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2 Kislev 5785‎ | 3 décembre 2024

Un personnage ambigu

Yonathan Bendennoune

 

À chaque lecture de la section Balak, on ne manque d’être frappé par l’ambiguïté du personnage de Bilam. Cet homme qui semble d’une part entretenir des liens étroits avec le Créateur, au point de Le « consulter » à sa guise ; mais qui, d’autre part, s’avère être un individu abject,  mesquin et méprisable…

 

En vérité, cette contradiction se retrouve même dans nos sources traditionnelles. Il est bien connu en effet que le pouvoir prophétique de Bilam est comparé à celui de Moché. Citant ce verset : « Il ne se leva pas au sein d’Israël de prophète tel que Moché » (Dévarim 34, 10), nos Maîtres en déduisent : « “Au sein d’Israël” il n’y en a pas eu, mais il y en a eu parmi les nations ! Qui est-ce ? C’est Bilam fils de Béor » (Sifri sur Vézot HaBérakha 357). De surcroît, le Midrach souligne dans ce texte qu’à plusieurs égards, le pouvoir prophétique de Bilam était même supérieur à celui de Moché !

En réalité, les facultés exceptionnelles de cet homme ressortent même du récit de la Torah, puisqu’on y voit que sur simple demande, Bilam pouvait interroger D.ieu et comme « s’entretenir » avec Lui. En outre, il parvint à recevoir des inspirations prophétiques à l’aide des autels qu’il érigea face au campement d’Israël, et même si les mots que D.ieu plaça dans sa bouche ne correspondirent pas à ses attentes, il n’en reste pas moins qu’il pouvait communiquer avec Lui à sa guise.

Or, d’autres sources laissent apparaître les choses différemment. Le Ramban fait remarquer que lors de l’épisode où l’ange a barré la route devant l’ânesse, Bilam ignora sa présence jusqu’au moment où « D.ieu dessilla les yeux de Bilam et il vit l’ange de l’Éternel » (Bamidbar 22, 31). Pour le Ramban, c’est la preuve que cet homme n’était pas un authentique prophète, car le cas échéant, il aurait spontanément remarqué la présence d’un être spirituel. D’ailleurs, nous voyons que cet homme n’est pas appelé « Bilam le prophète » mais : « Bilam fils de Béor le magicien » (Yéhochoua 13, 22) ! Alors en fin de compte, qu’était donc ce personnage ambigu ?

 Une étrange prière

Selon Rabbi Yaacov Galinsky (Véhigadta p. 330), la réponse apparaît à travers l’histoire suivante. Un matin, après la prière de cha’harit, les fidèles d’une communauté quittèrent les lieux, et seul le rav resta dans la synagogue pour étudier quelques pages de Talmud. Pendant qu’il était plongé dans son étude, un homme pénétra dans la salle et, sans remarquer la présence du rav, il se dirigea droit vers l’Arche sainte. Après l’avoir ouverte, il enfouit son visage dans les manteaux des Sifré Torah et, la voix brisée par les sanglots, il prononça une prière émouvante : « Maître du monde ! Eclaire mon regard et ouvre mes yeux ! Accorde-moi Ta bienveillance et de grâce, permets-moi d’accéder au niveau prophétique ! » Lorsqu’il eut terminé sa supplique, il referma l’Arche sainte et se retourna, le visage encore inondé de larmes.

Le rav, qui n’avait rien manqué à la scène, découvrit alors qui était l’auteur de cette prière si fervente et naïve : il s’agissait d’une canaille bien connue, un homme réputé pour vivre de cambriolages et autres maraudages en tous genres. Leur regard se croisa alors, et le rav fit signe au triste personnage de le rejoindre. « Que se passe-t-il ? », le questionna-t-il, « auriez-vous donc fait téchouva ? » L’autre rétorqua aussitôt : « Nous en avons souvent parlé, rav, et je vous ai déjà expliqué que la parnassa, c’est la parnassa… Il faut ce qu’il faut pour que je me nourrisse ! » ; « Vos sanglots étaient pourtant si émouvants ! », reprit le maître des lieux. « Pourriez-vous m’expliquer le sens de cette prière ? »

« Voyez-vous, répondit le cambrioleur professionnel, il fut un temps où les maisons étaient sobres et modestes : une pièce à vivre et une cuisine. Après un bref examen des lieux, je trouvais quasiment les yeux fermés ce que j’étais venu chercher. Mais de nos jours, les gens ont besoin d’espace, de nombreuses chambres, de mobiliers absolument superflus. Allez donc trouver quelque chose dans ces conditions de travail ! Toutefois, si je pouvais être inspiré par l’Esprit divin, je n’aurais aucune difficulté à découvrir où les gens cachent leurs objets précieux et je gagnerais ainsi un temps précieux. C’est la raison de mes sanglots. D’ailleurs, pourriez-vous également prononcer quelques prières en ma faveur ?… »

La Lumière cachée

Nos Sages enseignent (‘Haguiga 12/a) que le premier jour de la Création du monde, D.ieu a créé une lumière d’une qualité et d’une intensité incomparablement supérieures à celle que nous connaissons aujourd’hui, si bien qu’avec cette lumière, l’homme pouvait voir d’un bout à l’autre du monde. Mais en constatant qu’un jour, viendraient au monde des mécréants tels que ceux de l’époque du déluge, D.ieu décida de cacher cette lumière, pour ne pas que l’on en fît mauvais usage. Cette lumière a été alors mise de côté et conservée pour les justes, qui en profiteront dans le Monde futur.

Cela nous apprend que des éléments et des dons formidables existent dans le monde : mis à la disposition des hommes, ces bienfaits de la Création ont un pouvoir extraordinaire, et peuvent servir pour le bien comme pour le mal. À l’instar de notre « pieux cambrioleur » – qui souhaitait utiliser la prophétie pour commettre ses méfaits – tous les présents du monde peuvent être utilisés à bon ou à mauvais escient, selon les choix que chacun fera. Toutefois, lorsqu’un mauvais usage peut avoir des conséquences dramatiques  – comme c’est le cas avec cette Lumière cachée – D.ieu peut choisir d’en priver tous les hommes, pour éviter des abus irréversibles.

Voilà qui apporte quelque éclairage au personnage ambigu de Bilam. Certes, comme le souligne le Midrach, Bilam a été doté d’un exceptionnel pouvoir prophétique, qui surpassait peut-être même celui de Moché. Si une telle dignité lui a été accordée, c’est par égard pour les nations du monde, afin qu’elles ne se plaignent pas auprès de D.ieu d’avoir été moins bien nanties que les enfants d’Israël (Rachi sur 22, 5). Avec le pouvoir dont il disposait, Bilam aurait donc pu accéder à des sommets spirituels. La véritable question était cependant de savoir : qu’a-t-il donc fait de ce pouvoir ? À quel usage l’a-t-il consacré ? Cupide comme il l’était, il s’en est servi pour faire ses sorcelleries, pour prédire l’avenir et finalement devenir « Bilam le magicien » !

Pour avoir galvaudé le formidable potentiel qui lui avait été donné, Bilam a peu à peu perdu de son pouvoir. À tel point que lorsqu’un ange s’est dressé sur sa route, il a été incapable de déceler sa présence – alors que son ânesse l’avait elle-même pressentie ! Tel un enfant qui ne sait comment utiliser un précieux jouet, cet homme a gâché les dons qui lui avaient été offerts pour assouvir ses plus bas instincts, demeurant dans les esprits un individu lâche, cupide et corrompu.

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