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19 Adar II 5784‎ | 29 mars 2024

La faute d’Adam Harichon – Commentaire sur la paracha de Béréchit

 

Lorsqu’Adam Harichon consomma le fruit de l’arbre interdit, il provoqua sa mort et celle de tous les humains. Il s’agit forcément d’une faute suprême, et il est nécessaire de bien la comprendre.

Les arbres du Gan Eden

Au Gan Eden, trois sortes d’arbres poussaient : tout arbre « convoité par la vue et bon comme nourriture » ; l’arbre « de la vie », dont la consommation faisait obtenir la vie éternelle, et enfin l’arbre de la « connaissance du bien et du mal ». D.ieu permit à l’homme la consommation de tous les arbres sauf le dernier, sous crainte de mourir précipitamment. De ce fait, s’il mangeait tous les arbres sauf les deux spécifiés, ni il aurait vécu éternellement, ni il serait mort de sitôt : il aurait vécu très longtemps, puis il serait mort. En consommant l’arbre de la « connaissance du bien et du mal », il rapprocha sa mort à la notion d’« aujourd’hui », c’est-à-dire 930 ans. Par la suite, la diminution de la durée de vie chez sa descendance est sans doute due à une certaine continuité de sa faute première.

Le serpent adressa à ‘Hava un argument selon lequel la faculté de distinguer le bien du mal se trouve chez Elo-him, terme désignant ici les « anges », comme cela est précisé dans Massékhet Sofrim (1, 4), Onkelos et le Rambam (Guide des Egarés 1, 2). Aussi, en consommant l’arbre, leurs yeux s’ouvriraient et ils bénéficieraient de la même intelligence que les anges. De ce fait, la consommation du fruit de cet arbre ne pouvait être mortelle, et si D.ieu la leur refusait, c’était afin qu’ils n’atteignent pas le stade des anges. En examinant l’arbre, ‘Hava trouva la confirmation de ces arguments : « La femme vit que l’arbre était bon comme nourriture, qu’il était une jouissance pour les yeux et que l’arbre était convoité pour l’intelligence » ; elle et son mari en mangèrent donc. Leurs yeux s’ouvrirent en effet, mais à leur grande surprise, ils ne devinrent pas aussi intelligents que les anges, mais… oh quelle honte, ils découvrirent au contraire leur nudité, qu’ils tentèrent immédiatement de cacher. D’où vient ce hiatus ?

Quand la subjectivité s’en mêle…

Le Rambam écrit qu’en acquérant « l’intelligence du bien et du mal », Adam et ‘Hava perdirent une faculté supérieure, celle de distinguer le vrai du faux : « Par la raison, on distingue la réalité vraie, absolue, du mensonge. Avant de manger le fruit, ils possédaient cette faculté. Quant au laid et au beau, ce sont des notions relatives : il n’y avait en Adam aucune faculté qui s’appliquât aux valeurs relatives, et il ne les comprenait même pas, de sorte que ce qu’il y a de plus manifestement laid par rapport aux valeurs relatives – c’est-à-dire le fait de découvrir les parties honteuses – n’était point laid pour lui, et il n’en comprenait même pas la laideur. Lorsque, désobéissant, il pencha vers ses désirs venant de l’imaginatif et vers les plaisirs corporels de ses sens, comme dit le verset : “La femme vit que l’arbre était bon comme nourriture, et qu’il était une taava (jouissance) pour les yeux, et que l’arbre est né’hmad (convoité) pour l’intelligence”, il fut puni par la privation de cette compréhension intellectuelle. C’est pourquoi il transgressa l’ordre qui lui avait été donné à cause de sa raison, et, ayant obtenu la connaissance des notions relatives, il fut absorbé par ce qu’il devait trouver laid ou beau… » (Guide des Egarés 1, 2).

En d’autres termes, sans l’influence de vanité, de jouissance et de convoitise, l’homme est capable de juger avec objectivité et d’apercevoir la vérité absolue. En observant leur corps, ils le concevaient en harmonie avec leurs fonctions véritables : une aide pour leur âme et annexe à celles-ci, n’y voyant aucun autre usage.

