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18 Adar II 5784‎ | 28 mars 2024

Les accusations de crimes rituels à travers l’Histoire

L’accusation de meurtre rituel à l’encontre des Juifs est une allégation antijuive ou antisémite selon laquelle les Juifs assassineraient des enfants non juifs à des fins rituelles, la confection de pains azymes pour Pessa’h avec le sang de ces enfants est le plus fréquemment citée. Il s’agit de l’une des allégations antijuives les plus anciennes de l’Histoire : il y aurait en effet eu plus de 150 accusations et, probablement, des milliers de rumeurs. Haguesher revient sur l’historique de ces terribles légendes.
Depuis que les Juifs se sont dispersés dans le monde après la destruction du Second Temple, pas un pays n’a échappé à ces accusations de meurtres rituels. Les Juifs ont été poursuivis partout dans le monde et des torrents de sang juif ont été versés sous prétexte de rumeurs et, particulièrement, de cette abomination du sang des enfants chrétiens que les Juifs utiliseraient à chaque fête de Pessa’h. Cette légende ne s’est pas propagée uniquement au Moyen-Age dans les pays d’Europe, mais elle existait déjà à l’époque du Second Temple. Il convient de préciser que la période de Pessa’h correspond à la fonte des neiges en Europe, et à la découverte de corps de voyageurs qui se noyaient dans les rivières ou qui mourraient de froid lors de leurs pérégrinations. Les Juifs étaient alors accusés du meurtre de ces marcheurs, et de nombreux pogroms ont été perpétrés à cette période, et en particulier durant la nuit du Séder. Alors que les Juifs célébraient en famille la sortie d’Égypte autour de la table du Séder, les antisémites fomentaient des théories abominables sans aucun fondement. Certains Juifs ont même renoncé aux quatre verres de vin rouge durant la fête afin de ne pas alimenter le fantasme du sang porté par cette calomnie.
La prière « Chéfokh ‘Hamatékha », « Répands Ta colère contre les nations… », récitée durant le Séder de Pessa’h, fait référence à cette haine des Juifs contre ces rumeurs et reste tellement d’actualité de nos jours, « Et à chaque génération, ils nous combattent pour nous détruire et D.ieu nous sauve de leurs mains ». Cette rumeur a tenté d’affecter la réputation du peuple juif durant des siècles. Le premier pays où s’est répandue cette calomnie a été l’Angleterre, il y a plus de huit cents ans. Puis elle s’est répandue dans de nombreux pays et, depuis la création de l’Etat d’Israël, elle touché également les pays arabo-musulmans. L’accusation de meurtre rituel, qui prétend que les Juifs utilisent le sang chrétien à des fins religieuses, en particulier à la période de Pessa’h, trouve donc sa source en Angleterre. Mais déjà à l’époque du Second Temple, on retrouve les traces d’une histoire liée au meurtre d’un homme chrétien, soi-disant assassiné par des Juifs, dans l’un des ouvrages de Joseph Flavius lorsqu’il évoque Antioche « qui a découvert dans le Temple, un homme allongé devant une table pleine de mets et de plats. Selon l’histoire, les Juifs enlevaient chaque année un Grec et l’invitaient à déguster de nombreux mets avant de le tuer et de le jeter dans un puits ». La légende a été reprise par des auteurs grecs, revisitée et adaptée au fil du temps.Trois cent quarante ans après la destruction du Temple, on retrouve cette même calomnie en Syrie.

