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17 Nisan 5784‎ | 25 avril 2024

Quand le bien entraîne des épreuves…

Notre paracha commence par le récit des derniers devoirs qu’Avraham a rendus à son épouse Sarah : « Sarah mourut à Kiryat-Arba (…) Avraham y vint pour prononcer des paroles funèbres sur Sarah et pour la pleurer » (Béréchit 23, 2).

 

Nous savons que le texte de la Torah est écrit avec une graphie particulière qui, conformément à une tradition ancestrale, comporte notamment des lettres plus grandes ou plus petites. C’est le cas de la lettre kaf du mot « livkotah » – « pour la pleurer » – qui apparaît plus petit que les autres lettres du Séfer Torah. Pourquoi cette exception ? Selon le Baal Hatourim, ce « petit kaf » vient nous apprendre qu’Avraham a pleuré sa femme avec retenue, versant moins de larmes que ce à quoi on se serait attendu.

N’est-il pas étrange que le patriarche réfrène ainsi ses pleurs à la perte de sa conjointe, celle avec qui il a partagé des décennies d’épreuves et de péripéties ? Cette réaction paraît plus singulière encore lorsqu’on se souvient des circonstances de la mort de Sarah. En effet, si la Torah relate son décès juste après l’épisode de la ligature d’Its’hak, c’est parce que ces deux événements sont étroitement liés. Comme le rapporte Rachi (ibid.), en apprenant qu’Its’hak avait failli être égorgé sur un autel, Sarah n’a pas supporté le choc et son âme l’a alors quittée. Ces circonstances douloureuses n’ont-elles pas affecté Avraham à son retour de la Akéda, l’incitant à redoubler de pleurs en apprenant la triste nouvelle ? Et d’ailleurs, n’a-t-il pas éprouvé des regrets en découvrant que son dévouement pour D.ieu avait causé la mort de sa femme vertueuse ?

Il s’avère toutefois que la clé de ce thème réside précisément dans cette dernière question…

 

Regretter le passé

 

Dans son Biouré Agadot (chap. 3), Rav El’hanan Wasserman s’intéresse à un cas talmudique assez particulier : celui d’un juste accompli qui, à la fin de sa vie, regretterait ses mitsvot passées, préférant ne jamais les avoir réalisées. Le Talmud (Kiddouchin 40/b) – citant ce verset à l’appui : « La vertu du juste ne le sauvera pas au jour de sa mécréance ! » (Yé’hezkel 33, 12) – statue clairement qu’un tel homme perd définitivement tous ses mérites passés. Au même titre qu’un repentant voit ses « fautes transformées en mérites », ainsi ce rebelle de dernière heure perd-il instantanément ses nombreux mérites, s’il regrette ses bonnes actions passées.

Mais justement, s’interroge Rav Wasserman, cette comparaison ne semble a priori pas cohérente. En effet, nous savons que la force particulière du repentir – permettant d’« effacer » des fautes perpétrées – émane d’un attribut divin spécifique, celui de la Miséricorde (Messilat Yécharim chap. 4). Autrement dit, si ce n’était l’effet de cette clémence exceptionnelle, et si l’on s’en tenait aux normes strictes du jugement, jamais il ne serait possible de « réparer » les actes passés, et leurs conséquences seraient inexorables. C’est donc en vertu d’une conduite exceptionnellement clémente de la part de D.ieu, que le repentir a un pouvoir réparateur.

S’il en est ainsi, comment se fait-il que le phénomène inverse existe – à savoir l’annulation des bonnes actions passées par l’effet de regrets ? Au contraire, en vertu de la justice stricte, de simples regrets ne sont nullement en mesure de révoquer des actes qui ont concrètement été accomplis ! Et il va sans dire que l’attribut de Miséricorde n’y est ici absolument pour rien…

 

Effets symboliques et concrets

 

