Les bains rituels du Beth Habad local seront inaugurés le 26 novembre. Ils pallient un besoin criant dans cette zone située aux confins du Val-de-Marne et de la Seine-et-Marne. Beaucoup de Juifs poussent un soupir de soulagement…
C’est le rav Shmuel Azimov zatsal, qui en 2006 était le chef de file du Beth Loubavitch de Paris, qui avait alors demandé au rav Israël Asseraf de créer une communauté organisée, jusqu’alors inexistante, à Bry-sur-Marne. Le rav Asseraf est donc devenu chalia’h de cette commune du Val-de-Marne. Il a d’abord animé les offices et délivré des chiourim à domicile, chez les uns ou les autres, puis a fondé une synagogue en 2008. Un soulagement pour beaucoup, qui devaient auparavant marcher plus de trente-cinq minutes pour se rendre à la choule le Chabbat, soit à Noisy-le-Grand soit au Perreux. Une gêne non anecdotique puisque Bry compte environ deux cents familles juives.
Au demeurant, le Beth Habad n’a cessé de se développer, au point de déménager en 2011 dans un bâtiment plus vaste de trois-cent-soixante mètres carrés. Le rav Asseraf rappelle à ce sujet, une citation du Rabbi de Loubavitch zatsal : « Quand on achète une maison, il faut envisager plus grand que le nécessaire ».
En 2008, une vingtaine de fidèles fréquentait la synagogue le samedi matin ; ils sont plus de soixante aujourd’hui, dont une quarantaine d’hommes.
Et puis, un autre projet est né il y a quatre ans : la construction de Mikvaot pour les deux sexes.
Ici encore, le besoin était flagrant. Dans le département, les bains rituels sont installés à Créteil, Vincennes, Joinville-le-Pont et Fontenay-sous-Bois. C’est loin ! Bry est nettement plus à l’Est, à la limite de la Seine-et-Marne. « Quand une femme devait aller au mikvé Chabbat, eh bien c’était impossible, explique le chalia’h, elle était dans l’obligation d’attendre et d’effectuer un long trajet par la suite… »
Après un an de travaux, les bains qui seront inaugurés le 26 novembre en présence de rabbanim, Habad ou non, et de responsables communautaires régionaux, vont donc faciliter la vie cultuelle des Juifs de la ville, mais également de communes avoisinantes tout aussi éloignées des bains du « 94 » ou du « 77 » : Villiers-sur-Marne, Noisy-le-Grand, Le Perreux, les quartiers Est de Nogent ou de Champigny. Les Mikvaot sont ultra-modernes et confortables, avec une splendide mosaïque, grâce à la contribution des principaux donateurs de la communauté : Willy et son épouse Bettina Taieb. La date d’inauguration a d’ailleurs été choisie parce qu’elle correspond au Ya’htzeït de la mère de Bettina, Alisa Abitbol zal. Le mikvé pour dames porte son prénom, car la disparue a elle-même beaucoup aidé le Beth Habad. La section masculine se nomme Yossef.
Dans cette ville où la population juive est stable – l’environnement essentiellement pavillonnaire est plutôt sécurisant –, les activités de la synagogue se sont multipliées au fil des ans.
Il y a aujourd’hui, un talmud Torah accueillant une quinzaine d’élèves, une cantine pour les enfants juifs du secteur fréquentant une école laïque, et même un gan où grandissent trente petits. De nombreux jeunes souhaitent se marier et élever leur progéniture sur place. A la sortie du gan, les établissements confessionnels les plus proches se situent à Fontenay (où l’on trouve en outre des magasins casher) et Villiers.