Les Juifs avaient alors comme tradition de fabriquer, à Pourim, un pantin qui représentait Aman avant d’y mettre le feu. Mais cette année-là, le pantin avait la forme d’une croix et les Juifs le frappaient avec des bâtons en bois. De là, les Chrétiens ont inventé l’histoire selon laquelle les Juifs avaient crucifié un jeune Chrétien, ce qui provoqua des émeutes et des pogroms à travers tout le pays. Une autre rumeur s’est répandue deux ans avant la deuxième croisade en 1144, dans la ville de Norwich, à l’est de l’Angleterre. Malgré le scepticisme des hommes d’églises et des juges àl’époque, la rumeur d’un meurtre rituel s’est répandue dans la ville. Plusieurs années plus tard, des prêtres se sont servis de la rumeur pour raviver la haine des Juifs chez leurs fidèles. Lors de la deuxième croisade, les croisés se sont servis de cette rumeur pour se déchaîner contre les Juifs. Trois ans après Norwich, le corps d’un Chrétien noyé dans la rivière à Virtzburg en Allemagne, est retrouvé durant la fête de Pessa’h, et de nouveau, les Juifs sont accusés de meurtre rituel. Durant trois jours, des Juifs sont massacrés. ———————— Les exemples de déchaînement contre les Juifs se multiplient à travers tous les pays, en France, en Allemagne. A chaque fois, des Juifs sont accusés d’un meurtre qu’ils n’ont pas commis, puis on leur donne le choix de se convertir ou de mourir par les flammes. Durant les deuxième et troisième croisades, les actes antisémites se multiplient. En Angleterre, et dans la seule ville de Londres, plus de 1 500 Juifs ont été assassinés, alors que d’autres se sont enfuis, se faisant piller tous leurs biens. En 1290, les Juifs sont expulsés d’Angleterre avec interdiction d’y revenir. La communauté de Troie en France n’est pas épargnée, quelques années plus tard, toujours à partir du meurtre d’un jeune chrétien. Trois dirigeants de la communauté sont brûlés sur le bûcher. La calomnie du sang atteint ensuite les frontières de l’Espagne, qui avait déjà instauré les lois de l’Inquisition. Chaque événement est prétexte à accuser des Juifs, ou des convertis que l’on soupçonne de pratiquer leur judaïsme en cachette. Chaque rumeur donne lieu à des autodafés après des simulacres de procès en place publique. La Suisse et l’Italie connaîtront aussi ces rumeurs et leurs lots de massacres et d’exécutions infondées. Par crainte de voir ses persécutions se répéter, les Juifs s’organisent et parviennent à obtenir des rois, hommes d’églises et même du Pape, des lois pour faire respecter leurs droits, mais cela sera peu efficace face à des populations assoiffées de sang juif. Rien n’y fera pour faire admettre aux non juifs l’innocence de la communauté juive et les non fondements de telles accusations. D’une année sur l’autre, à la même période, les calomnies allaient faire de nombreuses victimes et détruire des communautés entières. Certains édits publiés par des souverains, destinés à épargner les Juifs en cas de rumeurs, eurent l’effet inverse de celui espéré. En 1234, une nouvelle rumeur se répand en Allemagne sur le meurtre de cinq enfants chrétiens. Les corps sans vie sont apportés devant l’empereur Frederich II. Mais, après enquête, le souverain décide de publier une lettre innocentant les Juifs. Il est alors accusé de corruption par les hommes d’église, qui répandent le bruit que les Juifs ont payé l’empereur. Les émeutes et les persécutions contre les Juifs se déchaînent, malgré les ordres du souverain.Lutter contre la calomnie du sang De nombreux organismes juifs influents ont tout fait pour aider les communautés poursuivies,comme le « Comité des quatre Etats », organisme central du judaïsme d’Europe de l’Est qui a lutté durant deux siècles face aux calomnies du sang contre les communautés juives. Il a, entre autres, envoyé des lettres à Rome afin de convaincre le Pape de prendre position contre ces rumeurs et de demander aux hommes d’église de réfuter les accusations sans fondement contre les Juifs, à la période de Pessa’h.Prague est également touchée dans les années 1500 et 1600, plusieurs milliers de Juifs sont massacrés. Les assassins proposent aux Juifs de se convertir ou de mourir par le feu. Lorsque le Maharal de Prague était le Rav de la ville, la légende du Golem a fortement contribué à repousser
