Le président du Consistoire israélite de France, Joël Mergui, a fait part fin janvier de sa préoccupation face à « une forte recrudescence d’actes antisémites en France ces dernières semaines, qui ne cesse de nous inquiéter et de susciter une vive émotion au sein de la communauté juive ». Il a aussi indiqué avoir alerté le gouvernement afin que « cette dangereuse spirale soit enrayée ».
Parmi les derniers incidents qu’il a énumérés : des croix gammées peintes début janvier sur les devantures de magasins casher à Créteil (banlieue sud-est de Paris), puis l’incendie quelques jours plus tard – toujours à Créteil – d’un mini-market ; l’agression d’une jeune écolière juive à Sarcelles (banlieue du nord de Paris) ; une lettre de menaces de mort reçue à la synagogue de La Varenne-Saint-Hilaire (sud-est de Paris) ; et aussi la mise en vente online d’objets nazis sur le site Leboncoin. A cela, il faut rajouter l’agression contre un jeune garçon juif à Sarcelles qui a provoqué une vive émotion dans la communauté et dans la classe politique française.
« Tout cela, ajoute Mergui, sans compter les innombrables messages antisémites polluant les réseaux sociaux et Internet, ni la poursuite de nombreuses manifestations du mouvement BDS boycottant les produits israéliens pourtant interdites par la loi ».
Cette recrudescence des actes antisémites fait suite à une baisse de près de 20%, enregistrée lors des dix premiers mois de 2017 et à une chute encore plus significative de 58,5% relevée en 2016.
Richard Darmon