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8 Nisan 5784‎ | 16 avril 2024

La conférence d’Evian en 1938 : lorsque les Nations ont abandonné le peuple juif.

La Conférence d’Evian de 1938 fut organisée à l’initiative du président des États-Unis d’Amérique, Franklin D. Roosevelt et elle se déroula du 6 au 15 juillet 1938 essentiellement à l’hôtel Royal d’Evian. Son but était de venir en aide aux réfugiés allemands et autrichiens fuyant le nazisme, peu après l’Anschluss. Cette conférence permit entre autres, la création du Comité intergouvernemental pour les réfugiés (CIR). 80 années plus tard, le douloureux problème des refugiés demeure toujours d’actualité comme on a pu le voir au cours des derniers jours…

C’est bien connu : Evian est une station thermale réputée, pour son eau minérale, probablement l’une des meilleures au monde, et elle est située sur les splendides bordures du Lac Léman.
Rien dans le caractère très paisible de cette petite ville touristique ne rappelle pourtant l’événement dramatique et majeur dont elle a été le théâtre, en juillet 1938, il y a très exactement 80 ans.
Mais pour mieux le comprendre un rappel historique s’impose :

1938 est une année déterminante pour les Juifs d’Europe. A la suite des lois de Nuremberg, plus de la moitié des 500 000 juifs allemands quittent leur pays et tentent de trouver refuge au sein des autres nations européennes. Devant le refus de ses pays d’accueillir les Juifs, le président américain, Franklin Roosevelt convoque, sur les conseils de son Secrétaire d’Etat Cordell Hull, une conférence exceptionnelle afin de statuer du sort des réfugiés Juifs. Roosevelt aspire à un partage équitable des réfugiés juifs dans le monde et surtout il veut éviter que trop de Juifs ne demandent l’asile aux États-Unis…

Ne faisant pas partie de la Société des Nations (SDN), les États-Unis se chargent d’organiser la conférence qui est prévue de se dérouler à huis-clos, la presse ne devant être informée de son déroulement que par la voie de communiqués officiels. La Suisse, pays où réside le siège de la SDN, ne voulant pas recevoir la conférence, c’est la France qui héberge la conférence dans la ville d’Evian, avec à la tête de sa délégation officielle le sénateur Henry Bérenger.
Cordell Hull souligne qu’aucun des pays participants à la conférence ne sera dans l’obligation de recevoir les réfugiés. Partant de là, trente-trois pays seront invités. L’Italie de Benito Mussolini refuse de venir, par solidarité avec Hitler. L’URSS décline de même l’invitation. La Hongrie, la Pologne, la Roumanie et l’Afrique du Sud n’envoient que des observateurs. Ni l’Allemagne, ni le Portugal de Salazar ne sont invités, Washington jugeant que vu leurs politiques, ils ne seraient d’aucune aide (à l’époque, les nazis envisagent encore la « solution au problème juif » en tant qu’expulsion massive et relocalisation des communautés juives hors du Reich, avec par exemple la mise au point du plan Madagascar). Le Royaume-Uni accepte l’invitation, en s’assurant préalablement que Washington n’exigerait de leur part aucune augmentation des quotas d’immigration.

Le 6 juillet 1938, s’ouvre à Evian ce que les journaux de l’époque appellent « la conférence des Juifs » et ce même si à l’époque certains délégués évitent soigneusement de mettre en exergue le fait que ces réfugiés soient juifs. Elle se tient dans un palace local qui domine le Lac Léman, l’hôtel Royal (voir encadré). 32 pays y participent dont 20 d’Amérique latine et 9 d’Europe, ainsi que 24 organismes d’assistance dont l’Agence Juive qui est représentée par la future Premier ministre de l’Etat d’Israël, Golda Meyerson (Méïr). Mais personne ne fonde beaucoup d’espoir sur cette réunion qui durera neuf jours. Chaque pays explique son incapacité à accueillir plus de réfugiés, pour des raisons économiques et démographiques. Cordell Hull décrit un problème de grande ampleur qui ne pourra être résolu rapidement. Il annonce solennellement que son pays accueillera 27 000 réfugiés juifs par an, un chiffre dérisoire face aux files de demandeurs d’asile qui espèrent rejoindre l’Amérique. La Grande-Bretagne refuse d’en accueillir en Palestine alors sous mandat britannique craignant des troubles avec la population musulmane. La France, par la voix d’Henry Bérenger, est sur la même position avec l’Algérie ou d’autres territoires d’outre-mer (Madagascar évoqué en 1936 avec la France par la Pologne pour l’émigration de sa propre population juive avait été définitivement refusé par le ministre Georges Mandel). La Suisse indique qu’elle ne peut plus accueillir de réfugiés autrichiens et a même rétabli le système de visa avec ce pays. Le représentant australien indique que son pays ne souhaite pas « importer un problème racial ». Seul le représentant de la République dominicaine et frère du dictateur Trujillo propose d’accueillir 10 000 réfugiés juifs contre subventions. Mais cette proposition, intervenant quelques mois après le massacre de milliers d’Haïtiens, n’aura pas de suite.
Des organisations non gouvernementales, en majorité juives, s’invitent à la conférence mais ne pourront assister qu’aux séances publiques. Elles seront entendues lors d’une sous-commission pour expliquer leur point de vue. Les délégations américaine, britannique et française se mettent d’accord pour une résolution finale qui sera approuvée par l’unanimité des autres délégations.
Seule la création du Comité intergouvernemental pour les réfugiés (CIR), aussi appelé le Comité d’Evian, sera décidée. Aucune véritable solution ne sera trouvée concernant l’hébergement des réfugiés juifs.
Au cours des jours qui vont suivre la presse allemande sera triomphante. Le lendemain de la conférence elle titre : « Juifs à vendre ; même à bas prix, personne n’en veut ! ». Hitler, dans les jours qui suivent, ne se prive pas de se moquer de cet échec : « C’était honteux, dira-t-il, de voir les démocraties dégouliner de pitié pour le Peuple juif et rester de marbre quand il s’agit vraiment d’aider les Juifs ! »
Les historiens s’accordent à dire que l’échec de la Conférence d’Evian a permis à Hitler de comprendre que la communauté internationale ne se préoccupait pas vraiment du sort des Juifs. Et d’une certaine manière elle a posé les jalons de la Solution Finale. Quatre mois plus tard, le 9 novembre, les Nazis déclenchent la Nuit de Cristal…
Hanokh Kopolovitch

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