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19 Adar II 5784‎ | 29 mars 2024

Sanctionner la Pologne pour son narratif révisionniste

Poland's Prime Minister Mateusz Morawiecki talks at the Munich Security Conference in Munich, Germany, February 17, 2018. REUTERS/Michaela Rehle - UP1EE2H0SPI24

 

Au cours des 25 dernières années, la Pologne a donné le sentiment de vouloir ouvrir une nouvelle page dans sa relation avec l’Etat d’Israël et avec le peuple juif. Concrètement, durant cette période, les relations entre Jérusalem et Varsovie n’ont cessé de se consolider. Sur le plan diplomatique et commercial, la Pologne est devenue l’une des nations européennes les plus solidement ancrées aux côtés de l’Etat hébreu.

L’affaire de la loi visant à disculper les Polonais de toute responsabilité dans la Shoah est donc intervenue dans un véritable ciel sans nuage. Ou presque. Au début, les autorités israéliennes ont pensé que les Polonais avaient mal évalué l’impact que provoquerait cette loi en Israël et dans l’ensemble du peuple juif. Et c’est ainsi que l’on a estimé à Jérusalem, au lendemain du vote de la loi par la chambre basse, que l’ouverture d’un dialogue entre Binyamin Nétanyaou et son homologue polonais Mateusz Morawiecki allait permettre d’aplanir ces « malentendus ». Mais la confirmation de la loi par la Chambre haute, le Sénat polonais, quelques jours plus tard, a fait prendre conscience aux dirigeants israéliens que sous l’influence de ses nationalistes, la Pologne officielle s’engageait sur la voie d’une révision de sa responsabilité, même partielle, même indirecte, dans la Shoah. Et c’est dans ce contexte que sont intervenues les scandaleuses déclarations du Premier ministre polonais lors de la Conférence de presse à Munich, samedi dernier. Répondant aux questions du célèbre journaliste du Yediot A’haronot Ronen Bergman, qui lui demandait comment allait-il pouvoir expliquer, lors de ses voyages en Pologne, le rôle joué par des Polonais dans l’arrestation de sa mère, Morawiecki a dit qu’il y avait eu durant la Guerre, « des coupables polonais, de même qu’il y a eu des coupables juifs, russes et ukrainiens et pas seulement des coupables allemands ». En d’autres termes, pour le Premier ministre polonais, il y a eu des Juifs qui ont collaboré avec les Nazis ! Cette déclaration a provoqué un tollé général en Israël où l’on a accusé le Premier ministre polonais de vouloir non seulement réécrire l’Histoire de la Shoah mais aussi de vouloir transformer les victimes (juives) en coupables.

De facto, cette déclaration, même s’il elle a été suivie d’une conversation téléphonique d’apaisement entre les Premiers ministres polonais et israélien, a profondément heurté la population israélienne. Comme si elle révélait au grand jour cet antisémitisme viscéral dont les Juifs originaires de Pologne accusent leurs anciens compatriotes.

Mais au-delà, cette attitude délibérée doit susciter une véritable remise en question des liens entre l’Etat hébreu et la Pologne. Si le « dialogue » discret actuel n’aboutit pas à une « repentance » sincère de la part des dirigeants polonais, il faudra alors qu’Israël sanctionne ce pays pour vouloir bafouer son passé. Si la Pologne ne comprend pas la gravité de sa rhétorique et de ses actes, il faudra le lui faire comprendre. Comment ? D’abord en rappelant l’ambassadrice d’Israël à Varsovie Hanna Azeri qui depuis plusieurs semaines constate dans la capitale polonaise un vif regain d’antisémitisme. Il faudra ensuite envisager de geler les centaines de délégations de jeunes élèves israéliens des classes de terminales qui se rendent chaque année en pèlerinage à Auschwitz, Majdanek et Treblinka. Lorsque les Polonais mesureront leur très important manque à gagner, peut-être qu’ils modifieront leur comportement envers Israël. Il faut également exercer des pressions sur les Etats-Unis afin qu’ils mettent en garde le gouvernement polonais des retombées de leur attitude. Et si ce dernier persiste, il faudra alors envisager une rupture partielle ou totale des relations diplomatiques entre les deux pays. Parce que le poids de l’Histoire tragique de notre peuple sur la terre polonaise est autrement plus lourd et significatif que tous les accords bilatéraux que les pays pourraient conclure.

Daniel Haïk

 

 

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