L’Université de Limoges avait annoncé, pour le 24 novembre, un séminaire d’études « décoloniales » avec pour principale intervenante Houria Bouteldja, porte-parole du mouvement des Indigènes de la République. La manifestation a finalement été annulée après une vive polémique, la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal ayant notamment appelé les facultés à la « vigilance ».
Les thèses de ce parti identitaire provoquent régulièrement des tollés, à l’instar du dernier livre d’Houria Bouteldja : « Les Blancs, les Juifs et nous, vers une politique de l’amour révolutionnaire » (éditions La Fabrique). Un brûlot délirant et antisémite. Le politologue Thomas Guénolé, pourtant d’extrême gauche et proche de La France insoumise, avait lui-même dénoncé, à sa sortie, un texte « raciste ».
Les organisateurs du séminaire ont justifié l’annulation en expliquant que les conditions n’étaient pas réunies pour « la sérénité minimale qui sied à un débat universitaire ».
Les jours précédents, la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA) et d’autres associations, avaient exprimé leur inquiétude face à une « offensive idéologique (…) qui vise à fissurer le socle des valeurs fondatrices de la République ».
Axel Gantz