les tentatives d’accusation contre les Juifs de la ville lors de la découverte de cadavres. A la fin du Moyen-Age, le centre du judaïsme européen se trouvait en Pologne et en Russie, où de grandes communautés juives se sont formées et développées. La rumeur, elle aussi, se déplace et refait son apparition à chaque Pessa’h. Chaque année, une communauté est attaquée, dans l’indifférence la plus totale de la part des autorités. En 1598, le corps d’un enfant est découvert dans les marécages, près de Lublin. Cinq Juifs sont arrêtés et doivent avouer avoir bu du vin fait à partir du sang du jeune garçon. Le tribunal les condamne à être écartelés en place publique, alors que le jeune garçon devient martyr et est enterré dans la grande cathédrale de la ville. Les dirigeants de la communauté sont arrêtés et torturés jusqu’à avouer le crime, ils sont ensuite exécutés dans d’horribles souffrances. Une autre accusation tombera contre deux rabbanim de la ville de Lvov, à Pessa’h de l’année 1727, ils seront torturés avant d’être brûlés vifs. Les foules enragées n’ont pas toujours été les seules à participer aux persécutions des Juifs lors des rumeurs répandues contre eux. Le roi de Pologne, Auguste II, décréta que « les Juifs faisaient couler le sang des enfants chrétiens pour la fête des Matsot ». Lorsque le corps d’une jeune fille est découvert à Biela, la culpabilité des Juifs ne fait aucun doute. Les dirigeants sont exécutés et les Juifs sont expulsés de la ville. Une série de pogroms s’ensuit dans toute la Pologne. Les rumeurs du sang se poursuivent le siècle suivant, sans relâche. Et la cruauté et l’imagination pour accuser les Juifs ne font que prospérer. Personne n’intervient en faveur des Juifs ni ne barre la route aux assassins assoiffés du sang des Juifs. Certains chefs d’église participent même aux massacres. Dans la ville de Trento, en Italie, un bébé disparaît le premier jour de Pessa’h, son corps est retrouvé dans la rivière, près de la maison d’un Juif. L’évêque de la ville ordonne l’arrestation des dirigeants de la communauté juive, qui seront torturés jusqu’à avouer avoir tué l’enfant pour boire son sang. L’histoire se répand dans toute l’Italie et en Allemagne, des Juifs sont arrêtés et torturés avec une cruauté sans limites. La rumeur poursuit sa route et dépasse les frontières pour s’installer partout où des Juifs se trouvent. Si elle commence par se propager en pays chrétiens, la calomnie atteint également des terres musulmanes. La rumeur de Damas est l’une des plus tristement célèbres des temps modernes. Le consul de France à Damas profite de la disparition du prêtre chrétien Thomas, à l’approche de la fête de Pessa’h, pour en accuser la communauté juive à des fins religieuses. Les dirigeants de la communauté sont arrêtés, torturés et exécutés. Mais seul l’un d’entre eux, un écrivain, avoue le crime sous la torture. Cela suffit à déclencher des émeutes anti-juives à Damas qui se propagent dans tout le Moyen-Orient où vivent des milliers de Juifs. La rumeur arrive jusqu’aux portes de l’Europe et secoue toute la région, plus de cent ans après la Révolution française, alors que la France commence à accorder des droits et une émancipation aux Juifs. Les Juifs commencent à être protégés par les Droits de l’Homme, certains obtiennent des droits civiques et politiques. Et des hommes politiques juifs émergent, attentifs au sort des Juifs dans le monde, et les protègent des persécutions des régimes autoritaires. Sir Moshé Montefiore en Angleterre et Adolphe Crémieux en France, parvenus à de hautes responsabilités dans leur pays, essaient d’user de leur influence pour faire cesser les campagnes de propagande contre les Juifs de Damas et des pays voisins. La Terre d’Israël n’a pas été épargnée par la rumeur En 1775, les Musulmans accusent les Juifs de Hébron du meurtre du fils du Cheikh et d’avoir jeté son corps dans un puits. Les Juifs sont enfermés et le Cheikh décide de noyer dix Juifs à l’endroit où son fils a trouvé la mort. Jérusalem a également connu la rumeur, alors que des Juifs sont accusés de tentative de meurtre contre un soldat musulman pour utiliser son sang. Si l’on suppose que ces rumeurs de sang sont d’un autre temps, il faut rappeler qu’en 2006, le Mufti d’Égypte évoquait « la face hideuse des suceurs de sang qui préparent les matsot avec du sang humain ». Ces propos ne sont pas isolés, on peut trouver des articles sur ces légendes du sang dans la presse en Ukraine et dans les prêches de l’imam du Mont du Temple ; il semble que la calomnie se terre un peu partout, prête à ressurgir à tout moment. Au XXème siècle, l’accusation ne fait que s’amplifier En 1910, le pogrom de