En observant l’arbre, se réveillèrent chez la femme des sentiments inconnus, la taava et la ‘hémda pour le mal. Ces deux notions sont l’objet du dernier des Dix Commandements : « lo tahmod » et « lo titavé ». En mangeant de ce fruit, ce « réveil » s’intensifia et la vision de leur nudité développa en eux des fantasmes futiles et chimériques ; ils jugeaient dorénavant de manière subjective. Contrairement aux anges qui, ne possédant pas de corps, ne développent pas de fantasmes, les humains seront désormais attirés par la luxure, l’immoralité et la volonté de posséder ; ils se dirigeront vers les vices, corolaires de leurs mirages. L’illusion de vouloir posséder des biens ou de jouir des honneurs conduit à la corruption sous toutes ses formes, individuelles ou collectives : vols, meurtres et guerres. Ainsi, le vice des excès des plaisirs gustatifs rend souvent le corps malade, comme l’écrit le Rambam : « Une nourriture trop abondante est pour l’homme comme du poison, et cela est la racine de maladies diverses », (Déot 4, 15) ; et encore : « Trop de luxure fait vieillir le corps » (Déot 4, 19).

On trouve d’ailleurs souvent, comment l’augmentation d’une connaissance superflue aveugle une autre connaissance, qui elle, est plus profonde. Par exemple, une fine partition de Mozart ne peut être appréciée que dans un silence parfait ; dès que l’on fera entendre en parallèle une autre musique, l’œuvre de bel art ne sera plus aussi estimé. De même, en ajoutant une épice forte à un plat délicat finement préparé, on atrophie la qualité de ce dernier. Il en fut ainsi concernant Adam ; la connaissance du « bien et du mal » lui a fait perdre la connaissance du « vrai et du faux ».

La perte de la clairvoyance

L’interdiction de consommer de cet arbre incluait celle de blasphémer, de s’adonner à un culte idolâtre, de tuer, de voler, d’exercer l’immoralité et les injustices (Sanhédrin 57). À l’origine, Adam percevait leurs bons sens, leur fonds et leurs contours, absolument objectivement et nettement. Une fois le péché pénétré, les sentiments subjectifs faussèrent toutes les données : il n’évaluera plus ni la gravité des actes immoraux, ni leurs contours. En effet, l’intérêt de l’homme lui fait voir des permissions là où son cœur désire les voir. Lors d’une dispute de tout ordre – civil, juridique, politique, séparant des groupes nationaux ou religieux – chaque partie voit sa vérité à travers le prisme de ses intérêts personnels, qu’il défend pourtant au nom d’une vérité qui lui paraît unique, mais qui ne l’est pas forcément, la clairvoyance étant faussée. En plus de voler le riche pour nourrir le pauvre, de tuer autrui pour distribuer ses biens pour une bonne cause, de commettre l’adultère en guise de remède (comme dans l’exemple cité dans le Talmud Sanhédrin 75/a), ou de banaliser les abominations pour charmer ou réconforter les pécheurs, tout acte immoral ne serait pas uniquement considéré comme permis, mais comme une preuve de bonté, voire un impératif… Pour profiter pleinement des vanités de ce monde sans avoir à rendre de comptes, on vient à renier l’évidence absolue de l’existence et de la présence de D.ieu : « Adam Harichon devint apostat » (Sanhedrin 38/b).

Dès lors, la diminution de la vie d’Adam Harichon et de toute l’humanité pourrait être comprise comme une conséquence naturelle et rationnelle. Le Rambam (Guide des Egarés 3, 15) écrit en ce sens: « La plupart des maux qui frappent les individus viennent d’eux-mêmes, je veux dire des individus humains qui sont imparfaits. Ce sont nos propres vices qui nous conduisent à nous lamenter et à appeler au secours si nous souffrons ; c’est par des maux que nous nous infligeons de notre plein gré… Chlomo a exprimé la même idée en disant : “La sottise de l’homme pervertit sa [propre] voie, et c’est contre l’Eter-nel que s’irrite son cœur” (Proverbes 19, 3) » (ce qui rejoint ce qu’écrit Rabbi Yéchaya Horovitz dans Chné Lou’hot Habrit (cité dans responsa ‘Hakham Tsvi 18), concernant les punitions de la Thora).

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