Rivka, une adolescente de quinze ans, a été agressée à Sarcelles (Val-d’Oise), le 10 janvier, par un trentenaire d’origine africaine qui lui a entaillé la pommette droite avant de prendre la fuite. La plaie est superficielle car la jeune fille a été protégée par ses lunettes. Mais se remettra-t-elle du choc émotionnel ?
La scène s’est déroulée vers 12 heures 30, dans le quartier du Haut-du-Roi. La victime, qui n’a pu donner le signalement de son assaillant, revenait par le train du lycée orthodoxe Merkaz Hatorah du Raincy où elle est scolarisée. Elle était en uniforme : jupe bleue et chemise blanche.
Bien que le malfrat n’ait prononcé aucune parole, la famille penche pour le caractère antisémite du forfait. La police n’en était pas convaincue dans les heures suivant le drame, mais le député socialiste François Pupponi, ancien maire de la ville, était sûr de lui : « A Sarcelles, tout le monde sait qui est juif pratiquant, compte tenu des attributs vestimentaires, et les délinquants le savent également. Qu’un individu taillade le visage d’une jeune fille au cutter, alors que celle-ci est habillée comme de nombreuses femmes de la communauté juive, ne laisse nulle place au doute », a-t-il affirmé.
Le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA) a réagi de la même manière, dénonçant un acte « inspiré du mode opératoire des terroristes palestiniens ».
Aux dernières nouvelles, les enregistrements de vidéosurveillance du secteur semblaient, hélas, peu exploitables pour identifier l’agresseur.
Axel Gantz