S’il n’y a pas d’interdiction de boire de l’alcool, pourquoi interdire le cannabis ?
Rabbi Moshe Feinstein, l’un des plus grands décisionnaires du siècle précédent, a interdit de fumer du haschisch. Il explique qu’aujourd’hui, comme pour beaucoup d’autres problèmes religieux, les rabbins de tous les milieux se précipitent pour interdire, et comme il le dit, « c’est la mode d’interdire ». Il ajoute que consommer de la drogue peut empêcher d’honorer ses parents, une loi de la Torah.
C’est ce qu’écrit le rav Finkelstein, professeur d’études juives à l’Université de Bar Ilan, quelques mois après que le Rabbin Abraham Raznikov de l’hôpital Ichilov a provoqué un tollé en déclarant que les patients étaient autorisés à fumer de la marijuana pour un usage médical le samedi. Rav Finkelstein affirme que, puisqu’il n’y a pas d’interdiction à consommer de l’alcool, il n’y a aucune raison de traiter le cannabis différemment, et ajoute que ce n’est pas la même chose que fumer une cigarette. Et d’ajouter : les recherches scientifiques menées au cours des dernières décennies indiquent à plusieurs reprises que, contrairement à l’alcool qui provoque agressivité et perte de contrôle des pulsions, le cannabis détend et procure de la joie.
De plus, il « rend heureux », écrit Rav David ben Chlomo Iben Zimra, né à la fin du 15ème siècle et leader religieux des Juifs d’Egypte.
Cependant, Rachi a exprimé son inquiétude au sujet de la dépendance accompagnée de gaspillage d’argent, et averti : « Ne vous habituez pas à prendre de la drogue ». En-dehors de toutes ces divergences d’avis, si l’on respecte le principe de ‘Dina Démalkhouta Dina’ – un interdit de la loi du pays est interdit pour un Juif, on attendra que la loi autorise officiellement la consommation de cannabis.
N.I.