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11 Nisan 5784‎ | 19 avril 2024

Les mandragores et la ‘Hanoukiya

La fête de ‘Hanoucca tombe systématiquement pendant la période où on lit à la Torah les péripéties des fils de Yaacov, depuis la section de Vayéchev jusqu’à celle de Vayigach. Or, cette coïncidence renferme des messages particulièrement intéressants…

 

Un célèbre midrach – dont la source demeure aujourd’hui inconnue, mais cité par de nombreux commentateurs – rapporte à ce sujet un intéressant rapprochement, à l’appui d’un verset du Cantique des cantiques (7, 14) : « “Les mandragores répandent leur parfum” – C’est une référence à Réouven, qui a sauvé Yossef [de la main de leurs frères] ; “à nos portes se montrent les plus beaux fruits” – Il s’agit des lumières de ‘Hanoucca ».

La relation établie entre les allusions de ce verset et leurs références respectives, est bien simple. On se souvient en effet, que Réouven avait cueilli des mandragores pour sa mère Léa, laquelle les avait ensuite cédées à Ra’hel (Béréchit 30, 14). Quant aux lumières de ‘Hanoucca, elles sont évoquées ici comme des beaux fruits que l’on allume « à nos portes », puisque c’est à cet endroit qu’on est censé les faire briller. En revanche, ce que ce texte n’explique pas, c’est le lien qui rattache Réouven, le fils de Yaacov, au miracle de ‘Hanoucca…

Avec des danses et des tambours !

Revenons tout d’abord à l’épisode du sauvetage de Yossef par Réouven. En ayant entendu ses frères projeter de mettre Yossef à mort, Réouven a biaisé pour pouvoir le sauver : il leur conseilla plutôt de jeter leur frère cadet dans un puits, dans l’intention d’aller ensuite l’en extraire et lui sauver ainsi la vie. Nous trouvons, à ce sujet, une remarque édifiante dans un autre Midrach : « Lorsqu’un homme accomplit une mitsva, il doit la faire de tout cœur ! Ainsi, si Réouven avait su que le Saint béni soit-Il écrirait un jour à son sujet : “Réouven entendit [le projet de ses frères] et il sauva Yossef de leurs mains” (Béréchit 37, 21), il l’aurait ramené à son père en le portant sur ses épaules ! » (Ruth Rabba 5, 6). La même réflexion est formulée au sujet d’Aharon qui, en Égypte, était parti à la rencontre de son frère Moché, lors du retour de celui-ci de Midyan : « S’il avait su ce que le Saint béni soit-Il écrirait à son sujet, il serait allé à sa rencontre avec des danses et des tambours ! »

Cette remarque paraît étrangement défaitiste. En effet, quoi qu’on puisse dire de la manière ou de l’intention avec lesquelles ces hommes ont agi, leur geste n’en demeura pas moins hautement valeureux. Pourquoi donc les dévaloriser de la sorte, en mettant en évidence le fait qu’ils auraient pu faire davantage ?

Effet papillon

Nous savons que chacune de nos actions peut avoir des répercussions insoupçonnées. Un geste anodin, un mot délicat ou un sourire bienveillant peuvent avoir des conséquences sur la vie entière des personnes auxquelles ils sont adressés. Si cela semble admis dans les relations humaines, il s’avère que dans certaines circonstances, ces mêmes gestes anodins peuvent bouleverser l’histoire de tout un peuple, voire l’Histoire de l’humanité dans son ensemble.

Ainsi, lorsque ses frères ont menacé de tuer Yossef, Réouven comprit immédiatement qu’il était de son devoir, en tant que frère aîné, de tenter de le sauver. Il savait parfaitement que son acte lui serait compté comme un mérite, et il se sentit évidemment investi d’une mission au nom de son père. En revanche, ce qu’il ignorait, c’était les répercussions exactes de son geste. En effet, savait-il à ce moment-là qu’en épargnant la vie de Yossef, celui-ci deviendrait le vice-roi d’Égypte ? Qu’il leur procurerait une subsistance pendant les années de famine ? Et que sa famille finirait par s’installer dans la terre des Pharaons, traçant ainsi l’histoire de toute la nation juive ? Assurément pas. Voilà pourtant quelles étaient les formidables implications de son geste de sauvetage.

