reprendre les termes de Maïmonide dans ses Huit Chapitres, il nous incombe de faire le bien « parce que c’est le bien » – c’est cette valeur à caractère absolu qui doit motiver nos actions, car le bien n’a besoin d’aucune justification autre que lui-même…

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