Selon Rav Wasserman, la réponse à cette question tient au fait que toute mitsva accomplie renferme deux aspects, deux dimensions qui lui confèrent une double valeur. Nous savons en effet que chaque bonne action procède d’un ordre divin : c’est le Maître du monde qui nous ordonne de nous conformer à Ses préceptes, et en nous y pliant, nous Lui exprimons notre obéissance et notre allégeance. Par ailleurs, chaque mitsva accomplie dans ce monde a des répercussions tangibles à tous les niveaux de l’existence : elles permettent à l’individu qui les observe de se perfectionner et d’élever son âme, et elles influent positivement sur tous les mondes spirituels. En d’autres termes, toute belle action est significative vis-à-vis de notre relation avec le Créateur, et d’autre part, elle exerce une influence directe sur l’individu autant que sur toute l’existence. Cela est vrai pour les mitsvot, et il en va exactement de même pour les défenses de la Torah : leur transgression affecte non seulement le rapport entre l’homme et D.ieu – marquant l’insoumission de l’individu – mais de plus, elle occasionne des dommages dans le monde entier.

Lorsque nous disons qu’en vertu de la justice stricte, il est impossible d’« effacer » le mal commis, cela fait référence aux conséquences concrètes des actions : un sentiment ne peut logiquement suffire à réparer les torts engendrés par des actes bien réels. C’est donc uniquement par un effet exceptionnel de la Miséricorde divine, que le repentir est en mesure d’effacer les conséquences tangibles des mauvaises actions. En revanche, pour ce qui est de la soumission dont doit faire preuve l’homme à l’égard de D.ieu, des sentiments de contrition sont, en toute légitimité, capables d’éclipser les désobéissances passées, puisque c’est sur la même échelle que se mesurent ces valeurs.

Compte tenu de cette distinction, nous comprenons à présent ce qu’enseigne le Talmud concernant ce juste qui, dans ses derniers jours, regrette ses actes passés, et dont les mérites sont dès lors effacés. De fait, il va sans dire que l’effet bienfaiteur de ses bonnes actions ne saurait être simplement anéanti par ses dernières pensées rebelles : quels que soient ses regrets, les édifices spirituels qu’il a bâtis durant son existence continueront d’exister. En revanche, c’est sa relation avec son Créateur qui est alors rudement mise à l’épreuve, puisque cet homme ne se contente pas de se rebeller contre Lui, mais va jusqu’à regretter de Lui avoir obéi durant toute sa vie. Dans ces conditions, le rapport de soumission qui s’était peu à peu construit se voit anéanti en l’espace d’un instant, puisque cet homme déplore d’avoir agi ainsi. C’est donc précisément à ce niveau-là que ses mérites passés sont effacés par l’effet des regrets, au même titre que le repentir peut naturellement contrebalancer des années d’insoumission.

 

Le sens de la ligature d’Its’hak

 

En revenant du mont Moriya, Avraham apprend avec stupeur que son épouse est décédée, précisément à cause de son immense dévouement pour D.ieu. À cet instant précis, n’a-t-il pas ressenti, en son for intérieur, une once de regret d’avoir conduit Its’hak sur l’autel ? Certes, comme nous l’avons vu, de tels sentiments n’auraient certainement pas pu effacer le pouvoir des actes déjà réalisés. Cependant, la Akéda se distingue en cela des autres bonnes actions, puisque aucun acte tangible n’a été effectué, et qu’Its’hak n’a finalement pas été sacrifié sur l’autel. Dès lors, la valeur de la Akéda réside précisément dans la soumission absolue dont a fait preuve Avraham en offrant son fils à D.ieu.

Or, les larmes qu’il a versées devant la dépouille de sa femme ne signifiaient rien d’autre que de l’affliction et de la désolation – sentiments susceptibles de conduire aux regrets… Pour conserver intact le mérite de la ligature d’Its’hak, Avraham devait donc absolument éviter d’exprimer ces sentiments de manière trop intenses, faute de quoi il aurait pu ressentir un soupçon de regret quant à sa soumission à D.ieu. C’est la raison pour laquelle il a alors pleuré avec une certaine retenue : il l’a fait à la mesure exacte nécessaire pour déplorer la mort de Sarah, sans laisser ces sentiments déborder outre mesure.

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