Ce n’est donc pas un reproche que le Midrach précité formule contre Réouven, mais plutôt une constatation : lui-même, ainsi que chacun de nous, ignorons totalement la portée véritable de nos actions, et si nous le savions, nous les envisagerions totalement différemment. Il en fut ainsi de Réouven – qui n’aurait pas manqué de porter Yossef sur ses épaules pour le ramener à son père – et il en fut de même d’Aharon, qui partit à la rencontre de Moché le cœur léger, sans éprouver la moindre jalousie à son égard. On se souvient en effet, des réticences dont Moché avait fait preuve vis-à-vis de la mission divine, convaincu de ne pas être à la hauteur. Or, si Aharon n’était pas sorti à la rencontre de Moché, ou même s’il avait manifesté le moindre trouble en apprenant que son frère cadet avait été choisi à sa place, ce dernier aurait très certainement renoncé à susciter la délivrance d’Israël. Et l’on peut imaginer quelles auraient été les tragiques conséquences d’une telle décision.

Il en résulte qu’aussi bien Réouven qu’Aharon ont accompli un geste de grande valeur, mais dont eux-mêmes n’ont pas du tout pesé la portée. S’ils l’avaient fait, souligne donc le Midrach, il est certain qu’ils auraient agi différemment, en s’imprégnant pleinement de l’importance de leur mission.

La petite fiole

Dans le Temple de Jérusalem, on brassait quotidiennement des quantités phénoménales de têtes de bétail, de volatiles, de diverses farines, de vin, d’huile et d’encens parfumés. Outre les services collectifs effectués quotidiennement, des Juifs venaient des quatre coins du pays pour présenter leurs offrandes obligatoires ou spontanées, pour s’acquitter de leurs vœux ou pour obtenir expiation. On imagine bien que, pour gérer ces quantités prodigieuses, une immense organisation logistique avait dû être mise en place. Il y avait ainsi des Cohanim et des Léviim préposés à l’entretien des bâtisses, à l’accueil des donateurs d’offrandes, à l’achat des fournitures et des denrées, ou encore à leur entreposage pour des durées plus ou moins longues.

Justement, puisque nous évoquons l’emmagasinage, il faut se rappeler qu’un jour, bien des années avant les évènements de ‘Hanoucca, un certain Cohen – peut-être un apprenti ou un vieillard ayant déjà pris sa retraite – était chargé de remplir des fioles d’huile destinée à l’allumage du Candélabre, et de les entreposer convenablement en vue d’un usage ultérieur. Ce jour-là, après avoir fait sceller les récipients avec le sceau du Grand Prêtre, ce Cohen avait probablement laissé glisser quelques fioles, qui avaient roulé de-ci de-là sur le sol. L’une d’elles s’était ainsi « malencontreusement » glissée sous une dalle, où elle est restée pendant bien des années. Le destin de cette petite fiole, nous le connaissons tous : c’est grâce à elle que se produisit le prodige de ‘Hanoucca. Or, ces circonstances ne sont pas sans rappeler celles évoquées plus haut : là encore, il s’agissait d’une petite fiole « anodine » perdue parmi des dizaines d’autres, et le Cohen en charge ce jour-là ne soupçonnait certainement pas les conséquences formidables qu’auraient ce petit récipient, qu’il avait mal placé sur son étagère.

C’est là l’une des leçons que nous ont léguées Réouven, Aharon et ce Cohen inconnu : les conséquences inouïes des évènements les plus anodins. Charge à nous de nous imprégner de ce message, pour prendre conscience de l’importance du moindre petit geste.

 

Yonathan Bendennoune

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