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11 Kislev 5785‎ | 12 décembre 2024

Le « pari » d’Eliézer

En arrivant au puits à ‘Haran, Eliézer pria et fit un « pari » avec D.ieu, selon lequel la première jeune fille qui sortirait de la ville, à qui il demanderait de l’eau et qui répondrait : « Buvez et je puiserai aussi pour vos chameaux ! », soit destinée à Its’hak. Bien que son plan ait réussi admirablement, le Talmud émet pour autant des réserves quant à son geste : « Eliézer a agi de façon non convenable, mais le Ciel lui a répondu convenablement » (Taanit 4/a), un tel pari pouvant être assimilé à une pratique d’augure interdite (voir Rambam et Raavad, Avoda Zara 11, 4).

Prévoir le futur

Pourquoi, avant de tester la bonté de Rivka, Eliézer ne s’assure-t-il pas qu’elle est bel et bien la fille de Bétouel ?

La Torah introduit cette histoire par ces mots : « Avraham était zakén » – c’est-à-dire âgé et doué de sagesse. Or, le propre du sage est d’« entrevoir le futur ». En fait, le frère et le père de Rivka étaient corrompus à outrance, et pour obtenir leur accord, Avraham et Eliézer devaient agir avec sagesse. La cupidité de Lavan était en effet proverbiale : dès qu’il a vu les bracelets sur la main de sa sœur, il a couru vers son bienfaiteur. De même, avant de donner sa fille Ra’hel en mariage à Yaacov, ne l’a-t-il pas exploité pendant sept années ? Ne l’a-t-il pas trompé avec Léa, afin de l’exploiter encore sept ans ?

Concernant le mariage de Rivka, Lavan aurait évidemment pu faire traîner les négociations. Pour obtenir rapidement son accord, il fallait donc convaincre Lavan et Bétouel que telle était la volonté de D.ieu. Avraham a alors promis à Eliézer l’aide d’un ange : « D.ieu (…) qui m’a juré en disant : “Je donnerai ce pays à ta postérité, Lui-même enverra Son ange devant toi, et tu prendras ainsi la femme pour mon fils, pour Its’hak” » (24, 7). Mis en confiance, Eliézer s’est permis d’outrepasser le problème d’augure (Ritva ‘Houlin 95), et pour provoquer la stupéfaction et la fascination de Lavan et de Bétouel, il prononça un pari. En effet, le résultat les a laissés sans voix.

Des mœurs abjectes

De plus, Bétouel repéra la main mystérieuse de D.ieu dans cette venue soudaine d’Eliézer. Bétouel était en effet pervers : étant maire de ‘Haran, il s’adonnait à des pratiques abjectes avec les jeunes mariées de sa ville. Exaspérés, les habitants de sa ville l’avertirent que s’il épargnait l’honneur de sa propre fille, ils les tueraient lui et sa fille (Yalkout Chimoni Beréchit 109). A cette époque, les gens furent aptes au mariage précocement. Ainsi, Haran, le jeune frère d’Avraham, engendra sa fille Sarah avant ses dix ans, (car Avraham et sa femme n’ont que dix ans de différence, Sanhedrin 69/b). Les filles étaient donc mûres pour le mariage dès trois ans. Or, à l’arrivée d’Eliézer à ‘Haran, Rivka atteignit justement l’âge de trois ans, car elle est née au moment de la Akéda, lorsqu’Its’hak avait 37 ans, et ce dernier se maria avec elle à ses 40 ans.

Terrorisé par ses concitoyens, Bétouel s’apprêta à se plier à leur exigence. Mais quelle surprise ! Voilà Eliézer qui arriva inopinément. Le moment de l’arrivée d’Eliézer fut organisé par D.ieu avec minutie. Comment cela ? Avraham avait fait jurer à Eliézer de ne pas marier Its’hak à une femme cananéenne. Pourquoi n’ordonna-t-il pas directement à son fils de ne pas prendre de femme de Canaan ? Pour introduire le sujet, la Torah utilise une expression rare : « Avraham était âgé, et “venait dans les jours” », cette locution ne figurant dans le Tanakh que quatre fois. Lorsque Yéhochoua « vint dans les jours » (23, 1-2), il s’effraya, agença ses dernières volontés et mourut aussitôt (Yéhochoua 24, 29). Lorsque David « vint dans les jours » (Rois I 1, 1), son corps perdait de la chaleur et il mourut peu de temps après. Lorsqu’Avraham atteignit 99 ans et Sarah 89 ans, ils « venaient » pour la première fois, « dans les jours ». Puis, pour la deuxième fois, lorsqu’il atteint ses 140 ans : « Et Avraham était âgé, et venait dans les jours ».

En fait, D.ieu lui avait sans doute fait sentir subitement une telle faiblesse, qu’il sentit sa mort approcher. Craignant de ne pas revoir son fils Its’hak qui, à ce moment, habitait loin : « Its’hak était venu du Béer La’haï Roy, car il habitait dans le pays du sud » (24, 62). Avraham pressa alors Eliézer d’aller à ‘Haran, non sans le faire jurer. Il y arriva en fait le jour même de son départ, comme il le relata à Bétouel : « Je suis arrivé aujourd’hui-même à la source » (24, 42 ; Sanhedrin 95/a). Abasourdi de voir la protection divine dont bénéficiait Rivka, Bétouel donna immédiatement son accord pour le mariage : « Lavan et Bétouel répondirent, et dirent : “C’est de D.ieu que la chose vient !” (…) Voici Rivka devant toi, prends et va, et qu’elle soit la femme du fils de ton maître, comme D.ieu l’a dit » (Béréchit 24, 50-51). Mais craignant ses concitoyens, il s’apprêta à réaliser son projet abject, et pour qu’Eliézer ne l’en empêche pas, il tenta de le mettre à mort. Grâce à l’intervention de l’ange, le poison mis dans la coupe d’Eliézer arriva dans celle de Bétouel, ce qui signa son arrêt de mort (Beréchit Rabba 60, 12 ; Rachi 24, 55).

Une ascendance sujette à caution

On pourrait s’étonner du fait que Lavan et Bétouel étaient si passionnés des plaisirs vains de ce monde. Cependant, Lavan et Bétouel étaient sans doute traumatisés et déçus par la mort tragique de leur grand-père et arrière-grand-père, Haran. Ce dernier s’était laissé jeter dans la fournaise, croyant être sauvé par D.ieu, comme son grand frère Avraham. Mais D.ieu ne le sauva pas, et le feu le consuma (Béréchit Rabba 38, 13 ; Rachi Béréchit 11, 28). Comme l’ont fait d’autres juifs dans de semblables circonstances, Lavan et Bétouel rompirent avec l’espoir du monde futur, et s’engouffrèrent dans une frénésie des plaisirs de ce monde. Ainsi agit leur oncle Lot, fils de Haran, qui, pour calmer la colère de ses concitoyens, leur offrit ses deux filles, et pas ses nombreux biens.

Mais pourquoi donc D.ieu fit-Il en sorte que le peuple juif descende de ces personnages ? Afin que nous Le remerciions de nous avoir rapprochés de si loin, comme nous le disons la nuit de Pessa’h : « Au commencement, nos ancêtres étaient idolâtres, Téra’h, père d’Avraham et de Na’hor. Mais maintenant D.ieu nous a approchés de Son service… ». De plus, en acceptant la Torah au Sinaï, les juifs risquaient de s’investir à sa pratique avec ardeur, jusqu’à négliger les besoins fondamentaux de ce monde. Hériter quelques brins d’attachement aux plaisirs de ce monde ne pouvait donc leur faire de mal…

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