« La force du shekel reflète la solidité économique actuelle d’Israël », a déclaré Leo Leiderman, professeur d’économie comparée à l’université de Tel Aviv et conseiller économique principal de la banque Hapoalim, la plus grande banque israélienne. Selon Leiderman qui fut numéro 2 de la Banque d’Israël, la monnaie nationale devrait « continuer de montrer sa force relative ». En effet, au cours de l’année écoulée, le shekel s’est renforcé de 6,1% par rapport aux principales devises étrangères, notamment au dollar américain, à la livre sterling, à l’euro et au yen. C’est ce qu’affirme Gautam Kalani, analyste stratégique de la Deutsche Bank. Seul le yuan chinois reste plus fort que la monnaie israélienne, d’après Kalani. La vigueur du shekel résulte en partie du fait que le pays détient l’une des plus grandes réserves de devises étrangères du monde, soit 111 milliards de dollars, servant à réduire la volatilité de la monnaie israélienne. Cependant, garder un shekel trop fort risque de nuire aux exportations.
Noémie Grynberg