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12 Nisan 5784‎ | 20 avril 2024

Nomination du nouveau gouverneur de la Banque d’Israël : quels enjeux pour l’économie nationale ?

Le 9 octobre, le Premier ministre Binyamin Nétanyaou et le ministre des Finances, Moché Kahlon, ont officiellement annoncé la nomination du nouveau gouverneur de la Banque d’Israël. Amir Yaron, Professeur de banque et finance à l’Université de Pennsylvanie, succèdera ainsi au Docteur Karnit Flug et rentrera en fonction le 12 novembre prochain, pour un mandat de 5 ans.

Né en 1964, Amir Yaron a grandi à Ramat Hasharon et Ramat Gan. Cet américano-israélien de 54 ans, diplômé en économie de l’Université de Tel Aviv, a obtenu son doctorat à l’Université de Chicago en 1994. Depuis, il vit aux Etats-Unis. A partir de 2009, Yaron a occupé le poste de Professeur de banque et de finance à l’Université de Pennsylvanie. Ses domaines de recherche étaient la macro-finance et l’économétrie (estimation et test des modèles économiques) appliquée. Reconnu dans le monde académique, Yaron ne possède cependant pas une expérience considérable en matière de banque centrale mais a travaillé en tant que chercheur invité à la Federal Reserve Bank de Philadelphie. Il est par ailleurs membre du conseil d’administration du Centre de politique économique du Campus interdisciplinaire d’Herzlia. Cette nouvelle nomination peut avoir des conséquences directes sur la vie économique du pays. Jacques Bendelac, Docteur en économie et auteur de plusieurs ouvrages sur les réalités socio-économiques d’Israël*, explique lesquelles.                                                                      Haguesher : Pourquoi le Premier ministre Binyamin Nétanyaou choisit- il de nommer des personnalités américaines à la tête de la Banque d’Israël ?
Jacques Bendelac : Binyamin Nétanyaou a lui-même été formé aux écoles américaines (MIT) et pendant
longtemps a vécu aux Etats-Unis, à titre privé ou en tant que diplomate israélien. Cela l’a imprégné de la culture américaine du libéralisme et de l’individualisme, au point qu’il est devenu un fervent défenseur du modèle américain, notamment en matière de politique économique ultra-libérale. C’est cette adhésion au mode de vie américain qui l’avait conduit à nommer Stanley Fischer (ancien haut fonctionnaire au FMI et vice-président du groupe bancaire Citigroup) au poste de gouverneur de la Banque d’Israël de 2005 à 2013. Fischer ne fut pas la première personnalité américaine à ce poste : alors qu’il était économiste au FMI, Yaakov Frenkel a aussi été nommé gouverneur de 1991 à 2000 avant
de repartir aux Amériques. Il ne faut donc pas s’étonner qu’encore un fois Binyamin Nétanyaou ait tout fait pour attirer à nouveau une personnalité imprégnée du modèle américain au poste de gouverneur. Il pourra ainsi (du moins l’espère-t-il) poursuivre sa politique économique ultra-libérale qui se traduit notamment par la baisse des dépenses publiques civiles, la privatisation, des aides sociales minimales, une fiscalité modérée, l’ouverture  au monde global, etc.
Haguesher : Quelle implication à cette nomination par rapport à la politique économique, bancaire et monétaire du pays ?
Jacques Bendelac : En Israël, le gouverneur de la Banque centrale est à la fois le garant de la stabilité du système bancaire et le conseiller économique du gouvernement. Dans ces deux rôles, la nomination du prof. Amir Yaron laisse supposer la poursuite de la politique économique prônée par Binyamin Nétanyaou : un néo-libéralisme fondé sur une économie de marché, la libre-concurrence, l’attrait des capitaux étrangers, avec le moins possible d’intervention des pouvoirs publics dans l’économie. Il ne faut donc pas s’attendre à des changements dramatiques de la politique économique actuelle. Au contraire, on assistera au renforcement de son aspect conservateur et libéral prôné par les institutions et universités américaines dont est issu Amir Yaron.
Haguesher : Quelles seront les principales différences entre la position du nouveau patron de la Banque d’Israël et celle de Karnit Flug ?
Jacques Bendelac : A mon avis, Karnit Flug a été une excellente gouverneure : elle a sauvegardé la stabilité financière du pays, elle a amélioré sa position internationale et son action, a notamment permis à Israël d’accroître de façon extraordinaire ses réserves en devises (115 milliards de dollars en septembre 2018). Seulement voilà, Flug était très pragmatique et n’hésitait pas à s’opposer publiquement à certaines décisions du gouvernement, par exemple en matière immobilière ou fiscale. En particulier, elle a toujours conseillé de relever la pression fiscale (qui en Israël est très en-dessous de la moyenne des pays occidentaux de l’OCDE) pour financer des dépenses civiles importantes comme l’éducation, la santé et les infrastructures. Or le libéralisme prôné aujourd’hui en Israël s’oppose à toute augmentation de la fiscalité, même au risque d’aggraver le déficit public comme cela sera le cas en 2018 (sans doute plus de 3 % du PIB). En nommant Amir Yaron, Nétanyaou espère qu’il aura un plus fort soutien de la banque centrale à la poursuite de sa politique très libérale, comme par exemple en confirmant une dépense publique basse. Il compte aussi sur la culture américaine de Yaron pour  suivre une politique monétaire moins interventionniste que celle de sa Karnit Flug : celle-ci rachetait des devises pour influencer le taux de change, ce qui ne fut pas très bien vu des milieux économiques ultralibéraux qui prônent la non-intervention de la banque centrale sur le marché monétaire. En vérité, on ne connaît pas encore
très bien les positions du nouveau gouverneur sur les grandes questions monétaires d’Israël. Le professeur Yaron est un très bon universitaire et un théoricien reconnu, mais il n’a aucune
expérience pratique (à la différence de Flug et de Fischer). La véritable inconnue provient du fait que le prof. Amir vit aux Etats-Unis depuis 20 ans et qu’il n’a pas une bonne connaissance de l’économie israélienne. Bien sûr, il pourra combler cette lacune mais Nétanyaou prend un risque en nommant un gouverneur qui connaît mal les mécanismes de l’économie d’Israël.

Noémie Grynberg * Dernier ouvrage paru : Israël, mode d’emploi, Ed. Plein Jour, 2018

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