Chiraz en Iran contre les Juifs de la ville, fait suite à une première accusation de meurtre rituel, dont les accusateurs et la victime supposée sont musulmans. Tout le quartier juif est pillé et le pogrom fait 12 morts et plus de 50 blessés parmi la population juive. En 1911, le surintendant juif d’une fabrique de briques de Kiev en Ukraine, Mendel Beilis, est accusé du meurtre d’un enfant chrétien et de l’avoir saigné pour préparer des matsot (pains azymes) avec son sang. Il est acquitté en 1913 par un jury entièrement composé de chrétiens, après un procès à sensation. L’affaire Beilis est probablement l’accusation de crime rituel la plus tristement célèbre de l’histoire moderne. Deux ans plus tard, en 1913, Leo Frank, le directeur juif d’une fabrique de crayons d’Atlanta (en Géorgie, États-Unis) est accusé de viol et de meurtre sur la jeune Mary Phagan âgée de 12 ans. Bien que l’aspect rituel soit absent de l’accusation, y compris dans la presse à scandale, une violente campagne le décrit comme pervers et sadique. Lorsque Frank est gracié par le gouverneur en 1915, c’est aux cris de « Hang the Jew » qu’il est lynché par un groupe se faisant appeler les Chevaliers de Mary Phagan, qui deviendra plus tard le noyau central du second Ku Klux Klan, le premier ayant été dissous par le gouvernement fédéral depuis les années 1870. Le lynchage de Leo Frank est aussi lié aux tensions racistes et politiques en Géorgie, où de nombreuses autres personnes ont été lynchées. Cette affaire, révélatrice du climat d’antisémitisme qui régnait alors aux États-Unis, mena à la création de l’Anti-Defamation League. Pour Pierre-André Taguieff42, l’exécution de la famille impériale de Russie à Ekaterinburg, le 17 juillet 1918 – dont le principal responsable est un officier juif de la Tchéka, Iakov Iourovski – est une occasion pour les Russes blancs de dénoncer un mythique « complot judéo-bolchévique » basé sur la réactivation de « l’imaginaire du crime rituel juif ». Benyamin Hinkis
En Bohême et en Moravie, l’antisémitisme et les progroms étaient courants à la fin du 19ème siècle. Durant la guerre entre la Tchéquie et l’Allemagne, la minorité juive fut la cible des deux camps. En 1899, à l’approche de la fête de Pessa’h, près de la frontière entre la Bohême et la Moravie, le corps d’une jeune couturière tchèque, Agnes Haruza, est découvert. Le village comptait alors 5 000 habitants, dont 210 Juifs. La rumeur antisémite se propage rapidement, selon laquelle un jeune Juif du nom de Leopold Hilzner, aide cordonnier, serait le meurtrier et qu’il a l’assassinée pour des motifs religieux. Il est arrêté mais nie toute implication dans ce meurtre. Malgré l’absence de preuves, l’accusé est traduit en justice. Usant des a priori tels que « les Juifs tuent les Chrétiens pour prendre leur sang » et malgré les interventions de son avocat, le juge déclare Hilzner coupable de meurtre avec la complicité d’autres Juifs et le condamne à mort par pendaison. Les journaux antisémites profitent du procès pour lancer une campagne de propagande contre les Juifs. Des pogroms commencent à Prague et dans d’autres villes. Le professeur Thomas G. Massarik, premier président de Tchécoslovaquie et ami des Juifs, se lance dans la bataille contre cette injustice. Il publie un livre pour exiger une révision du procès en quête de la vérité et de la justice, critiquant le rôle de la presse. Après une tentative de censure de son texte et une mobilisation d’étudiants contre Massarik, le tribunal casse la condamnation.Quelques mois avant la découverte du corps de la jeune couturière, un autre corps avait été découvert dans la ville de Polna. Le corps était recouvert de feuilles et de branches d’arbre et le mode opératoire semblait le même que pour celui de Agnes Haruza. Ce meurtre est immédiatement attribué à Hilzner qui devient un tueur en série. Lors d’un deuxième procès, un témoin prétend avoir vu Hilzner à proximité du lieu du crime. Désespéré et sur le point de craquer, Hilzner accuse deux autres Juifs pour essayer de s’en sortir. Mais au procès, Hilzner revient sur ses mots et déclare avoir dénoncé sous la contrainte ses deux camarades, menacé par les policiers. Les deux complices présumés présentent un alibi et sont libérés, mais Hilzner est condamné à mort, avant de voir sa peine commuée en réclusion à perpétuité. Il sera libéré en 1916, lors d’une amnistie après la nomination du nouvel empereur.

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