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9 Adar II 5784‎ | 19 mars 2024

Le Hezbollah face à un sérieux problème démographique

Constituant moins de 20 % de toute la population libanaise, le secteur chiite – 1,25 millions d’âmes – enregistre depuis 25 ans une baisse constante de ses taux de natalité. Ce qui tarit le recrutement au sein du Hezbollah…

La plupart des experts régionaux ont relevé que lors des derniers affrontements – notamment ceux du 1er septembre dernier – entre Israël et le Hezbollah, la milice chiite pro-iranienne a tout fait pour éviter une escalade qui aurait mené à un conflit ouvert, à savoir une 3e Guerre du Liban dont elle ne voulait surtout pas.

Outre les considérations stratégiques et militaires ayant poussé le Hezbollah à cette retenue – en plein contraste avec les discours très agressifs de son chef, le Sheikh Nasrallah -, plusieurs facteurs sont à la base des difficultés croissantes rencontrées par ce groupe supplétif au Liban du régime des mollahs de Téhéran.

Tout d’abord, bien que dans sa propagande « grand public », le Hezbollah se présente comme le défenseur N°1 des intérêts panarabes du Liban et des pays musulmans de la région sans mettre en avant son origine chiite, il est en fait exclusivement perçu par l’opinion publique du Pays du Cèdre comme une organisation sectaire chiite défendant la minorité chiite libanaise. Et ce, pour la simple raison qu’il est luimême une création iranienne initiée depuis Téhéran après la 1ère Guerre du Liban de 1982, soit à peine trois ans après la victoire de la Révolution islamique en Perse.

Un engagement pro-iranien confirmé par ses agissements violents contre les communautés sunnites au Liban même (notamment dans la grande ville de Tripoli et auparavant avec l’assassinat en 2005 à Beyrouth du 1er Ministre Rafic Hariri), mais aussi dans la Syrie voisine pour défendre le régime alaouite de Bachar Assad face à la rébellion sunnite démarrée en 2011.

De plus, les tensions sont également vives au Liban dans les relations du Hezbollah avec les communautés chrétiennes et druzes, bien que Nasrallah et son entourage aient réussi à faire élire voilà un an par le parlement de Beyrouth un maronite chrétien, l’ex-général Michel Aoun. Ce qui montre, par contraste, que tout en étant un supplétif armé direct de l’Iran dans toute la région – qui ne tient jamais compte des consignes et agissements de l’armée officielle du Liban -, le Hezbollah est aussi une composante-clé de la scène politique du Pays du Cèdre, où il « tire les ficelles » des alliances parlementaires et de la laborieuse formation des gouvernements successifs…

Les conséquences de la forte baisse de la démographie chiite

Toutefois, le point de friction décisif pour le Hezbollah – qui soulève une sérieuse hypothèque sur son avenir à moyen et long termes -, c’est le couperet démographique : comme la communauté chiite (1,25 millions d’âmes) dispose au Liban d’un réservoir de natalité somme toute très limité, on a assisté depuis trois décennies à une chute constante des taux de fertilité chiites engendrée par le développement économique et l’urbanisation rapide de populations autrefois paysannes et montagnardes.

Ainsi, alors qu’en 1994, le taux moyen d’enfants engendrés par les femmes chiites était de 6,5 enfants par tête, ce chiffre a chuté en 25 ans à moins de 2 enfants par femme aujourd’hui, ce qui met en danger l’autoreproduction stricto sensu de la communauté chiite !

Or cette grave dégradation démographique emporte de sérieuses conséquences pour le Hezbollah. D’abord parce que les petites familles de 2 enfants (ou même 3) sont de plus en plus réticentes à laisser enrôler leur progéniture pour la « cause chiite » avec tous les risques mortels que cela suppose ! Très haute dans les années 1980-1990, l’ardeur à se porter volontaire pour le « sacrifice suprême » a donc beaucoup diminué.

Autre facteur de démobilisation tarissant le vivier des combattants de la milice chiite : l’urbanisation accélérée d’une majorité de familles, souvent accompagnée de la prise d’habitudes consuméristes de confort, mine elle aussi beaucoup les flux de recrutement : prodiguant une meilleure éducation à leur progéniture, les parents souhaitent voir leurs enfants réussir au plan professionnel et partir à l’étranger pour obtenir aux USA, au Canada ou en Australie de prestigieux diplômes. Et ce, alors que les enfants eux-mêmes sont devenus davantage des consommateurs que des producteurs, comme ils l’étaient à la campagne ou dans les villages de montagne.

Richard Darmon

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