Vendredi 12 mai, les infrastructures économiques de 104 pays ont été victimes d’une gigantesque attaque cybernétique, d’une ampleur sans précédent, qui a infecté plusieurs dizaines de milliers d’ordinateurs dans le monde. Parmi les victimes connues à ce jour : le service de santé britannique (plusieurs hôpitaux cessèrent de fonctionner) et le motoriste français Renault. Le transporteur international FedEx a reconnu des « interruptions de système ». Les réseaux de télécommunications d’Espagne, du Portugal et d’Argentine ont été également ciblés. Dans la majorité des cas, les virus étaient disséminés dans des messages se présentant comme des propositions d’affaires, des devis, des offres d’emploi, des avertissements de sécurité, etc. Aussitôt piégé, l’utilisateur découvrait que le contenu de son disque dur avait été crypté. Pour le rendre à nouveau utilisable, les pirates responsables de cette opération demandent de s’acquitter d’une rançon − d’un montant variable, de 300 à 600 dollars − payables en bitcoins par simple virement, sur le net !
Aussitôt avertis de la menace, les responsables israéliens des infrastructures (eau, électricité, transports, télécommunications, banques) ont déclenché un plan de cyber alerte et renforcé leurs accès. Et de facto les structures informatiques de la fonction publique ont été épargnées. Le ministre de l’Energie Youval Steinitz s’est félicité de la très haute tenue des logiciels israéliens de lutte anti-cyber qui sont souvent mis au point dans la ville de Beersheva qui est en passe de devenir la capitale mondiale de la lutte anti-cyber. Israël est considéré comme un pays leader dans ce domaine et de nombreux pays sollicitent l’Etat hébreu afin qu’il leur fournisse les moyens de lutter contre cette menace. DAVID JORTNER